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Lecture analytique, Incendies, Scène 2

Commentaire de texte : Lecture analytique, Incendies, Scène 2. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Juin 2017  •  Commentaire de texte  •  1 228 Mots (5 Pages)  •  18 706 Vues

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Lecture analytique 1 : Exposition

-> Ce n'est pas tout-à-fait l'exposition de la pièce : il y a une première scène, où le notaire semble seul en scène, tout en parlant à deux personnes ; il s'agit d'une sorte de prologue (qui inscrit cette pièce dans la tradition de la tragédie grecque)

 -> Ce passage permet au spectateur découvrir sujet de la pièce : 

- Un conflit/drame familial

- Une quête des origines (récit initiatique, enquête)

- Une histoire de transmission

-> On comprend donc que la pièce est une tragédie, et pourtant il y a des éléments peu conventionnels : le langage relâché et vulgaire de Simon ; les personnages qui ne sont pas nobles ou héroïques ; c'est comme une parodie de tragédie ; ou plutôt une réécriture moderne

En quoi ce passage remplit-il bien les fonctions d'une exposition ? Qu'est-ce que cette exposition nous apprend sur l'action qui va se dérouler ?

En quoi cette exposition introduit-elle une tragédie ? Une tragédie moderne ? Un drame ?

I) La présentation des personnages

 A) Hermile Lebel : l'exécuteur testamentaire / un confident, un personnage secondaire

-  Il est notaire, il est chargé de lire le testament aux jumeaux (scène 1, début de la scène 2)

- le testament dit qu'il est « notaire et ami » de la défunte

- il défend Nawal auprès de Simon qui est furieux : il le corrige quand celui-ci dit qu'elle a écrit le testament il y a peu, pour les embêter ; il lui demande de réfléchir, cherche à le raisonner (« Ecoutez ! ») ; il défend Nawal : « il y a sûrement une explication », « elle a toujours bien vécu » ; il se montre cependant compréhensif, bienveillant : « Je comprends très bien », « Je comprends, je veux dire, je comprends ! »

B) Simon : le fils furieux, blessé

- personnage central de cette scène : il parle beaucoup, avec colère, il monopolise la parole

 - le testament annonce qu'il est fils jumeau de la défunte, son nom est « Marwan » ; il est québécois comme le montre son parler, ses formules idiomatiques, ses jurons typiques : « tabernak », « hostie que je l'ai pas vu venir », « On s'en crisse-tu » (sortes de blasphèmes), « You bet », « Big deal » (anglais)

- il se définit par son langage très vulgaire, par la colère qu'il laisse exploser contre sa mère ; on comprend qu'il lui reproche de ne pas s'être occupée d'eux, de ne pas les avoir aimés : « Je dirai que ce n'était pas ma mère ! », « C'est pas un coeur qu'elle avait dans le coeur, c'est une brique. »

C) La mère morte, absente

 - elle est absente, mais la lecture du testament fait entendre sa voix, et ses volontés

- elle veut un partage équitable (répété), et faire des dons : femme généreuse, juste - elle veut un enterrement simple, et même dépouillé (répétition anaphorique de termes négatifs ou exprimant l'absence : « Sans », « Pas de... » : Femme humble ?

- on découvre en fait qu'elle se sent coupable, qu'elle veut être punie, qu'elle ne mérite pas une mort plus honorable : « Pas d'épitaphe pour ceux qui ne tiennent pas leurs promesses. »

- les paroles de Simon en font un portrait péjoratif : une mauvaise mère, peu aimante : cela contraste avec sa dernière lettre = cela crée la surprise, des interrogations

D) La fille, silencieuse

 - le début de la scène annonce sa présence, la lettre aussi, mais elle ne prononce pas une parole

- quelques silences sont présents dans la scène : cela souligne qu'elle ne parle pas = est choquée ?

II) Une exposition dramatique, qui soulève de nombreuses questions

A) Le testament est mystérieux, intrigant 

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