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Ubu roi, Alfred Jarry (1896)

Fiche de lecture : Ubu roi, Alfred Jarry (1896). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Octobre 2018  •  Fiche de lecture  •  926 Mots (4 Pages)  •  1 024 Vues

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Objet d'étude : Théâtre        Tatou Magam

Ubu roi, Alfred Jarry (1896)

Alfred Jarry : Il commença à écrire très tôt. Il étudie à Rennes, puis à Paris, et échoue au concours de l'Ecole Normale Supérieure. C'est au lycée Rennes qu'un de ses professeurs qu'il déteste lui inspire le personnage d'Ubu, qui devient par la suite récurrent dans ses compositions.

Présenté comme un drame en « 5 actes en prose », la pièce d'Alfred Jarry, Ubu roi, représenté en 1896, provoque d'emblée par cette désignation qui participe de la dérision ubuesque. A l'origine, il s'agit d'une caricature féroce d'un professeur de physique détesté au lycée, où Jarry fait ses études. A travers ce personnage, il bafoue les règles du théâtre classique allant même à rebours des courants de l'époque. Lors de sa première représentation, la pièce est jouée avec des marionnettes comme le fait le théâtre symboliste de cette fin de siècle. Jarry rempli alors l'espace scénique avec des figures impersonnelles qui se substituent au corps des acteurs. Cette absence de caractérisation des personnages fait de lui un précurseur du théâtre moderne. Dans ces deux scènes, le père Ubu organise un repas afin de céder le coup d'état qu'il veut déclencher pour prendre le pouvoir avec capitaine Bordure et ses partisans. A travers cette force, on s'interrogera sur la manière dont le comique des deux scènes critique le pouvoir de façon acerbe mais aussi l'autocratie.

I/ Un repas orgiaque

  1. La métaphore de l’empiffrement
  1. Le contexte

- Pendant le repas, manifestation outrancière de plat, de mots, de comportements qui donne un caractère orgiaque à cette scène.

  1. Les néologismes

-néologisme : mots inventés par Jarry, « côtelettes de rastron » (scène 3 l.13), « merdre » (scène 3 l. 22)

-Choix des mots s'appuient sur des sonorités désagréables, allitérations en r dans « merdre » → grondement.

-Par synesthésie, ces plats posent questions quant à leur goût.

-Comique de mots établi correspondance entre nourriture et saveurs de la langue.

  1. Les injures

-Débauche du langage, nombreuses insultes : « Misérable Père Ubu ! Traître et gueux voyou ! » (scène 3 l. 23), « Grosse merdre » (scène 4 l.24) → répond à la menace proférée par son mari « Je vais te marcher sur les pieds » (scène 4 l.23)

  1.  L'ironie

a)        Le décalage

-Il y a un décalage dans la situation. Les convives acclament le repas : « très bon » (scène 3 l.3), « Vive la mère Ubu » (scène 3 l.6), « exquis » (scène 3 l.6). Ils disent donc le contraire de ce qu’ils veulent faire comprendre. → théâtralité de la parole qui aboutit à l’absurde.

b)        Le premier mot de la pièce

-Père Ubu ouvre la pièce en disant « merdre ». Redoublement du r évoque un grognement, une articulation animale. Ce langage suggère quelque chose de répugnant.

-« merdre » est utilisé par Père Ubu pour verbaliser sa colère (fin de la scène 3)

c)        Un duo réjouissant

-Mère Ubu et Père Ubu : ce juron, « merdre » les rassemblent autour de plusieurs procédés comiques de situations, de mots, de gestes, de caractère. « la merdre n'était pas mauvaise ». -Père Ubu et capitaine Bordure : aspect extravagant du personnage « Oh! Oh ! Je vous aime beaucoup, Bordure. » (scène 4 l.17) ; en revanche, l’union du Père et de la Mère Ubu est peu harmonieuse. Sortes d'inversion des rôles. Duos amusants.

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