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Rhinocéros Ionesco

Commentaire de texte : Rhinocéros Ionesco. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2016  •  Commentaire de texte  •  1 262 Mots (6 Pages)  •  2 072 Vues

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« L’homme est un animal raisonnable » Aristote.

Séance 7 : Etre humain avant tout

Objectifs : -Analyser un dialogue polémique.

                  -Observer l’évolution du thème de la monstruosité.

Support : Eugène Ionesco, Rhinocéros, Acte II, Deuxième tableau, 1960, p.280-281.

LECTURE ANALYTIQUE N°3, TEXTE BAC N° 10

Problématique : Comment le dramaturge met-il en évidence le processus de déshumanisation dans cette scène ?

Présentation du texte :

L’extrait que nous allons étudier est un passage du second tableau du IIe acte de la pièce Rhinocéros. Ionesco s’y interroge sur la notion d’inhumanité en recourant à une allégorie : le rhinocéros. Jean et Béranger, dans ce dialogue, représentent deux postures distinctes et contradictoires face au phénomène de la rhinocérite.

(NB : Pour celles qui ne connaîtraient pas la pièce, il est fortement conseillé de lire un résumé de la pièce.)  

  1. LA QUESTION DE L’HOMME AU CŒUR DE LA POLEMIQUE  

Ce texte est avant tout un dialogue où domine le registre polémique (revoir la définition). En effet, chacun donne des arguments opposés sur la question de l’homme.

  1. Un échange antithétique
  •  D’un côté, Béranger qui ne cesse de mettre en valeur la supériorité de l’homme sur l’animal : « Vous rendez-vous compte de la différence de mentalité ? » (l.4), « Je ne suis pas du tout d’accord avec vous. » (l.21).
  • De l’autre, Jean qui défend la race animal : « Après tout, les rhinocéros sont des créatures comme nous », (l.1).
  • La différence entre les deux selon Béranger tient à la loi des hommes qui est différente de celle des animaux : « nous avons notre morale à nous, que je juge incompatible avec celle des animaux » (l.7-8) : antithèses qui portent sur l’opposition entre la loi morale des hommes et la loi de la jungle des animaux.

« Loi morale » (l.15)= les êtres humains ont un « système de valeurs » (l.24). Pour Béranger, l’homme agit selon sa conscience, de manière responsable = idéal humaniste : « siècles de civilisation humaine » (l.25), « Je veux dire l’être humain, l’humaniste… » (l.37).

Tout cela s’oppose à la loi de la jungle prescrite par Jean :  

« Loi de la jungle » : les plus forts écrasent les plus faibles=logique de destruction : Jean cherche à instaurer le règne du plus fort (usage illégitime de la violence) : « La nature à ses lois » (l.14), « Il faut reconstituer les fondements de notre vie. Il faut retourner à l’intégrité primordiale. » (l.19-20) = âge premier de la civilisation où tout était permis. « Démolissons   tout cela » (l.26).  

  1. Un impossible échange

- Ton qui va crescendo jusqu’à la fin : dès le début du texte, il y a une tension palpable dans le comportement de Jean comme le souligne les didascalies : « allant et venant dans la pièce, entrant dans la salle de bain, et sortant. » (l.5).  

-Ton qui monte du côté de Jean : il commence à s’énerver comme le prouve la ponctuation : points d’exclamation. De plus, il interrompt sans cesse Béranger : « « l’interrompant, et allant et venant. » (l.19), « l’interrompant » (l.37).  

-Jean ne laisse finalement pas la parole à Béranger = échec de l’argumentation.

-Caractéristiques du théâtre de l’absurde : échange à sens unique ; la communication ne passe pas.

-C’est une défaite de la pensée : Béranger prône l’humanisme et Jean le rejette : « L’humanisme est périmé ! » (l.38). Jean veut détruire les fondements de la civilisation alors que l’humanisme est la grandeur de l’être humain : c’est la violence qui s’oppose à la tolérance= brutalité de Jean.

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