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Voltaire "Femmes soyez soumises à vos maris" COMMENTAIRE

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Par   •  13 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  1 704 Mots (7 Pages)  •  9 728 Vues

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MORLAIS Julien

Commentaire

1S4

Voltaire « Femmes, soyez soumises à vos maris »

        Voltaire, philosophe des Lumières, s'est trouvé sur tous les fronts de la contestation (esclavage, intolérance, torture, guerre, liberté d'expression, justice : en s'appliquant même dans certaines affaires judiciaires). Dans l'extrait que nous étudions Femmes, soyez soumises à vos maris, publié en 1798 dans Mélanges, Pamphlets et œuvres polémiques, il aborde la question de l’inégalité des femmes vis-à-vis des hommes et de leurs indépendance par rapport à leur maris. Il s'agit ici d'un pamphlet qui rapporte le dialogue entre l'abbé de Chateauneuf et une femme de l’aristocratie : Mme de Grancey qui est en colère suite à une phrases qu'elle a lu dans les Epîtres de Saint Paul. Elle expose sa vision de la femme et blâme les hommes. Nous pouvons nous posez la questions suivante : Par quels moyens Voltaire dénonce-t-il l'inégalité des sexes ? Pour répondre à cette questions nous étudierons dans un premier temps la femme de caractère au langage vif et libéré que dégage la maréchale de Grancey, puis dans un second temps cette femme des lumières qui cherche à convaincre avant d'envisager l'ironie du narrateur.

        Voltaire utilise le biais d'une femme pour faire passer un message. Celle-ci adopte un caractère fort à la fois vif et libéré. Il convient d'étudier ces deux attributs en premier lieu.

        Mme de Grancey utilise une parole vive tout au long de cette extrait. Elle propose une rafales de questions en séries qui ne laisse pas le temps à l'abbé de Chateuneuf de répondre de la ligne 25 à 32. Ces questions rhétoriques visent à ne recevoir aucune réponse, elles sont ainsi faites pour interloqué son interlocuteur, car celui qui les reçoit connaît autant la réponse que celle qui les envoie, c'est comme une vérité général. Beaucoup d'exclamation y sont présentes, ceci reflètent l'indignation de la condition réservée aux femmes : ligne 35 : « Obéissez ! » ; ligne 41 « Mais voilà une plaisante raison pour que j'aie un maître ! Quoi ! ». Elle emploi également un langage très imagés de la ligne 41 à 45, avec la focalisation sur un détail physique : la barbe qui est d'ailleurs caractérisée par deux épithètes péjoratifs « vilain » et « rude » ligne 42.

        De plus, elle a une parole très libéré. Elle dit tout ce qu'elle pense sans se soucier des convenances ou encore du savoir vivre. Elle apparaît donc comme une femme de caractères. Elle évoques les dures réalités féminines à savoir la grossesse ligne 30 « une maladie de neuf mois » ou l'accouchement mais encore les règles visible ligne 34 « une de ces douze maladies par an ». Un champ lexical autour de la maladie et de la souffrance y est prédominants de la ligne 30 à 35 : ligne30 « maladie » ; « mortelle » ; ligne 31 « avec de très grandes douleurs » ; ligne 33 « incommodités » ; « très désagréables » ; ligne 34 « maladies » et enfin ligne 35 « la mort ». Elle n’hésite pas à se monter irrespectueuse aux yeux de l'abbé au sujet de Saint Paul en le critiquant  malgré que ces deux derniers ont une profonde appartenance à la religion. Il est caractérisé ligne 18 par « impoli », ligne 20 « un homme très difficile à vivre », ligne 23 « un pareil homme » en ajoutant avec ironie à la même ligne « je lui aurait fait voire du pays » et enfin ligne 15 « j'ai jeté son  livre ». Son discours libéré semble être le miroir de sa vie lorsqu'elle évoque ses amants à l'abbé ligne 27 « je n'ai pas trop gardé ma parole, ni lui la sienne » par une formulation implicite. L'emploi de terme fort comme dans la questions « Sommes nous des esclaves ? » ligne 28 montre sa très forte indignation.

        A travers ces deux caractères qui tende à dresser le portait de la maréchale montre sa forte opposition  et surtout de l'indignation et son emportement à l'égard de la condition réservé aux femmes qu'elle a pu lire dans les Epîtres de Saint Paul.

        Nous allons étudier à présent le contenu de ses paroles, qui cherche à convaincre par un raisonnement inductif, en rejetant les thèses adverses et en jouant sur la persuasion.

        Un mouvement pendulaire est omniprésent dans cet extrait avec le passage du « je » à des termes qui désignent l'ensemble des femmes à savoir « nous ligne 36-37 ou « les nôtres » à la ligne 45. Elle part d'exemple précis avec Saint Paul : « était-il marié ? » ligne 20, elle se met en situation « si j'avais été la femme d'un pareil homme » ligne 22 et formule une hypothèse « je lui aurait fait voir du pays ». Mais aussi elle raisonne par comparaison avec sa propre expérience : « Quand j'épouserai M. de Grancey » ligne 26. En fait, elle utilise un raisonnement qui s'appuie sur sa propre expérience pour faire une analyse de la condition féminine dans son ensemble.        

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