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Lecture analytique, description de la pension Vauquer, Le père goriot

Fiche de lecture : Lecture analytique, description de la pension Vauquer, Le père goriot. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Novembre 2017  •  Fiche de lecture  •  1 039 Mots (5 Pages)  •  4 514 Vues

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LECTURE ANALYTIQUE 4

BALZAC LE PERE GORIOT-1835

Introduction :

Situation du passage : cette première partie constitue l’exposition du roman (comme dans une tragédie). Après la description extérieure de la pension. Balzac procède à une description de la salle principale de cette maison, puis de la salle à manger qui lui est contiguë. Il brossera ensuite le portrait de la maîtresse de maison, puis de chacun des pensionnaires.

Problématique : Cette description vérifie-t-elle bien les fonctions traditionnelles de ce genre de passage ?

I) La fonction informative de la description.

Une description très réaliste.

A) Le point de vue du narrateur.

Narrateur omniscient ⇨ décrit ce lieu comme s’il en était habitué. Il y fait pénétrer le lecteur pour le lui rendre aussi familier que si il le connaissait lui-même.

-Marques d’énonciation ⇨ pour capter attention du lecteur/ l’impliquer dans le passage : vouvoiement : « si vous le compariez », » vous le verriez ».

Le désir de rendre le lieu familier au lecteur justifie donc la précision infirme de tous les détails donnés.

B) La présence de plusieurs sens.

Trois sens mis en éveil (ceux du narrateur comme du lecteur) : l’odorat, le goût et la vue. Balzac ne commence pas par le sens noble de la vue, mais par ceux plus bas de l’odorat et du goût, à l’instar de la fonction de cette pièce : une salle à manger. (« Exhale, elle sent, elle a le goût, parfumé, crasse, gluants, etc.) ⇨ mise en relief par l’harmonie imitative ⇨ sonorités désagréables : « elle pue le renfermé, l’office, l’hospice ».

Sens révélateurs de cette vie de la pension où les hôtes se retrouvent au dîner. Sens qui annonce la misère, la médiocrité, alors que Rastignac sera frappé par la beauté visuelle des appartements de la haute société. Cette description sensorielle parle d’autant plus à l’imagination du lecteur.

C) Les petits faits vrais.

Cette description doit marquer le lecteur par l’abondances de détails réalistes qu’elle contient : effet de réel très poussé. Sens aigu de l’observation. Le réalisme a pour objet de ne pas édulcorer la réalité, de ne pas occulter ses aspects sordides. D’où une abondance de termes exacts concernant tous les objets usuels qui composent la pièce : « baromètre à capucin », » cartel en écailles », « quinquets d’Argand », « boîte à case pour les serviettes ». Précision qui traduit l’acuité visuelle du narrateur.

II) La description créatrice d’une atmosphère.

Le narrateur n’est pas neutre : description totalement subjective, qui s’apparente au blâme, où le narrateur fait apparaître son appréciation écœurer du lieu, destinée à faire éprouver le même écœurement chez son lecteur. Tout est fait pour provoquer le dégoût, donner la nausée au lecteur.

A) La crasse.

« Gluants », « crasse », « couche » ⇨ tournures hyperboliques (en particulier les adjectifs) qui accentuent effet de réel : « quantités élémentaires et nauséabondes », « la crasse a imprimé ses couches », « plaquée de buffets gluants », « assez grasse pour qu’un facétieux y écrive son nom… » (Trait d’humour de Balzac).

Allitérations en (kr), (gl), (pl), (gr) : sonorités lourdes ⇨ accumulation de saleté.

⇨ absence d’hygiène et d’entretient

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