Rhinocéros, Ionesco

Notes

Espace de rédaction

Correction linguistique

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Titre :                            L’humain en cage, la bête libre

Introduction

X Le célèbre dramaturge Eugène Ionesco a composé plus de 40 pièces de théâtre durant sa longue existence qui s’acheva en 1994, à l’âge de 84 ans. Cependant, il nous laisse avec ses magnifiques œuvres qui ne cesse d’aborder plusieurs thèmes à travers passant de la solitude à l’insignifiance de notre existence. L’œuvre que nous allons analyser aujourd’hui, ou du moins le passage que nous allons analyser porte sur le thème de l’enfermement. Qu’est-ce que ce thème vient faire et apporter au récit, plus précisément dans l’acte II, tableau II? Et bien, les personnages sont de plus en plus coupés et privé du monde extérieur et leur environnement devient de plus en plus petit à leurs yeux.

Développement 1

X Premièrement, dans le tableau II de l’acte II, le thème de l’enfermement ce démontre dans la façon que les personnages, c’est-à-dire Bérenger et Jean sont coupé du monde extérieur. Ils n’ont plus aucun contact avec les autres et sont laissés à eux-mêmes. En effet lorsque Béranger propose de faire venir un médecin, ce qui serait totalement sensé et logique puisque Jean est très mal en point, celui-ci refuse catégoriquement à plusieurs reprises. Il s’exprime ainsi : « Je n’ai pas besoin de médecin…Vous n’allez pas faire venir le médecin, puisque je ne veux pas faire venir le médecin. Je me soigne tout seul. »^[1] ou bien lorsque Jean fonce sur Bérenger pour l’empêcher d’accéder au téléphone; « Laissez cet appareil tranquille. (Il se précipite vers Bérenger et le repousse. Bérenger chancelle.) »^[2]. À la suite de la lecture de ces deux extraits, on peut donc conclure que personnes ne viendra rejoindre nos deux camarades. Ils sont laissés à eux-mêmes et ceci donne un sentiment d’enfermement car ils ne peuvent communiquer qu’avec personne d’autre que leur ami dans la même pièce ou qu’avec leur propre pensée. Ensuite, lorsque Jean est transformé en rhinocéros, Bérenger cri et essaye d’avertir tout le reste de l’immeuble mais personne ne le prend au premier degré et font comme l’ignorer comme dans le passage suivant. « Bérenger : Appelez la police! Vous avez un rhinocéros dans la maison!... Femme du petit vieux : Qu’est-ce qu’il y a Jean? Pourquoi fis-tu du bruit? Le petit vieux : Je ne sais pas ce qu’il raconte. Il a vu un rhinocéros. Bérenger : Oui dans la maison. Appelez la police! Petit vieux : Qu’est-ce que vous avez à déranger les gens comme cela? En voilà des manières! » Dans cet extrait, on peut voir que les gens de l’immeuble à Jean s’en foute carrément de ce que tente de leur dire Bérenger. Quasiment comme s’il n’avait rien dit ou que personne ne l’avait écouté. L’enfermement est encore ressenti puisque Bérenger est encore laissé à soi-même et est seul pour régler le problème.

Développement 2

X Deuxièmement, le thème de l’enfermement se démarque par l’environnement des personnages qui est beaucoup plus diminué que dans les autres actes ou tableaux.

En effet, lorsque Bérenger et Jean discute ainsi que pendant la métamorphose en rhinocéros de Jean, on a vraiment le sentiment que l’endroit où est-ce qu’il se trouvent est petit. « Depuis un instant, Jean parcourt la chambre, comme une bête en cage, d’un mur à l’autre. Bérenger l’observe, s’écarte de temps en temps, légèrement, pour l’éviter. »^[3] Dans ce passage, l’expression « comme une bête en cage » donne un indice sur la manière dont Jean se sent. Il se sent enfermé dans une pièce qui se trouve à être sa chambre dans ce cas-ci et a seulement envie d’être libéré. Devenant de plus en plus comme un rhinocéros, il a besoin de beaucoup plus d’espace qu’un simple humain normal pour se sentir à l’aise et bien dans sa peau. Ensuite, lorsque Jean est complètement transformé en rhinocéros, Bérenger essaye d’aller avertir tout le monde dans l’immeuble mais tombe toujours sur des rhinocéros. « On voit s’ouvrir le haut de la porte de la loge de la concierge; apparait une tête de rhinocéros… À ce moment la porte du petit vieux s’ouvre deux petites têtes de rhinocéros… Il y en a tout un troupeau maintenant dans la rue! Une armée de rhinocéros. »^[4]  Suite de cet extrait de l’œuvre, on peut bien voir que Bérenger est rendu prisonnier du monde des rhinocéros. Il essaye de s’enfuir mais partout où est-ce qu’il va, il croise un ou des rhinocéros. Le fait qu’il soit un peu comme prisonnier du monde de ces bêtes aborde très bien le thème de l’enfermement car Bérenger n’a rien d’autre à faire que de subir. On a aussi l’impression que le monde dans lequel il est rendu se répète et est tout petit puisque la même chose revient sans cesse, c’est-à-dire, les rhinocéros.

Conclusion

X En somme, la privation du monde extérieur de nos deux camarades ainsi que l’environnement qui est plus petit stimulent tous les deux le thème de l’enfermement. Plusieurs autres thèmes figurent à travers cet œuvre comme par exemple incapacité à se faire comprendre. À la lumière de cette conclusion, que pourrions-nous émettre comme raisons ou stimulis de ce thème à travers la pièce?

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