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Phèdre Acte II scène 5

Fiche : Phèdre Acte II scène 5. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Janvier 2019  •  Fiche  •  1 675 Mots (7 Pages)  •  1 568 Vues

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Etude du texte : Phèdre, Acte II Scène 5, v670-711

Introduction :

Contexte dans la pièce : C'est la scène d'aveu de l'amour de Phèdre à Hippolyte. Phèdre, croyant à la mort de son mari Thésée, accepte de voir son beau-fils Hippolyte. Tout d'abord, il s'agit de questions politiques mais ensuite Phèdre décide de s'exprimer au sujet de ses seniments. Lors de sa confession, sa passion se déchaîne et choque Hippolyte puisqu'il était ignorant de son amour incestueux.

Intéret de la scène : L'intéret est de montrer l'explosion de la passion de Phèdre et la réaction de son beau-fils. C'est le passage centrale où se situe le nœud de l'action.

Idée principale : Ce sont la Faute mais surtout la culpabilité de Phèdre ( monstre et mort ). Il y a aussi la fatalité et la malédiction de Phèdre mise en avant.

Rédaction de l'introduction :

La tragédie antique représente la lutte de l’homme contre son destin. Au XVIIe siècle, Racine reprend le concept de la tragédie mais en mêlant le destin, cette force extérieure qui détermine les hommes, et la passion. L'extrait qui nous intéresse provient de la pièce, sous cinq actes, Phèdre créée en 1677 par Jean Racine qui traite des conséquences désastreuses de la passion amoureuse. Dans cet extrait, Phèdre, épouse de Thésée malgré ses 6 mois d'absence, confesse son amour incestueux à Hippolyte, son beau-fils qui va la rejeter.

Exemples problématiques :

En quoi l'aveu de Phèdre suscite-t-il la culpabilité des lecteurs?

En quoi la passion de l'héroïne se transforme-t-elle en tragédie?

En quoi le silence d'Hippolyte accroît-il le tragique de cet extrait?

En quoi Phèdre est-elle une héroïne digne d'une tragédie?

Plan :

L'aveu, un moment qui chavire le cours de la scène.

Phèdre, une héroïne tragique.

I)L'aveu, un moment qui influence le cours de la scène :

A.Un aveu incontrôlable,

-Phèdre confronte directement Hippolyte dans cette scène par sa longue tirade de 40 vers.

-Elle passe directement à la seconde personne du singulier alors que celle ci a toujours employée celle du pluriel.

Le passage du VOUS au TU montres que Phèdre est pressée d'avouer son amour pour Hippolyte <<tu m'as trop entendue>>v1<<je t'aime>>v4.

-Cet aveu est mis en relief par la césure <<J'aime>>v4 située en début du vers et de la tirade qui met en parallèle la césure <<Donne.>>, placée en à la fin.

Phèdre est elle même consciente de cette folie amoureuse et de cet aveu par sa question rhétorique <<Cet aveu si honteux le crois-tu volontaire?>>.

-Elle termine donc sa tirade par sa volonté de mourir,<<Venge toi, punis moi d'un odieux amour>>v30, <<Voilà mon coeur, c'est là que tu dois frapper>>v35 d'être assassinée ou bien de se donner la mort par elle même d'où <<prête moi ton épée>>v41,<<Donne.>>v42 .

B. Une tirade d'un côté réquisitoire et de l'autre plaidoyer,

-La tirade de Phèdre est dite ambigu car elle peut apparaître comme plaidoyer, soit un discours qui permet de défendre quelqu'un, mais d'un autre peut être tout comme un réquisitoire donc un discours qui permet d'accuser.

-D'où l'ambiguïté puisque Phèdre se présente comme coupable de cet amour incestueux mais aussi victime de son sort et son destin tracé par les Dieux :

*Tout d'abord coupable, celle ci fait un aveu bref de part sa constitution sans complément<<J'aime.>>v4.

Cela accentue la brutalité de son aveu puisqu'elle s'accuse pleinement grâce au pronom personnel ''je'' et donc bien coupable.

*Malgré sa culpabilité, Phèdre n'en est pas moins une victime des Dieux.

En effet, elle les accuse de l'avoir rendu folle amoureuse <<Ces Dieux qui dans mon flanc>>//<<Ont allumé le feu fatal>>v10-11 et <<Ces Dieux qui se sont fait une gloire cruelle>>//<<De séduire le coeur d'une faible mortelle>>v12-13.

Son accusation est claire avec l'emploi du déterminants démonstratifs ''ces'' qui est déictique, qu'elle reprend de manière anaphorique dans les vers 10 et 13 avec <<Ces dieux>>.

Elle subit leur caprice, victime de leurs influences <<Objets infortunés des vengeances célestes>>v8.

-Phèdre va ensuite mettre en avant ses efforts pour combattre cette passion amoureuse,<<C'est peu de t'avoir fui,cruel, je t'ai chassé>>v15, <<J'ai voulu te paraître odieuse, inhumaine;>>v16 <<Pour mieux te résister, j'ai recherché ta haine>>v17.

Efforts réciter en intensité croissante "t'avoir fui"<"t'ai chassé", "odieuse"<"inhumaine","te résister"<"recherché ta haine"; qui cependant n'ont pas été suffisants et utiles <<inutiles soins>>v18.

Transition:

L'effet de cette tirade a donc un effet tragique, menant à bien l'issue fatale de la pièce et faisant de Phèdre une héroïne tragique.

II.Une héroïne tragique:

A.La solitude de Phèdre,

-Tout d'abord, Phèdre qui est au centre de la pièce se retrouve isolée et seule par cette tirade.

En effet, le manque de réponses d'Hippolyte et sa servante Oenone alors que Phèdre s'exprime par plus de 40 vers démontre sa situation ainsi que l'horreur de cet amour.

-Elle ne s'adresse pas seulement à Hippolyte car cela lui permet de se dévoiler et ainsi d'enlever ce poids qu'elle porte dans son coeur.

-C'est

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