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La fausse suivante

Commentaire de texte : La fausse suivante. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2019  •  Commentaire de texte  •  1 188 Mots (5 Pages)  •  2 212 Vues

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LA n°3 :

Le texte proposé à notre analyse est un extrait de théâtre de Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux. Marivaux est un auteur et journaliste français du XVIIIème siècle, il a rédigé 27 comédies, des romans et a participé à la rédaction de journaux. Il appartient au siècle des Lumières. La Fausse Suivante est créée en 1724. Dans ces mêmes années Montesquieu a publié Les Lettres Persanes. Nous nous trouvons donc avec ces deux textes de nature différente, dans une mouvance de renouvellement des idées, lesquelles vont caractériser le siècle des Lumières. La Fausse suivante est une pièce en trois actes, qui met en scène Lélio, un jeune libertin calculateur, demandant à un chevalier qui est en fait une jeune femme qu’il doit épouser, de séduire sa propre amante afin de se libérer des dettes qu’il lui doit. Marivaux dans la Fausse Suivante excelle à traiter les thèmes de la séduction, le pouvoir, l’argent et le travestissement. Au moment ou nous prenons la scène, l’identité du Chevalier a été révéler à Lélio. Le texte se situe acte III scène 5. Il s’agit d’un développement de la révélation de la scène précédente sous la forme d’un dialogue entre Lélio et le Chevalier. Cette scène constitue un pas de plus vers le dénouement. En attendant elle peut-être considérée comme un retournement de situation. Voyons donc comment Marivaux s’y prend pour organiser ce retournement de situation ?

Le retournement de situation changement de possession du pouvoir entre les deux personnage

I- Une scène d’explication ( mauve )

A/ Un dialogue serré/tendu /ponctué/ à l’image d’un duel : bcp d’interrogations, d’exclamations,

enchainement rapide de questions/réponses courte=stichomythies, champs lexical d’une cour de justice « qu’avez vous à répondre, ment, je soutiendrai, savoir, avouer, rendez moi justice, vrai, je l’avoue, je cous le cède, vous avez tord, il faut avouer, accumulation de « pourquoi ». Lélio se sentant à découvert fait face au chevalier en l’accablant de questions : anaphore avec les deux « pourquoi » de la dernière réplique = figure d’insistance.

B/ Une évolution du temps de parole : on passe d’un dialogue serré à deux tirades de dimension inégale du Chevalier, qui correspondent à un temps de parole augmenté. 1ere : répond « Non » = réponse explicite à une constatation de Lélio, puis suivie par une explication ponctuée de phrase affirmative et interrogatives. 2eme : réponse plus développée, elle permet au Chevalier de faire un récapitulatif à Lélio de la situation.

cc/ transition : on peut voir dans cette prise de parole sur des temps plus longs par le Chevalier, une marque d’assurance de sa part et un étape vers un retournement de situation. ( particulièrement développé dans la deuxième partie ) Il semblerait que par ces deux tirades, au cours desquelles le Chevalier donne des explications, il gagne en assurance et ainsi/de ce fait on commence à assister à un retournement de situation.

II- Une mise au point des identités

A/ Une identité naturelle ( vert ) : animale et sexuelle. Sexuelle : Passage d’un genre à l’autre

( Monsieur/mie ), les masques tombent, c’est un homme et une femme qui se parlent, + vrai, contribue à créer un pas de plus vers la vérité, exposer d’avantage l’un à l’autre. « Ma mie » écart de courtoisie, décontenance le chevalier, fait passer pour un subalterne. Le langage est une arme, Lélio essaye de reprendre le pouvoir, grâce aux mots. Animale : La métaphore qui compare la brebis (candeur, innocence, naïveté) à la femme et Lélio

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