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Le cinéma surréaliste et Nadja de Breton

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Par   •  6 Mars 2019  •  Cours  •  3 519 Mots (15 Pages)  •  575 Vues

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Le Cinéma Surréaliste

I. Le cinéma surréaliste

Caractéristiques et procédés du cinéma surréaliste……………………………….p.2

Artistes surréalistes et leurs films…......................................................................p.3

II. Le cinéma surréaliste dans Nadja

Quels procédés stylistiques dans Nadja sont semblables à ceux présents dans le cinéma surréaliste?...............................................................................................p.5

Comment se manifeste le cinéma surréaliste dans Nadja, et qu’apporte-t-il dans le récit?.....................................................................................................................p.6

III. Comparaisons entre l’écriture surréaliste et le surréalisme cinématographique

Comparaison entre l’écriture classique et l’écriture surréaliste ainsi qu’entre le cinéma traditionnel et le cinéma surréaliste………………………………………....p.8

Similitudes et différences entre le surréalisme littéraire et le surréalisme cinématographique

I. a) Caractéristiques et procédés du cinéma surréaliste

Le cinéma surréaliste est né en France en 1928 avec le film “La coquille et le Clergyman” de Germaine Dulac. Il est inspiré de la psychanalyse et peut-être considéré comme sans logique narrative et sans dimension.

Le surréalisme prône un art contribuant à une liberté totale de l’esprit. Il prend son départ dans l’imagination. Selon André Breton, le surréalisme est « un automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. »

Mais que signifie, plus particulièrement, le cinéma surréaliste ?

Le cinéma peut sembler être un bon espace pour se plonger dans le rêve et le fantastique. Le surréalisme cinématographique doit ouvrir le monde de l’imaginaire.

D’après Ado Kyrou, (auteur du surréalisme au cinéma, 1953), le surréalisme au cinéma ne serait pas un genre comme par exemple, la comédie musicale, mais son essence même. Il dit : « le cinéma est d’essence surréaliste ». On peut le définir comme la libération de l’homme par la recherche et la découverte du fonctionnement réel de la pensée.

Les surréalistes cherchent par le biais du cinéma à représenter le fonctionnement réel de la pensée. En effet, ils donnent la possibilité de faire voir des images illogiques telles qu’elles sont vues lors d’un rêve et pour y parvenir ils font donc appel au rêve et au monde spirituel. Ils mettent en scène des visions oniriques. Les films doivent être onirique dans le fond autant que dans la forme et à la fois dans la structure, le scénario et la direction artistique. Ces visions oniriques sont le résultat de l’écriture automatique qui est propre aux surréalistes. C’est cette écriture automatique qui provoque des figures indécidables et incohérentes.

En tant que spectateur, ils ne nous apportent aucune accroche narrative. Il s’agit de succession d’images incohérentes représentant une pensée, un ensemble d’idées.

Breton décrit l’image surréaliste sous la forme picturale, photographique ou cinématographique comme « le degré d’arbitraire le plus élevé, celle que l’on met le plus longtemps à traduire en langage pratique, soit qu’elle recèle une dose énorme de contradiction apparente, soit que l’un de ses termes en soit curieusement dérobé, (…) soit qu’elle soit d’ordre hallucinatoire, (…) soit qu’elle déchaîne le rire ».

Les surréalistes cinématographiques sont captivés par les conditions dans lesquelles se trouve le spectateur au cinéma. Celui-ci se trouve dans une salle obscure, voit pleins d’images défiler, il est fasciné par la lumière et le mouvement. Selon eux, il se trouve dans un état entre le rêve et le sommeil. Le fait de regarder un film au cinéma s’associe au rêve étant donné que nous sommes dans le noir et nous n’avons aucun contrôle sur les images qui défilent devant nous.

Le film surréaliste n’est cependant pas anti-réaliste, il exprime à l’aide d’images irréelles des fantasmes réels.

Le cinéma surréaliste utilise la transformation et la mobilité des objets et des acteurs. Il est, par conséquent, entièrement ouvert, tout comme l’homme. Il transforme les formes et les esprits. De ce fait, il désapprend à l’individu à n’imaginer qu’une seule forme d’image, de réflexion sur le monde. Le film surréel ne révolutionne pas, il subvertit, c’est-à-dire qu’il ne renverse pas les images classiques, il les brise pour en installer de nouvelles et c’est en cela qu’il est créateur.

I. b) Artistes surréalistes et leurs films

Les trois films surréalistes les plus importants sont La coquille et le Clergyman de Germaine Dulac, Un Chien andalou et l’ ge d’or, tous deux de Luis Buñuel.

La coquille et le Clergyman de Germaine Dulac est le premier film considéré comme surréaliste. Il parle « d’un prêtre soumis à des désirs inavouables vis-à-vis d'une jeune femme, se débat contre ses instincts charnels. Pour soulager sa conscience et sa culpabilité, il s'invente un rival sous la forme d'un officier qui s'interpose régulièrement entre lui et l'objet de sa convoitise. » Ce film est inspiré de la psychanalyse et peut-être considéré comme sans logique narrative et sans dimension. Ce film a été critiqué par son public qui ne saisissait pas l’intrigue mais également par les surréalistes qui considéraient que Dulac n’avait pas saisit l’esprit surréaliste. Cependant, les principaux motifs surréalistes sont bien présents dans le film. L’intrigue du film est multiple et ne suit pas de déroulement chronologique. De plus, on y trouve de nombreuses techniques de superpositions ou de surimpressions rappelant les collages surréalistes. C’est une technique qui

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