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Un personnage de roman doit-il être toujours enthousiaste et lumineux pour plaire au lecteur ?

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Par   •  5 Décembre 2022  •  Dissertation  •  1 110 Mots (5 Pages)  •  375 Vues

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Un personnage de roman doit-il être toujours enthousiaste et lumineux pour plaire au lecteur ?

        Petit ou grand, lire un roman non seulement nous permet d'acquérir des connaissances, mais aussi d'échapper du quotidien. En plus, le roman a été toujours considéré comme un objet de plaisir, personne ne dit le contraire. Il avait pour but divertir à partir d'une histoire inventée à travers des personnages.  Du coup pour qu'il reste aux intérêts du lecteur, l'auteur ne doit que faire des personnages assez captivants. Cela nous amène à nous interroger sur la nécessité de créer des personnages lumineux et enthousiastes à travers le récit. Autrement dit, est-ce que le romancier n'est pas libre à évoquer des émotions pénibles, la tristesse ou la mélancolie de peur qu'il perde son lecteur ? Pour répondre à cette question, nous discutons, d'abord, que l'évocation des sentiments de gaieté et l'enthousiasme du personnage de roman n'est pas toujours un élément essentiel pour qu'il plaise au lecteur. Puis nous verrons qu'un personnage désenchanté et malheureux peut être aussi captivant que l'autre. Enfin nous présentons d'autres moteurs de roman qui importent autant que la passion du personnage.

        En premier lieu, Tandis que le roman s'appuie avant tout sur l'imaginaire, mais, il y a toujours des rapports forts entre le réel et la fiction. Si l'on accepte qu'un roman porte une touche de la véritable histoire de la vie des gens, on ne peut pas négliger que la passion, la haine, l'ennui, l'enthousiasme, le désespoir, l'espoir se mêlent dans la vie réelle. Certes, ils doivent être reflétés à la fois. Notamment les romans psychologiques qui cherchent à décrire les personnages à part entière, il faut qu'il y ait des moments de déception autant que les beaux jours. Par exemple chez Stendhal, Julien Sorel, le héros dans Le Rouge et Le Noir, un jeune homme fragile et ambitieux rencontre l'amour de madame de Rénal, son indifférence, la haine par ses camarades et il passe des moments pénibles, retombe amoureux, et risque sa vie de tuer son ancienne maîtresse et va au prison et condamné à la guillotine. Ce personnage avec des sentiments sur des montagnes russes est bien vraisemblable et facile à sympathiser. Ensuite, dans certains cas, le rôle du roman est de retransmettre la vérité comme les romans autobiographiques et historiques. Prenons l'exemple des romans historiques. Dans ce genre, bien que les personnages soient fictifs, les faits et les événements restent réels. Entre autres Victor Hugo montre la misère dans laquelle les gens vivent entre les années 1815 et 1833 Dans les misérables. Dans ce cas-là illustrer des personnages heureux et lumineux éloignent le lecteur du cœur du récit. La princesse de Clèves, écrit par Madame de la Fayette, décrit la situation de la cour de Henri Second est du même coup. Mademoiselle de Chartres est une jeune fille de 16 ans qui se marie et puis s'engage dans un sentiment amoureux non partagé avec le duc de Nemours. Suite à l'aveu à son mari, il meurt de chagrin en pensant qu’elle l’a trompé. Enfin elle se réfugie dans un couvent. L'impuissance de Princesse de Clèves pour affronter et résoudre ses problèmes ne s'illustre pas bien si l'on adhère au principe d'un personnage plein de gaité et de passion. En somme, la réalisation de gaieté sans l'illustration de tristesse semble presque irréelle et artificielle aux yeux de lecteurs.

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