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Tartuffe, Acte III, scène 3, Molière

Commentaire de texte : Tartuffe, Acte III, scène 3, Molière. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Octobre 2017  •  Commentaire de texte  •  3 461 Mots (14 Pages)  •  3 854 Vues

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Comment Tartuffe utilise-t-il la religion à des fins de séductions ? Comment voit-on que T est un hypocrite dans cette scène ?

I) Le portrait d’une femme rusée v922-932

II) Une déclaration d’amour par l’utilisation d’un double langage v933-965

III) Tartuffe, un faux dévot hypocrite. V966 à la fin

Elmire se doute des sentiments que T éprouve pour elle : Elmire, dans cette scène doit gagner la confiance de T pour qu’il renonce au mariage avec Mariane.

On remarque dès le premier vers, une absence de pronom personnel : « parlons » impératif présent qui suggère l’ordre. Elle sait ce qu’elle fait. Cependant elle utilise l’adjectif possessif « notre » qui suggère une pluralité, une union entre les deux personnages. Elmire souhaite s’entretenir à propos du mariage qu’Orgon a prévu. Puis utilisation du pronom « on » généralisant. Elmire serait donc le porte-parole, c’est une femme qui affronte T. Elle refuse qu’Orgon retire sa parole donnée pour l’union de Marianne et Valère. De nouveau, elle utilise l’impératif « dites-moi ». Dans cette première tirade, on a déjà un jeu qui se forme entre la première personne du singulier « je » et la deuxième du pluriel « vous ».

Ce à quoi répond T répond : « Il m’en a dit deux mots : mais, madame, à vrai dire, ce n’est pas le bonheur après quoi je soupire ». Utilisation d’une locution adverbiale, « à vrai dire » T veut être honnête, dire la vérité. « Ce n’est pas le bonheur après quoi je soupire » -> négation, évidemment un dévot ne désire pas se marier puisqu’il ne porte qu’un amour, celui de Dieu. Cependant, on a déjà une vision que T aspire à devenir l’amant d’Elmire. « Après quoi je soupire » -> ici, il y a un double sens -> on comprend que c’est Elmire. On a un double langage qui se crée, d’une part un langage sensuel et de l’autre part un langage religieux.

Les attraits v. 927 = idée de charmes, d’attirance, de fascination qui seraient ailleurs. La félicité = grand bonheur, contentement intérieur, joie, béatitude. T ne se voue que pour Dieu, l’amour d’une femme ne lui est pas nécessaire. « Merveilleux attraits » toujours dans le double langage (ceux de Dieu) mais aussi ce sont ceux d’Elmire qui évoquent son anatomie. Langage religieux mêlé de sensualité.

Elmire : « C’est que vous n’aimez rien des choses de la terre ». Elle souhaite s’assurer du refus de tartuffe. Litote > pour dire « vous aimez Dieu ». C’est une affirmation. Tournure emphatique qui permet une mise en valeur. Pronom indéfini « rien » à l’hémistiche. «des choses de la terre » opposition au Ciel. Tartuffe se contente de la religion. Elmire a compris le double langage de Tartuffe et souhaite qu’il continue à garder son masque de dévot. Elle est maligne. Elle souhaite freiner les ardeurs de T, mais elle ne peut l’éconduire trop brutalement sans compromettre l’objet de son entretien. Encore une litote > T déteste les biens matériels, recourt à la négation.

Tartuffe : « Mon sein n’enferme pas un cœur qui soit de pierre » synecdote -> l’organe biologique, toute personne qui a un cœur. T se présente comme un homme sensible voir sensuel.

Elmire : « Pour moi, je crois bien qu’au ciel tendent tous vos soupirs, Et que rien ici-bas n’arrête pas vos désirs ». Antithèse « ciel » et « ici-bas ». Conception d’Elmire, les aspirations spirituelles de T sont totalement détachées des préoccupations terrestres et matérialistes. Mot à la rime « soupirs » > expression de la passion amoureuse + désir > idée de passion, envie.

On a donc le portrait d’une femme rusée qui amène Tartuffe à poser son masque.

II) Une déclaration d’amour par l’utilisation d’un double langage :

Il y a une longue tirade de Tartuffe. T légitime sa passion. En aimant Elmire, il aime l’œuvre parfaite de Dieu. Il y a un double langage qui se crée. Il y a un vocabulaire religieux et sensuel.

« L’amour qui nous attache aux beautés éternelles / N’étouffe pas en nous l’amour des temporelles : / Nos sens facilement peuvent être charmés / Des ouvrages parfaits que le ciel a formés ». Déclaration amoureuse. Désignation de « l’amour », l’inclination, adoration et dévotion. Il y a un double langage qui se constitue, d’une part c’est une déclaration d’amour pour Elmire et d’autre part, il n’est pas différencier d’un langage religieux. T commence sa tirade par « l’amour » = il y a une désignation de l’amour, on a bien la déclaration du dévot envers Elmire. Le pronom personnel « nous » v 933, « nous » au vers suivant et « nos sens », « -> ici, on le comprend comme une généralité (donc les dévots). On a le dessein satirique de Molière qui fait entendre la voix des faux jésuites. Il y a une antithèse entre les adjectifs « temporelles » et « éternelles » : il y a une vision terrestre et une vision divine. On trouve une habileté de T qui fait des va et vient entre le ciel et la terre. Opposition : éternelle -> qui est sans fin opposé à temporel qui passe avec le temps. On remarque que T met sur le même plan l’amour temporel et l’amour éternel. T légitime sa passion, « nos sens facilement peuvent être charmés », il ne se défend pas seulement lui. Adverbe facilement : sans peine, aisément. Les dévots peuvent être charmés sans difficulté.

V936, « des ouvrages parfaits que le ciel a formé », on a une création divine. Au vers suivant, on comprend que Dieu a placé la beauté dans les femmes « dans vos pareilles », mais plus particulièrement en Elmire « mais il étale en vous ses plus rare merveilles ». Avec « merveilles » on a cette idée que la femme serait une perfection -> elle cause une grande admiration par sa beauté, sa grandeur, sa valeur. Au vers suivant : « il » pronom personnel qui est évidemment Dieu, « votre face épanché des beautés » -> Elmire serait digne d’admiration par ses qualités, elle serait un éclat, une splendeur.

Aux vers suivants « dons les yeux sont surpris, et les cœurs transportés » -> synecdoque. Ici, T s’exprime pour lui et bien évidemment pour les dévots. Les femmes et en particulier Elmire suscite un sentiment très vif.

Vers 941, il y a un glissement du général au particulier, alors que T s’exprimait pour la communauté des dévot, ici il utilise la première personne du singulier « je » -> il a recours à la négation. Il y a une hyperbole, « parfaite créature » -> l’utilisation

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