Madame Bovary

INTRO : Gustave Flaubert, écrivain français reconnu comme le "père" du réalisme, achève son chef d'oeuvre en 1857 : "Madame Bovary", un roman d'apprentissage du XIX ème siècle qui décrit la vie d'une jeune femme remplie d'espoir dans les joies du mariage qui finalement se traduit par une vie misérable de désillusions pour l'héroïne, Emma Bovary.

L'incipit démarre sur le portrait de Charles dans sa jeunesse, préfigurant l'adulte dans l'avenir.

En premier lieu, nous aborderons la description de Charles puis la description de la casquette, un objet symbolique.

I. UN PERSONNAGE VAINCU

1°) DESCRIPTION PHYSIQUE DE CHARLES

Le terme "nouveau" mis à plusieurs reprises en italique par l'auteur met en évidence une mise à l'écart d'un individu face à un groupe. De plus, les détails physiques de ces habits ne sont pas très avantageux.

2°) SON CARACTERE

Cet extrait montre l'infériorité de Charles devant la classe; il est étranger aux leçons récitées, aux coutumes et règles de vie collégienne.

3°) PREFIGURATION DE L'ADULTE

Charles est présenté tel un être faible et médiocre, victime d'une triple ironie; cible des élèves, de l'auteur par sa description peu objective, et les lecteurs par le pronom "nous". On peut penser qu'il sera un mari cocu, sans grande ambition.

II. LA CASQUETTE

1°) LA DESCRIPTION

La description de la casquette de Charles Bovary est absurde voire surréaliste en présence des différentes couleurs, textures et formes géométriques. On visualise un objet fantasque et ridicule.

2°) UN OBJET SYMBOLIQUE

Cet objet qui paraît clinquant aux yeux des lecteurs est en contraste avec l'absence de personnalité de Charles, ce qui le rabaisse au statut de "victime".

CCL : La casquette de Cahrles est un objet symbolique annonçant son destin et sa personne future tout au long du roman.

C’est par l’intermédiaire de sa casquette que le lecteur, comme ses camarades de classe, prennent connaissance du personnage, identifiant immédiatement le pauvre Charles Bovary comme un anti-héros. Objet de l’observation attentive de tous ses camarades de classe, celui-ci apparaît d’emblée comme « un gars de la campagne » (l. 9), un « chantre de village » (l. 10) mis à l’épreuve pour savoir s’il est digne de passer « dans les grands, où l’appelle son âge » (l. 6-7). Son portrait le montre « embarrassé » (l. 11) par une tenue vestimentaire à la fois trop petite pour lui et de mauvais goût. Le « drap vert » (l. 11), les « boutons noirs » (l. 12), les poignets « rouges » (l. 13), les « bas bleus » et le « pantalon jaunâtre » (l. 13) annoncent la casquette. Charles est par ailleurs timide. Il reste « dans l’angle, derrière la porte » (l. 8) afin de se cacher du regard des autres ; il est « attentif comme au sermon,

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