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Voyage au bout de la nuit, Céline

Commentaire de texte : Voyage au bout de la nuit, Céline. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Octobre 2021  •  Commentaire de texte  •  682 Mots (3 Pages)  •  515 Vues

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Voyage au bout de la nuit - Céline

INTRODUCTION

Louis Ferdinand Destouches (dit Céline) était médecin, c’est pourquoi il accorde une attention toute particulière aux corps dans son écriture et notamment dans ses descriptions.

Voyage au bout de la nuit, est le premier roman de Céline publié en 1932. Le roman, même s’il a manqué le Goncourt, obtint le prix Renaudot. Le texte extrait étudié, extrait du chapitre 2 du roman, retrace une scène de guerre infernale, pourtant esthétiser, vécu par un antihéros.

Comment Céline parvient-il à esthétiser l’horreur d’une situation de guerre où tout héroïsme est absent?

Car si Céline nous livre ici une description sans complaisance du chaos pendant la guerre, semble cependant le motif traditionnel d’une danse macabre hallucinée. De fait, Céline esthétise ici l’horreur sans l’atténuer.

PLAN

I - Du chaos de la situation de guerre

1 - L’absurdité des rapports humains en temps de guerre 2 - La confusion dévastatrice de l’explosion

II - N’émerge rien sinon une danse macabre

1 - Le nihilisme de l’extrait interdit toute grandeur tragique ou épique

2 - Mais emprunte à la tradition médiévale le topos des danses macabres

III - Qui permet à Céline d’esthétiser l’horreur sans l’atténuer 1 - Un style mimétique qui suggère l’absence de sens

2 - Sans compromis avec la sincérité du narrateur

I- 1-

=> aporie du dialogue = dialogue de sourd -> ridicule du colonel qui se comporte comme un automate + répétitions et phrases courtes du cavalier à pied

=> indifférence quant au sort du prochain = ridicule du motif de condamnation du cavalier + « j’en connaissais bien encore trois ou quatre » -> pronoms numéraux = neutralité affective des chiffres + conjonction de coordination « ou » = les vies sont interchangeables, elles ont peu de prix

2-

=> la monstrueuse indifférenciation = tournures impersonnelles + passifs + références multiples à l’univers alimentaire/culinaire (celui des mélanges)

=> la dislocation des corps dans un enterrement prématuré = effet d’attente et jeux sur les pronoms avec l’apparition de « mes membres » + synesthésie par métonymie + comparaison aux punaises + désordre syntaxique dans les phrases

II - 1-

=> la terreur sans compassion = « tant pis pour lui « + désignation du « messager »

=> la dérision de l’épique = ironie dans les hyperboles + grotesque dans l’indistinction des formes et de la « grimace »

2-

=> la scénographie du ballet = dévoilement progressif des corps enlacés dans un semblant d’étreinte fraternel + « cavalier » + « scène »

=> l’effacement des distinctions hiérarchiques = parallélisme -> « pour le moment et pour toujours

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