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Un théâtre de la « subversion » : Alfred Jarry, avec Ubu Roi, 1896

Commentaire de texte : Un théâtre de la « subversion » : Alfred Jarry, avec Ubu Roi, 1896. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Mai 2018  •  Commentaire de texte  •  990 Mots (4 Pages)  •  1 709 Vues

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Un théâtre de la « subversion » apparaît : Alfred Jarry, avec Ubu Roi, 1896, présente une pièce faite pour choquer. La pièce renvoie au théâtre symbolique, car l’auteur rejette toute psychologie des personnages, il préfère une représentation brute de l’homme. L’acte V nous montre un renversement de situation, Père Ubu qui avait pris le pouvoir se retrouve à le fuir, la scène 1 met face à face Mère et Père Ubu sans qu’il ne le sache lors d’un monologue ; comment celui-ci fait-il appelle au récit épique et est-il un souvenir essentiellement parodique ? Nous verrons dans un premier temps les éléments de définitions qui nous rappelle le récit épique dans ce monologue, puis nous verrons dans un second temps l’utilisation du registre comique qui vient parodier l’extrait.

Dans cette scène, Alfred Jarry poursuit dans l’objectif de dénoncer les réalités. Pour cela il utilise le registre épique qui raconte normalement une action héroïque, ce qui n’est pas le cas ici car la Mère Ubu va dévoiler va dévoiler tous ses secrets inavouables à travers ce monologue. Le « je » est très présent tout du texte. Ainsi le pronom personnel « je » est utilisé par le personnage auteur du monologue, afin d’exposer tous ces « exploit » : «  Lui en ai-je volé, des rixdales », « lui en ai-je tiré, des carottes «  pour garantir la véracité de ce monologue. D’autre part il est utilisé sous la forme de pronom personnel complément de la 1ère personne du singulier « me » : » en me voyant », le pronom personnel « moi » est aussi utilisé : »il se serait coupé en deux pour moi », il est nettement mis en valeur : procédé de la préposition « pour ». De plus l’emploi des verbes d’action au présent de narration sont omniprésent dans cette extrait : «  je perds mon cavalier », «  je pense mourir », « je quitte le palais, j’arrive à la Vistule », «  j’ai perdu », le vocabulaire subjectif employé permet de mêler au récit les sentiments et les pensées de Mère Ubu. En effet, l’auteur fait en sorte d’accentuer le caractère épique, grâce au champ lexical de la Mort-épopée à travers les termes « il se serait fait couper en deux pour moi, la preuve c’est qu’il a été coupé en quatre » cette phrase met en avant le récit épique grâce à l’exagération de Mère Ubu qui laisse croire à un valeureux chevalier qui c’est sacrifié pour sa bien-aimée, ce qui n’est en réalité pas le cas.

Ainsi, la lecture de cet extrait met donc en valeur le récit épique au monologue qui peut rappeler un long poème pour célébrer les actes héroïque d’un héros. Pourtant, Mère Ubu est loin de ressembler à une héroïne.

La scène étudiée renforce le ridicule de Mère Ubu car en réalité elle dénonce sa trahison sans le savoir : la moquerie se veut critique et dénonciatrice .

Pour cela Alfred Jarry combine le comique de mots et de geste pour arriver à une parodie. Tout d’abord

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