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Lecture Analytique père Goriot

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Par   •  18 Mai 2013  •  1 995 Mots (8 Pages)  •  2 469 Vues

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Séance 2 : l’incipit

Support : L’incipit p. 11 début de « madame Vauquer, née de conflans, est une vieille femme… » à « dans son cœur peut-être. »

Le titre : fonction informative : désigne l’un des pensionnaires de la maison Vauquer comme perso. princ. Goriot est le personnage éponyme.

- Ms Vautrin et surtt Rastignac partagent ac lui cette place de perso. princ. C le perso de Rastignac qui permet de relier ttes les intrigues : les filles du père Goriot, Vautrin … Aussi le perso focal = celui que Balzac utilise pr focalisation interne = celui par le regard duquel les évnts st décrits et interprétés.

- Cpdt Vautrin et Rastignac réapparaitront ds d’autres romans alors que vie et mort du Père Goriot st contenues ds ce roman-ci.

Titre polysémique : Employé avant un nom propre, « père » sert à désigner au XIX un vieil homme de condition modeste. Nuance condescendante ou péjorative ; déchéance sociale du perso. à l’int. de la pension se marque d’ailleurs par l’abandon de la formule respectueuse « monsieur Goriot » au profit de celle de « père Goriot » : « malheureusement à la fin de la seconde année, monsieur G. justifia les bavardages dt il était l’objet, en demandant à Mme Vauquer de passer au 2nd étage, et de réduire sa pension à 900 francs. […] La veuve Vauquer voulut être payée d’avance, à quoi consentit Monsieur G., que dès lors elle nomma le père Goriot » p. 34

Ms les découvertes de Rastignac le restaurent ds sa dignité de Père au sens premier, c la figure du père par excellence « christ de la Paternité. » « le bon père Goriot comme l’appelle Eugène. Il n’est jms appelé par son prénom, contrairement aux autres perso.  question de la paternité est centrale ds le roman.

Ce titre polysémique traduit la nature duelle du perso., méprisable/admirable ridicule/sublime…

Questions 1- Quelles réponses ce texte offre-t-il aux questions habituelles que se pose le lecteur à l’orée d’un roman ?

Quels indices cet incipit donne-t-il sur la forme du roman (structure, esthétique, énonciation) ?

Vocabulaire : discrédit l. 11 : perte de la confiance qu’on pouvait attribuer à qqlq’un ou qqlq chose

plâtras l. 23 : morceaux de plâtre provenant de la dégradation d’un ouvrage

Exorbitant : l. 26 : qui dépasse les proportions normales

Problématique : En quoi cet incipit oscille entre un incipit traditionnel de roman, donnant à ses lecteurs les éléments indispensables pour comprendre la fiction à venir, et la définition théorique du drame selon Balzac, qui permet au lecteur de connaître les parti-pris esthétiques de l’auteur du roman qu’il s’apprête à lire ?

Mouvements du texte : l. 1 à 12 : présentation de l’intrigue

l. 13 à 35 : digression esthétique

l. 35 à la fin : adresse au lecteur

I. Entre incipit traditionnel et innovations balzaciennes

A. Les éléments classiques d’incipit …

- Quand l’action se déroule-t-elle ? En 1819, l’ « époque à laquelle ce drame commence » l. 11. Soit trente ans après la Révolution, quatre ans après la fin de l’Empire, donc sous la

Restauration et sous le vieux roi Louis XVIII, frère de Louis XVI.

- Où l’action se déroule-t-elle ? A « Paris », comme le confirment de nombreux noms de rues et de quartiers, et un passage descriptif. Contrairement à Eugénie Grandet, par exemple, écrit la même année par Balzac, qui se déroule en Province, à Saumur. Ici, nous savons d’emblée que l’action est située à Paris, à l’époque lieu de l’histoire immédiate, où sont concentrés tous les pouvoirs.

- Quels premiers indices de l’action peut-on relever ? …. Le narrateur nous promet des « douleurs solennelles », des « vices et des vertus », et puis, surtout : « les secrètes infortunes du père Goriot »  champ lexical du drame  on s’attend à histoire d’un malheur

B. Les fausses pistes

- Qui sont les personnages sur lesquels le lecteur doit faire porter son attention ? : Madame Vauquer, qui apparaît à la toute 1ère ligne, avec son nom de jeune fille « née de Conflans », nom à particulre, on sait déjà qu’elle est veuve et qu’elle a été noble. Or ne sera pas le perso princ. Un « jeune homme » l. 10, une « pauvre jeune fille » l. 12 …. Le « père Goriot » (apparaît uniquement à la ligne 39) ? le titre du roman nous amène à penser que c’est ce dernier qui va bien être le personnage principal de ce roman, mais comme il n’est pas le premier cité, on peut déjà penser que d’autres personnages vont avoir de l’importance.

- fausse piste ds la construction même de l’incipit : Le 1er § est conforme aux CODES HABITUELS DU RÉCIT : un personnage et son environnement (« Madame Vauquer » et sa « pension bourgeoise »), puis lancement de l’action (« en 1819, époque à laquelle ce drame commence ») et de la « pauvre jeune fille ». Or, au moment où l’attention du lecteur est piquée, le récit est brusquement interrompu par une DIGRESSION ANALYTIQUE, suivie d’une DESCRIPTION du quartier où se situe le drame et, enfin, de cette adresse au lecteur

C. Une situation d’énonciation particulière

- Tout roman nécessite un narrateur, qui se fait le plus souvent discret, adoptant un ton neutre, pour se faire oublier le plus possible. C’est le contraire ici. Le narrateur est non seulement visible par L’EXPRESSION DE LA PREMIÈRE PERSONNE (« je ne sais quoi » L. 26), mais aussi par sa FAÇON DE S’ADRESSER DIRECTEMENT AU LECTEUR (« vous qui tenez ce livre d’une main blanche » l. 35), s’introduisant dans ses pensées (« vous qui vous enfoncez dans un moelleux fauteuil en vous disant… » L. 36), en

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