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Madame Bovary

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Par   •  21 Mai 2020  •  Analyse sectorielle  •  1 051 Mots (5 Pages)  •  478 Vues

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MADAME BOVARY

INTRO : Gustave Flaubert a marqué la littérature universelle durant le 19 IIème siècle. Cet écrivain fut célèbre grâce à la profondeur de ses analyses psychologique, et son souci du réalisme même si on le situe aussi parfois, dans le mouvement du romantisme. Il a étudié le comportement des individus et de la société plutôt contradictoire avec le fait qu’il est la plupart du temps, isolé à la campagne et en seule correspondance avec son amante une poétesse. Cependant cela lui a apparemment de permis de rencontrer le succès avec Madame Bovary ou Salammbô en 1862.

Madame Bovary est un roman publié en 1857 pendant qu’il est retiré à Croisset. Dans son roman il évoque les sujets de l’adultère, de la banalité ou encore la médiocrité de la vie provinciale. Dès sa parution, le roman fut attaqué par les procureurs du Second Empire pour immoralité et obscénité mais est ensuite gracié.

 Il raconte la vie d’une jeune provinciale, Emma, épouse d’un médecin de campagne, qui ira de déception en déception et qui finira par se suicider.

ANNONCE DU PLAN : Ce passage est le cœur de l’incipit dont nous allons étudier le caractère originale et moderne, et le fait que Flaubert y fait apparaître le portrait d’un anti-héros de part sa description physique et celle de sa casquette.

PROBLEMATIQUE : En quoi cet incipit est original et le portrait de Charles Bovary aussi ?

ANALYSE :

1/ Singularité de l’incipit

  1. Incipit « in medias res »

  • Contrairement à ses prédécesseurs du roman réaliste comme dans le Père Goriot qui commence par une longue description du personnage principale Flaubert fait démarrer son roman in medias res
  • On rentre directement dans la description de l’action et des habitudes avec un verbe à l’imparfait « nous avions »
  • Ensuite une suite de propositions juxtaposées subordonnées infinitives, une parataxe : « jeter nos casquettes… » « les lancer sous le banc … » « de façon à frapper contre la muraille… »ect
  • Ces verbes sont des synonymes exprimant la violence et l’agressivité

  1. Focalisation originale
  • Au tout début le point de vue semble interne car il y a la présence du « nous » et c’est celui d’un élève qui connait justement le « genre » et les mœurs de la classe
  • Cependant le pronom personnel « nous » du début se transforme en « on », « on retrouve », ce qui donne une valeur plus neutre
  • Ainsi que le fait qu’il met des tournures impersonnelles avec des groupes verbales comme « il fallait » ou « il y eut un rire »
  • Le point de vue se transforme en narrateur omniscient extérieur à l’histoire, comme pour le reste du roman, le narrateur sait « qu’il ne savait … »

TRANSITION : S’il est original et singulier dans la forme, cet incipit est également original dans son contenu. En effet, l’élément central longuement introduit tout au long du paragraphe descriptif, est un personnage qui ne semble guère mériter autant d’attention.

2/ Portrait péjoratif de Charles, un anti-héros

  1. Description de son attitude

  • Le nouveau parait timide et ne semble pas connaître le système d’une classe contrairement au reste de la classe d’où la conjonction de coordination d’opposition « mais » au début du deuxième paragraphe qui marque une rupture entre l’attitude du groupe d’élèves et le garçon.
  • Charles n’est que le mari de l’héroïne est pourtant le héros du premier chapitre même s’il présente le contraire des qualités requises, il veut se met derrière les projecteurs, est maladroit et ignorant, au point qu’on ne sait si « il n’eût remarqué cette manœuvre ou [s’il …] n’eut osé s’y soumettre ». Cette épanaphore de double négation renvoie bien au lecteur que le protagoniste semble perdu.

  1. La casquette s’impose comme une métonymie du personnage
  • Cet objet permet de l’identifier et le protéger, c’est la façade de son anonymat. Le paragraphe est une métonymie Pour le personnage ce qui permet de le décrire péjorativement sans le critiquer ouvertement.
  • On comprend dès le début grâce à l’article indéfini « une » que la casquette n’est pas définissable et qu’elle n’a aucun sens précis car elle est « d’ordre composite »
  • Les détails dans la description de la casquette se multiplie, pourtant plus il y en a plus on arrive moins à l’imaginer, l’énumération de nom pour la forme du chapeau nous perd : c’est un « bonnet », puis « chapska », puis « chapeau rond » ou encore « casquette »
  • Ces termes sont répétés avec des groupes prépositionnels pour des matières différentes : « à poils » ou « de coton », ce composite est inqualifiable
  • La figure de style « laideur muette à des profondeurs d’expression » est une hypallage qui montre aussi que tout est désordonné
  • Il y a aussi plusieurs formes géométriques « rond », « losanges », « bandes », « polygone » et plusieurs nuances animalières : « lapins » ou « baleines » ou « loutre » pour sa forme. Cette casquette est difficilement concevable.
  • Les couleurs aussi n’ont rien à faire ensemble, cette « pauvre chose » est pourtant qualifiée par l’adjectif « neuve » et car elle « brille », ce caractère représente la nouveauté de cet élève dans la classe et la médiocrité de ses gestes.

CONCLUSION : En quoi cet incipit est original et le portrait de Charles Bovary aussi ?

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