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Commentaire Tartuffe acte III, s3

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Par   •  29 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  943 Mots (4 Pages)  •  1 163 Vues

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Séquence théâtre :

Commentaire Tartuffe acte III, scène 3

En 1661, Louis XIV est au pouvoir depuis peu et détient toute la puissance politique. La religion occupe cependant une place politique très importante avec différents courants religieux : le Jansénisme et le Jésuitisme. La ferveur religieuse, étant très grande à cette époque, certaines familles accueillent chez elles des dévots en tant que directeurs de conscience. Si certains sont honnêtes, d’autres abusent de la situation pour manipuler leurs hôtes dans l’unique but de servir leurs intérêts personnels. C’est pour cette raison que Molière, le plus grand auteur de comédies du XVIIème siècle, écrit Tartuffe en 1664. Dans cette œuvre il met en scène un personnage odieux et hypocrite qui se fait passer pour pieux et moral alors qu’il cherche à tromper tout le monde. Orgon, le maître de la maison, s’est laissé séduire par cet homme et l’a introduit naïvement chez lui. L’acte III de la scène 3, correspond à la seconde apparition de Tartuffe, Elmire, l’épouse d’Orgon, a demandé à s’entretenir avec lui afin de le dissuader d’épouser sa fille Mariane. Mais à sa grande surprise, c’est à elle que le dévot déclare son amour. Nous nous demanderons alors comment la déclaration de Tartuffe, aussi galante soit-elle, présente des caractéristiques particulières. Et pour ce faire, il s’agira de souligner dans une première partie que Tartuffe joue sur la polysémie du vocabulaire à la fois religieux et amoureux, puis dans une seconde partie nous verrons que Tartuffe finit malgré tout par faire tomber son masque d’hypocrisie.

Tout d’abord, le discours de Tartuffe est tout à fait galant car il est question avant tout d’une déclaration à Elmire. Nous remarquons que la tirade progresse en gradation, Tartuffe commence par flatter sa proie avec l’hyperbole « vos célestes appas », « charmants attraits », il utilise un champ lexical gracieux et délicat à des fins de séduction « cœur », « douceur », « aveu », « amour », et va même jusqu’à la déifier l’assimilant à une divinité « la splendeur plus qu’humaine », « vos regard divins ». On peut ainsi lire une description valorisante et méliorative d’Elmire.

Derrière ce langage amoureux, Tartuffe reste tout de même vigilent et dissimule son discours derrière un lexique religieux avec l’adjectif « célestes » par exemple, « ange », « prières » « charmes », qui désignent un envoutement magique, « merveille »… En outre, Tartuffe utilise un double langage avec le mot « dévotion » employé d’une part pour exprimer une dévotion amoureuse et d’autre part afin de manifester une dévotion religieuse.

À travers son discours ambigu mêlant amour et religion, Tartuffe révèle finalement sa vraie nature de faux dévot et d’hypocrite. Dévoilant son désir sexuel de manière explicite, il trahit les principes auxquels il est censé adhérer. En témoigne les phrases « Ah ! pour être dévot, je n’en suis pas moins homme », où Tartuffe joue de nouveau sur le double sens des mots, expression se disant au sens sexuel mais en même temps au sens ordinaire d'un homme avec ses défauts, et l’euphémisme « Mais, Madame, après tout je ne suis pas un ange »

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