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Spleen De Baudelaire

Commentaire de texte : Spleen De Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2020  •  Commentaire de texte  •  4 435 Mots (18 Pages)  •  748 Vues

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                                    Etude LINEAIRE de « Spleen » n° LXXVIII (n°78) de BAUDELAIRE

                                   

LECTURE EN PREMIER ?

(d'après les nouveaux programmes, elle est notée sur 2 points, donc elle doit être bien différenciée de l'étude du texte?)

(point à éclaircir, toutefois)

INTRODUCTION

(en « zoom)

(d'abord auteur dans son siècle)

Charles BAUDELAIRE est un auteur majeur du XIXe siècle. Il développe en poésie un style personnel, tantôt inspiré du Romantisme récent, tantôt versant dans le Symbolisme naissant. Inclassable, il marque la littérature du XIXe siècle par son recueil de poèmes Les Fleurs du mal, publié en 1857.

(ensuite son œuvre, en zoomant du recueil au poème, et en caractérisant ce dernier)

Ce recueil, dont le titre contient déjà un oxymore (« fleurs » opposé à « mal ») a une première partie intitulée Spleen et Idéal, dont le titre, également oxymorique, pointe les deux « postulations simultanées » (expression de BAUDELAIRE, signifiant : deux tendances à la fois) :

1) le Spleen, qui est la dépression, la chute, le pêché, la misérable condition de l'homme sur terre, exprimée par des images d'écrasement, d'étouffement, de stagnation, de boue , d'horizontalité…

2) et l'Idéal, qui est l'envol de l'esprit vers les valeurs supérieures (le beau, le bon, le vrai) transcrit par des images d'envol, de liberté, de verticalité , d'ascension, de pureté  comme celle du cristal ou de l'or.

(ici, caractérisation plus spécifique et définition du « Spleen »)

Le recueil contient 4 poèmes d'affilée, intitulés « Spleen », dont le titre annonce la couleur. Celui-ci est le quatrième. Il illustre parfaitement la tendance pessimiste, « spleen » opposée à « Idéal ».

Qu'est-ce que le « spleen » ?

Le mot « Spleen » apparaît pour la première fois au 18e S, orthographié « spline » (sic), dans une lettre de Diderot à Sophie VOLANT datée du 28 oct.1860 : il dit avoir le « spline » ou « vapeurs anglaises », une sorte d'état dépressif composé à la fois d'ennui et de dégoût.

Origine du mot ?

En Anglais, le mot « spleen » signifie « la rate » (l'organe) et correspond à une croyance médicale des siècles précédents, la « théorie des humeurs », selon laquelle certains organes du corps ont le pouvoir de sécréter  une substance spécifique (une sorte d'hormone…), appelée « humeur », qui était censée déterminer notre état psychologique (notre « humeur »). Ainsi, le foie produisait de la bile et l'on se « faisait de la bile ». La rate, elle, produisait une humeur responsable de la mélancolie… (ancien nom de la dépression ou du trouble bipolaire).

Ce mot prend une dimension philosophique avec BAUDELAIRE : dans les poèmes il correspond au mot « Ennui », en Français et avec une majuscule. Attention, « ennui » est un terme très fort : une tourmente de l'esprit, liée à l'angoisse existentielle. Ce n'est pas simplement le fait de s'ennuyer. On peut le remplacer par : « tourment ».

C'est un état physique et psychologique pathologique (maladif), indissociable du vide et du tragique de la condition humaine, ce qui peut conduire jusqu'au délire et à la folie.

(thème du poème)

Ce poème évoque une lutte tragique et inégale entre  deux allégories : l'Espérance et l'Angoisse, crise radicale dont l'issue est fatale : c'est l'Angoisse qui vaincra.

(fin de l'introduction, qu'on peut d'ailleurs alléger…)

Remarques de versification :

(dans une étude linéaire, les remarques de versification, en cas d'étude d'un poème, se regroupent au tout début)

Le poème est constitué de 20 vers de 12 syllabes (alexandrins), répartis en 5 strophes de 4 vers chacune (des quatrains). Les rimes sont croisées ( abab), avec une alternance régulière des rimes féminines et masculines (féminines = qui finissent en « e » ; toutes les autres = masculines.)

On note un « carré parfait » du vers 1 au v.16 : 4 fois 4 vers. (forme fixe)

Mais le poème est relancé au v.17, après un point et un tiret : sorte de rajout et de décrochage, intentionnel. Le carré parfait est ouvert, donc la perfection est brisée.

ETUDE DE DETAIL, LINEAIRE :

Première strophe :

strophe où apparaît l'élément « air » (toutefois raréfié)

- v.1 : « Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle... »

-  Le « Quand » est le premier élément d'une anaphore ternaire (anaphore = répétition en début ; et ternaire = 3 fois), on le trouve aux vers 1, 5, 9, pour introduire 3 proposition conjonctives subordonnées de temps qui occupent les 3 premières strophes. Cela structure la syntaxe du poème de la façon suivante :

  -strophe 1 : « Quand… et que... »

  -strophe 2 : « Quand... »

  -strophe 3 : « Quand… et que... »  ……….  (donc : 3 prop.sub.de temps = 3 premières strophes)

  -strophe 4 : « Des cloches... »  …………… enfin la prop.principale ! (surgissement)

  -strophe 5 : « - Et... » …………………….. effet de rajout avec « et » = parataxe

On a donc une rhétorique écrasante, mais qui échoue (comme l'Espoir échoue…) :

          - 3 strophes anaphoriques = rhétorique écrasante

          - dernière strophe parataxique = échec de la rhétorique

...

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