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Madame Bovary

Mémoire : Madame Bovary. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Novembre 2012  •  1 710 Mots (7 Pages)  •  1 933 Vues

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[Accroche ?] Cet incipit est un extrait du roman Madame Bovary publié en 1857 par Gustave Flaubert. Le roman s’ouvre sur la scène décrivant l’arrivée de Charles Bovary, futur mari de l’héroïne du roman, dans sa classe, le premier jour d’école. Quels regards le narrateur porte-t-il sur Charles Bovary ? Afin de répondre à cette question, nous étudierons tout d’abord le portrait du personnage, puis, nous analyserons la vision critique du narrateur.

Dans cet extrait, Charles Bovary nous est présenté comme étant différent des autres élèves, tout d’abord par son physique. En effet, sa tenue vestimentaire frappe les autres élèves, puisque le narrateur – qui est un des élèves – affirme qu’il est « habillé en bourgeois » ; Charles a visiblement essayé de faire bonne impression pour son premier jour de classe. Pourtant, Charles est un campagnard, comme le laisse entendre la description dans laquelle le narrateur fait référence au « village », aux « poignets rouges, habitués à être nus », aux « souliers forts, mal cirés, garnis de clous ». De plus, le narrateur évoque la taille de Charles Bovary [Utilise des substituts du nom pour ne pas répéter à chaque fois « Charles Bovary »] et le compare à ses camarades en précisant : « plus haut de taille qu’aucun de nous tous ». L’hyperbole de cette phrase est marquée par le superlatif « plus haut » et par la formule « qu’aucun de nous tous » que l’ajout de l’indéfini « tous » rend redondante ; la taille de Charles semble démesurée par rapport à celle des autres élèves. En réalité, Charles est plus âgé que les autres élèves, information que le lecteur déduit des paroles du Proviseur qui explique au maître d’études qu’il « passera dans les grands, où l’appelle son âge ». Ensuite, après avoir étudié le physique du personnage, examinons sa morale. [Transition maladroite] Charles Bovary est timide et surtout, très gêné, il se tient à l’écart, le narrateur précisant qu’il « reste dans l’angle, derrière la porte » ; Il souffre aussi d’un très grand retard scolaire car c’est seulement « si son travail et sa conduite sont méritoires », qu’il pourra passer dans la classe supérieure « où l’appelle son âge ». Charles a peur de se ridiculiser, aussi ne fait-il pas comme tous les autres élèves. Ainsi, "le maître d’études est obligé de l’avertir, pour qu’il se mette « dans les rangs » ; le lecteur comprend que Charles a peur de se faire remarquer et d’adopter un comportement inapproprié.

[Transition ?] En second lieu, examinons [Annonce maladroite] le regard critique du narrateur, ainsi que le comique de la scène. Le narrateur donne sa vision de la scène et ses impressions sur ce « nouvel élève ». Lorsqu’il affirme que Charles avait l’air « raisonnable », il est ironique. [En quoi réside l’ironie ?] De plus, il se moque des efforts que fait Charles pour s’intégrer et écouter la leçon : « il les écouta de toutes ses oreilles, attentifs comme au sermon », cette comparaison met en évidence l’ironie du narrateur. [Pourquoi ? Explique] Ensuite, le narrateur accentue le côté déplacé de Charles Bovary quand il le compare à « un chantre de village » [Commentaire de citation ?] et quand il énumère les habits de Charles : « son habit-veste de drap vert à boutons noir, [...] ses jambes, en bas bleus, sortaient d’un pantalon jaunâtre très tirés par les bretelles, [...] de souliers forts, mal cirés, garnis de clous ». Le narrateur ridiculise les efforts vestimentaires de Charles, son manque de goût à travers le choc des couleurs de ses vêtements, le suffixe péjoratif « âtre » qui met en évidence l’usure du pantalon, et les caractéristiques très campagnardes de ses chaussures qui jurent avec la volonté de paraître un bourgeois. Puis le narrateur consacre dix lignes à la description de la casquette de Charles, symbole de son ridicule ; Charles est d’ailleurs identifié à sa casquette, à travers une hypallage : « la laideur muette a des profondeurs d’expressions comme le visage d’un imbécile » ; la casquette est personnifiée, et le narrateur lui attribue ce qu’il aimerait dire de Charles Bovary. En outre, cette casquette est un patchwork et ce manque d’unité apparaît à travers l’énumération des éléments la constituant, tels que « bonnet à poil », « chapska » ou « chapeau rond » : elle contribue ainsi à l’apparence carnavalesque de Charles Bovary. [Le ridicule de Charles est également mis en évidence à travers le comique de la scène.] Ce comique passe par un comique de situation : « la casquette tomba, il la ramassa » ; la casquette met en évidence le caractère déplacé de Charles et contribue aussi à faire ressortir sa maladresse et son mal-être. Le narrateur, pour poursuivre sa critique, nous fait part de la remarque du professeur « Débarrassez-vous donc de votre casque », sachant qu’un casque est un objet encombrant ; [L’idée que tu abordes ici gagnerait à être davantage expliquée] le narrateur se moque même du professeur en disant que celui-ci est « un homme d’esprit » alors qu’il pense le contraire. [Comment le sais-tu ?] Après le comique de situation, le comique de mot participe aussi de la ridiculisation de Charles : celui-ci,

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