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Les fables et les contes ne présentent-ils seulement d'intérêt pour les enfants ?

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Par   •  3 Mars 2018  •  Dissertation  •  1 367 Mots (6 Pages)  •  2 241 Vues

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Dissertation français

        Les fables et les contes sont des genres littéraires anciens. Dans l’Antiquité, Phèdre et Ésope, premiers véritables fabulistes, en étaient les représentants. Ces deux styles sont souvent associés aux enfants de part une morale populaire et un contenu semblant simple, comme celles de Jean de la Fontaine d’abord destinées au dauphin (Louis de France). Il est alors possible de se demander si les fables et les contes ne présentent d’interêt que pour les enfants. Peut-on, ainsi, réserver un genre à un publique défini? Nous verrons dans un premier temps pourquoi ces genres semblent réserver aux enfants puis, au contraire, en quoi ils seraient plus destinés aux adultes. Enfin, nous montrerons que les fables et les contes ne sont pas adressés qu’à une seule catégorie de lecteur mais, en réalité, ouverts une large audience.

        

        L’univers imaginaire des fables et des contes semble plus approprié à un jeune publique notamment par la présence du merveilleux. En effet, il est plus facile pour un enfant plutôt que pour un adulte d’accepter le caractère extraordinaire de certaines oeuvres. Ainsi, on retrouve très souvent des personnages surnaturels tel que les ogres, les fées ou encore les dragons. Egalement, des évènement de l’ordre du fantastique ont souvent lieu et des choses inconcevables dans la réalité se produisent. A tout cela, on peut aussi ajouter la présence d’objets magiques qui prennent une grande place dans les récits. Par exemple, dans La Belle au Bois dormant. , Aurore, jeune princesse, est frappée par une malédiction lancée par une fée maléfique, la conduisant à un sommeil de cent ans. Ainsi, l’enchaînement d’évènements extraordinaires et surnaturels rythment le récit.

        De plus, la simplicité du récit semble plus propice aux enfants. Le schéma narratif est souvent simple avec peu de péripéties mais toujours dans l’action. Cela donne alors une histoire courte, sans description, ne comportant pas beaucoup de personnages. Le vocabulaire et la syntaxe sont également suffisamment accessibles pour rendre l’histoire compréhensible aux plus jeunes. Enfin, l’esprit manichéen trône dans les fables et les contes. L’univers de ces genres est rythmé par l’affrontement du Bien, auquel l’enfant s’identifie, et du Mal« Le Corbeau et le Renard » constitue alors le parfait exemple d’un récit simple. Tout d’abord, l’action est courte et une seule péripétie est véritablement remarquable: le Renard vole le formage au corbeau. Les termes qui pourraient poser un problème à la compréhension de l’histoire ne sont que deux et facilement explicable: « phoenix » et « ramage ». Il n’y a également que deux personnages, un voleur et une victime. Ce récit illustre donc bien la simplicité souvent associé aux contes et fables.

        Il est aussi possible de relever une certaine classification littéraire. En effet, les fables et les contes sont généralement rangé dans la catégorie de Littérature pour Jeunesse. Les oeuvres sont alors très illustrées et colorées, parfois même interactifs, pour plaire à un jeune publique. Ainsi des contes comme ceux de Charles Perrault peuvent alors comporter des images, illustrations, afin d’accompagner la lecture de l’enfant. Néanmoins, ces mêmes contes peuvent aussi se retrouver du côté des adultes, sous une forme dite « sérieuse » afin de toucher une audience plus mature.

        

        Les contes et les fables peuvent parfois sembler n’être réserver qu’aux lecteurs d’un certain âge et d’une capacité de compréhension supérieure à celle des enfants. En effet, certains ne sont destinés qu’aux adultes comme les contes libertins de Jean de la Fontaine ou les contes philosophiques, leur contenu n’étant pas adapté à un jeune publique. Egalement, certaines fables font référence à des idées philosophiques ou encore des évènements historiques. Ainsi, des lecteurs jeunes n’auraient pas les capacités à saisir les subtilités du récit. La syntaxe peut être,  parfois, aussi un frein à la compréhension. On retrouve le tout dans Candide. de Voltaire, publié en 1759. Dans ce conte philosophique, l’auteur expose les idéaux des lumières sur les grands sujets de l’époque comme l’esclavage, le droit au bonheur etc. Il fait également référence à des faits historiques tel que le tremblement de terre à Lisbonne en 1755. Cela en fait un récit dont la complexité du contenu n’est pas accessible aux enfants.

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