Spleen Baudelaire

Texte 10 : Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1857, section « Spleen et idéal »

Spleen – LXXVIII

Introduction

-Présentation de Baudelaire et du recueil

-Définition du spleen : mot anglais synonyme de mélancolie (état de tristesse, de déprime, de dégoût de l’existence). Au départ, « spleen » signifie « rate » : cela vient de la théorie des humeurs (Hippocrate, médecin de l’Antiquité), selon laquelle la mélancolie était causée par un excès de bile noire (produite par la rate) dans le corps. Mot beaucoup utilisé par Baudelaire : série de 4 poèmes « Spleen », section « Spleen et idéal », voir aussi le titre de son 2e recueil : Le spleen de Paris.

-Forme du poème : 5 quatrains, rimes croisées.

-Sujet du poème : Baudelaire revisite la tradition romantique du paysage état d’âme pour exprimer son spleen à travers l’évocation d’un décor et d’une ambiance sinistres. (Romantisme : mvt littéraire 1ère moitié du XIXe siècle ; « paysage état d’âme » : manière indirecte d’exprimer ses sentiments à travers la description d’un payage ; ex : « Lamartine, « Le lac ».)

-Découpage :

1. V. 1-12 : description décor
2. V. 13-16 : surgissement des cloches et enterrement métaphorique

-Problématique :

En quoi le décor décrit par Baudelaire lui permet-il d’exprimer son spleen ?

Strophe 1 :

-Le poème débute par une proposition subordonnée circonstancielle de temps, introduite par « quand ». Structure que l’on retrouve en anaphore au début des 3 premières strophes.

-Comparaison ciel / couvercle => impression d’enfermement (qu’on va retrouver plus concrètement après avec l’image du cachot)

-Qui est « l’esprit gémissant » ? => Baudelaire lui-même, l’homme en proie au spleen ; sorte de métonymie (c’est son esprit qui souffre, pas son corps)

-Ennui : fait partie des caractéristiques du spleen ; ici mis au pluriel (inhabituel) => accentuation

-Oxymore « jour noir » avec surenchère : jour encore plus triste que nuit => hyperbole.

Strophe 2 :

-Après le ciel : la terre ; on descend

-Dvp image d’un cachot (enfermement présent dès v. 1) :

• Vétuste : « humide », « plafonds pourris »
• Sombre, puisque chauve-souris

-Espérance avec majuscule : allégorisation

-Comparée à une chauve-souris => manière de dire que l’espérance ne trouve pas son chemin, est mise en échec

Strophe 3 :

-Avec les 3 premières strophes, présence de 3 éléments :

• Air (« ciel »)
• Terre
• Eau (« pluie »)

-La pluie :

• Météo lugubre, forcément on associe plus le spleen à la pluie qu’au soleil (tjrs notion de paysage état d’âme)
• Permet nvelle image d’enfermement : traînées de la pluie = barreaux de prison

Après cachot et chauve-souris => prison et araignées (variation sur le même thème)

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