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Orwell - 1984

Fiche de lecture : Orwell - 1984. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Janvier 2019  •  Fiche de lecture  •  2 023 Mots (9 Pages)  •  801 Vues

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George Orwell : 1984

 I – Presentation generale et resumé

A - Biographie de George Orwell

George Orwell, de son vrai nom Eric Arthur Blair, naquit aux Indes en 1903 et fit ses études à Eton, en Angleterre. En 1927, après avoir servi dans la police impériale des Indes à partir de 1919 en Birmanie (expérience relatée dans Une histoire birmane) il revient en Europe et tente de vivre de sa plume. Au cours des années suivantes, il vit à Paris où il mène une existence de mendiant, puis repart pour l’Angleterre en tant que professeur. C’est donc cette période difficile que raconte son livre intitulé Dans la dèche à Paris et à Londres. En 1936, il s’engage dans les rangs républicains lors de la guerre civile espagnole où il est blessé. Pendant la guerre mondiale, il est présentateur à la BBC (société de production et de diffusion de programmes de radio-télévision britannique) puis devient le directeur de l’hebdomadaire The Tribune et, en 1945, envoyé spécial de The Observer (autre hebdomadaire britannique) en France et en Allemagne. Atteint de tuberculose depuis plusieurs années, il meurt dans une clinique de la banlieue londonienne en janvier 1950.

Ecrivain, chroniqueur et journaliste politique, son œuvre riche et variée, porte la marque de ses engagements. Orwell entendait faire, selon ses dires, « de l’écrit politique un art » et dénonça dans ses publications notamment les deux fictions 1984 (écrit alors qu’il luttait contre la maladie) et La ferme des animaux, les désordres politiques du XXe siècle, les dérives des totalitarismes et les dangers des manipulations de la pensée

B - Resumé de l’oeuvre

En 1984, le monde est divisé entre trois régions, en guerre les unes contre les autres, soit l’Oceania, l’Eurasia et l’Estasia. Ces trois puissances connaissent cependant une équitable répartition des forces, ce qui empêche la domination d’une sur les deux autres et vice-versa.  L’Oceania vit sous une dictature d’un Parti unique qui surveille tous les faits et gestes de ses sujets jusqu’aux plus privés notamment à l’aide d’appareils appelés télécrans.

Le parti politique se divise en deux branches. La première est le parti politique intérieur qui regroupe les personnes qualifiées d’intellectuelles et donc les véritables oligarques qui gouvernent l’Oceania. Quant à la deuxième branche il s’agit du parti politique extérieure et concerne les personnes dont le travail est plus manuel à l’instar de notre héros Winston Smith. Le chef de ce Parti unique s’appelle « Big Brother ». Il s’agit en réalité d’une personnification du parti montée de toute pièce par ses membres hauts placés en partant du principe qu’il sera plus facile à la population de l’Oceania de s’attacher à une figure emblématique plutôt qu’à un ensemble d’individus. L’administration de l’Océania est d’une simplicité déconcertante, elle est gouvernée par quatre ministères : celui de la Vérité, s’occupant des divertissements, de l’information de l’éducation et des beaux-arts (arts plastiques et graphiques, musique et danse), celui de la Paix s’occupant de la guerre, celui de l’Amour veillant au respect des lois et de l’ordre ainsi que celui de l’Abondance, responsable des affaires économiques. En outre, le parti possède trois slogans : « La guerre c’est la paix », « La liberté c’est l’esclavage », « L’ignorance c’est la force ». Le héros du livre, Winston Smith, est un fonctionnaire travaillant au ministère de la Vérité et dont la tâche consiste à réexaminer les journaux de l’État et de détruire les éléments informatifs pouvant nuire au Parti. Le roman se déroule en trois parties. Dans la première, Winston Smith est un employé modèle. Cependant, son travail lui permet d’avoir accès à certaines vérités sous-jacentes, il en prend note en cachette dans son carnet, ce qui constitue son premier crime. Ceci fait glisser le héros vers sa seconde phase, où ce dernier devient un opposant en son for intérieur. C’est pendant cette période de rébellion en devenir qu’il rencontre une jeune femme, une certaine Julia, dont il tombe amoureux. Cette dernière partage les idées subversives de Winston. Pendant la dernière partie du livre, le couple fait la rencontre d’un personnage étrange, un certain O’Brien qui semble partager leurs convictions subversives et leur fournit des livres interdits notamment le livre  qui aurait été écrit par Emmanuel Goldstein, le leader d’une opposition imaginaire appelée la Fraternité, et dans lequel il est dépeint et interprété avec beaucoup de lucidité la société de 1984 et les rouages qui ont permis et permettent une domination du totalitarisme avec le Parti et notamment sa doctrine appelée Angsoc. Cependant O’Brien se révèle être un agent du Parti intérieur. Les deux amoureux sont arrêtés, enfermés au ministère de l’Amour, puis torturés, et en fin de compte, Winston se renie, renie ses convictions et renie même son amour envers Julia. Brisé mentalement, après avoir été victime d’un endoctrinement, il peut désormais retourner au sein de la société, en aimant Big Brother.

C – Analyse

Le roman de 1984 est caractérisé par une appropriation totale du temps et de l’espace, c’est-à-dire que le monde est subdivisé entre trois entités administratives semblables bien qu’en guerre permanente, ce qui rend l’espace parfaitement homogène. Cela pourrait par ailleurs être interprété comme une critique de la mondialisation. En ce qui concerne le temps, il n’est autre chose qu’un présent dans le futur. Tout est déjà dans le titre : 1984 est juste une inversion de 1948, date d’écriture du roman. En effet, bien que le roman se déroule dans un avenir situé à 36 ans (1984/1948), les deux Londres paraissent identiques. Ceci signifie que le totalitarisme est indépendant de l’époque et peut aussi bien se développer dans une société avancée qu’arriérée technologiquement. Nous pouvons, de ce fait, avancer l’idée que le totalitarisme n’est pas lié à la technologie mais bien à l’être humain.

De plus le totalitarisme influe et parvient même à s’inscrire dans la culture avec l’apport du novlangue et de ce que l’on pourrait nommer l’inversion des valeurs.    

Il est évident que la situation plus qu’étrange pour le héros du roman, comme le besoin du Parti de convaincre la population de la conduite à avoir et de nombreux autres facteurs sont en faveur du fait que le totalitarisme ne constitue nullement un « fait naturel », mais un conditionnement produit par une intense propagande qui s’illustre de manière journalière avec les deux minutes de la Haine pendant lesquelles l’ennemi Goldstein est dénigré et Big Brother loué et vénéré. Or, tout fait culturel a besoin d’un langage, il s’agit du novlangue. Le but ultime du novlangue est de rendre impossible toute forme de critique et surtout celle de l’État. Il va donc réduire au maximum le vocabulaire, simplifier la grammaire afin de réduire les nuances. Le novlangue porte donc une atteinte directe à la liberté de pensée puisque les idées allant à l’encontre du parti seraient tout bonnement inexprimables et par ce fait ne pourraient exister.

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