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Liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos

Cours : Liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Mars 2019  •  Cours  •  1 295 Mots (6 Pages)  •  713 Vues

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Introduction :

Les Liaisons dangereuses est roman par lettres (épistolaire) écrit pas Choderlos de Laclos et publié en 1782, s’inscrivent dans le courant du "libertinage de mœurs" mouvement qui met en valeur le fait de s'adonner aux plaisirs. Il est centrée (principalement) sur deux personnages : La Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont, deux nobles libertins qui se lancent des défis.

Cette première lettre, met en place cet univers libertin à travers un personnage ; Cécile de Volanges

L’analyse psychologique de Cécile met en évidence sa naïveté (I) et sa corruption inéluctable (II) qui permet la mise en place du roman libertin (III)

I – Cécile de Volanges est un personnage naïf

A – Un personnage enfantin

Cécile de Volanges est un personnages enfantin, et cela apparait dès la première lecture.

Sa façon de s’exprimer est infantile comme le montre de nombreux termes tels que "Maman" qui est mentionné cinq fois dans cette lettre. Ou encore "très joli" et "gronder" qui mettent Cécile en position d'enfant. De plus, la figure maternelle est omniprésente dans cette lettre 1 et maintient Cécile de Volanges dans l’état enfantin. Le champ lexical du sentiment confirme ce maintient à l'etat infantin : "cœur",  "honteuse", "tremblement", "rouge", "perdu la tête", "effarouchée".

Le caractère enfantin de Cécile se distingue également à travers  l’utilisation fréquente d'hyperboles "Comme tu vas te moquer de la pauvre Cécile" ; "un tremblement tel que je ne pouvais me soutenir". De même la ponctuation qu’elle emploie, l’interjection « oh ! » qui démontre sa naïvetée.

Elle laisse apparaitre des réactions exagérées et immédiates qui montrent de la jeune fille une absence de recul critique à l’égard du monde qui l’entoure.

B – Un personnage encadré par la morale traditionnelle

Cécile de Volanges est un personnage encadré par la morale.

Le verbe "devoir"est conjugué à presque tous les temps ; "je devrais", "je ne dois aller" "devait rester" , comme si le présent, le passé et le futur était une suite d’obligations pour Cécile. Le champ lexical du devoir est omniprésent : « il ne faut pas se faire attendre », « il faut que je m’habille ». De plus, le couvent dont elle sort est encore très présent dans son esprit et cela se retranscrit par le nombre de fois ou elle le mentionne, 3 fois en tout.

Tout d’abord, en écrivant à "Sophie Carnay aux Ursulines", Cécile retourne symboliquement au couvent. Le possessif employé "ma Sophie", "Ta pauvre Cécile" dévoile un attachement à cette complicité entre elle et Sophie et à la vie du couvent. Le couvent des Ursulines est ordre religieux consacré à l’éducation des filles, il rythme encore la vie de Cécile : « cinq heures », « sept », « six heures ».

Laclos nous présente ainsi un personnage puéril et enfantin pour mieux montrer sa corruption.

II – La corruption inéluctable de Cécile de Volanges

 A – Un personnage théâtral

 Cécile de Volanges est un personnage théâtral.

Tout d’abord, l’univers qui entoure Sophie est théâtral : la jeune fille est entourée d’objets divers qui fonctionnent comme dans un décor de théâtre : "bonnets", "pompons", "parures", "un fauteuil" . Ces objets ne sont pas utiles et montrent que Cécile est sensible à la superficialité.

La naïveté de Cécile de Volanges est l’objet d’un rire qui traverse tout le texte et prend tous les personnages : la femme de chambre rit  "Et elle riait", sa mère rit "éclat de rire" Sophie est également censée rire de la lettre "Comme tu vas te moquer".

De plus, dans sa lettre, elle instaure un moment comique par le scène du cordonnier, elle annonce le genre comique par le verbe "moquer" et le verbe "attraper" qui plongent le lecteur dans une comédie comique. Elle précise ses gestes ("il m’a pris un tremblement"), fait des dialogues, et soigne la chute où le cordonnier dévoile son identité ("le monsieur était un cordonnier"). On devine que cette jeune fille naïve et frivole sera la proie des libertins. Cécile est d’ailleurs déjà dominée par sa femme de chambre "ma femme de chambre dit qu’il faut que je m’habille"

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