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Voltaire, Femmes Soyez Soumises à Vos Maris

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Par   •  14 Avril 2013  •  932 Mots (4 Pages)  •  7 199 Vues

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VOLTAIRE-Femmes soyez soumises à vos maris

Voltaire, philosophe des lumières du XVIIIème siècle, a beaucoup écrit afin de combattre toutes les formes d’injustices. Il dénonce par exemple la place des femmes dans la société, l’inégalité hommes-femmes, sujet déjà abordé par plusieurs auteurs tels que Marie de Gournay au XVIIème siècle.

Dans l’écrit soumit à notre attention, il utilise un genre de texte particulier ou se mélange dialogue, récit, et la philosophie de l’auteur, genre hybride grâce auquel il met en avant le mécontentement de la Maréchale de Grancey suite à une phrase qu’elle a lu, « Femmes, soyez soumises à vos maris ».

Nous pouvons nous demander comment Voltaire à travers les paroles de cette femme dénonce la condition féminine. Nous présenterons tout d’abord le portrait original de cette Maréchale, puis nous analyserons l’argumentation menée par cette dernière, et nous finirons sur l’ironie du narrateur.

I- Le portrait original d’une femme à la personnalité forte.

Nous pouvons remarquer dans le forme du texte que la prise de parole de la Maréchale est très importante en comparaison à celle de son locuteur, l’abbé de Chateauneuf. Cette construction nous montre que Madame de Grancey est une femme de caractère à la forte personnalité. En effet, après avoir lu la phrase « femmes, soyez soumises à vos maris », celle-ci se révolte soudainement et violemment, et montre son mécontentement suite à cette lecture. La phrase « rouge de colère » et le geste violent lorsqu’elle qu’elle jette le livre au sol accentue le fait qu’elle est hors d’elle, énervé contre les propos de saint Paul. Elle se trouve dans une colère incontrôlable. Elle en vient même à une violence verbale contre l’auteur de cette phrase, elle a l’audace de s’en prendre à la religion et de dénoncer l’hypocrisie religieuse.

La forme des phrases et la ponctuation illustre sa colère. Nous pouvons relever l’utilisation de l’anaphore « n’est-ce pas ? » aux lignes 26 et 28, suivit de « Ne suffit-il pas ? » à la ligne 29, négations utilisées par la Maréchale afin de prouver la difficulté de l’existence féminine. De plus, les rafales de questions et les phrases longues (lignes 25-29) ou encore les exclamations et les phrases nominales (lignes 17-35) montre le caractère de cette dernière.

Son indignation est également mise en avant par les propos qu’elle tient sur la réalité de la vie des femmes. Elle n’hésite pas à parler crument de la grossesse, qu’elle compare à « une maladie de neuf mois », ou encore de l’accouchement qu’elle définit à travers les termes « grandes douleurs », et même de ce qu’elle appelle les « incommodités féminines » ou « ces douze maladies par an », sujets habituellement non abordé dans les discussion. A travers ces propos, elle cherche à prouver la difficulté de la vie féminine au sein de la société et plaide contre l’obéissance que, d’après saint Paul, la femme doit à son mari.

II- Une argumentation bien menée : une dénonciation violente.

L’argumentation de Madame de Grancey suit une démarche spécifique. En effet, elle utilise des exemples précis pour montrer la position de la femme dans

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