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La petite fille de monsieur Linh

Commentaire de texte : La petite fille de monsieur Linh. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  686 Mots (3 Pages)  •  2 917 Vues

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Philippe Claudel est un écrivain et réalisateur Français. Il est principalement auteur de romans. Il commence sa carrière littéraire dès 1999 avec son premier roman, « Meuse l'oubli ».

L'extrait proposé à l'étude est tiré du roman, « La petite fille de monsieur Linh », paru en 2005. Cet extrait met en scène le voyage de monsieur Linh et sa petite fille qui sont contraints à quitter leur pays en guerre. En quoi cet incipit illustre t-il l’exil ? Dans un premier temps nous axerons sur la souffrance qu'éprouve monsieur Linh puis nous mettrons en évidence le passé qui revient sans arrêt.

La souffrance qu'éprouve monsieur Linh dans le fait de quitter son pays est mis en avant dans cet incipit de façon a susciter chez le lecteur de l'empathie. Dès le début du texte la première phrase, « un vieil homme », est mis en opposition grâce a une métaphore à la derniere ligne, « vieilli d'un siècle », cela signifie simplement que le voyage a rendu l'homme faible et a duré une éternité. Le voyage pour lui s’arrête là, étant donné qu'il est arrivé a destination, donc une nouvelle vie commence pour lui.

On ne perçoit aucun cadre spatio temporel, seulement quelques indices comme, le temps qu'il a passé sur ce bateau, qui semble vouloir a tout prix être mis en évidence par le narrateur, puisqu'il utilise de nombreuses répétitions pour désigner le temps, « dure longtemps », « des jours et des jours », « six semaines », « six semaines, c'est le temps que dure le voyage », « siècle », le fait de le répéter plusieurs fois, crée un effet d'insistance, le voyage est monotone et il faut sans arrêt le répéter pour s'en rendre compte.

Le personnage émet des gestes affectifs, «serre dans ses bras », il affectionne ce qu'il sert dans ses bras en l'occurrence, « sa valise ». Les biens dans sa valise sont les seuls biens qu'il lui reste, ce sont des souvenirs de sa terre natale, parce qu'il sait sans doute qu'il ne pourra plus jamais y retourner, il caractérise d’ailleurs ces biens par, « des biens précieux », ils n'ont pas de valeur physique, sa richesse n'est que sentimentale.

D'autant plus que son départ a été précipité, comme l'atteste l'adjectif pour désigner la valise, « légère », « des vêtements usagés », « tout ce qu'il a pu emporter », les circonstances ne lui ont pas permis de choisir ce qu'il prendrais.

Le passé de monsieur Linh prend sans arrêt le dessus, on le vois à travers le souvenir qu'il a de son pays désigné à travers le champ lexical de la mort, « sont morts », « ses morts »,rivages anéantis », « tout perdus », cela nous oriente vers son dur passé, ce qui accentue le côté tragique. Il ne lui reste sans doute plus rien, il n'a plus aucun repère. Le locuteur évoque le fait que cette décision d'exil peut être un déchirement malgré la guerre, la faim, la mort ou la désolation.

En effet, le texte renvoie à l'idée que le personnage reste accroché à son pays et qu'il n'arrive pas à s'en détacher, puisque à maintes reprises il rejoint le même lieu sur le bateau, même après qu'il se soit installé dans sa cabine, « debout

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