Mouvement 2 fausse suivante marivaux

Mouvement 2 : Dans le 2 -ème mouvement nous pouvons voir qu’il y a un renversement de situation comique. Ce renversement va marquer la victoire de la ‘demoiselle de Paris’ et la défaite symbolique de Lélio.

1. En effet le Chevalier maitrise désormais la situation, il ne tente plus par une stratégie d’évitement et de retardement pour échapper au duel mais de presser Lélio pour faire ce dernier. Nous le voyons dans le texte avec l’utilisation de l’impératif présent « Hâtons-nous donc » (l.21), il le, précise dans l’aparté qui suit « si il me voit résolue, il serait peut-être poltron»(l.21) donc sa stratégie le lecteur-spectateur. Le lecteur-spectateur est de nouveau complice donc confirme l’identité du chevalier allias la ‘demoiselle de Paris’.

1. Les 2 personnages ensuite s’apprête à quitter la scène comme l’indique la didascalie interne (l.22). Il est intéressant de noter la réaction de Lélio. Ce dernier s’assure que le chevalier le suit donc qu’il est prêt à faire ce duel donc que c’est bien un homme. La surprise et le doute de Lélio sont marquées dans le texte par plusieurs procédées :

• Conjonction de coordination « donc » qui marque l’insistance
• Les phrases interrogatives à la ligne 23 et la ligne 28

1. La réponse du chevalier montre qu’il ne se laisse pas impressionner, il n’hésite pas à provoquer Lélio et à reprendre à son compte les insultes qu’il lui était adresser. Sa détermination et son insolence sont marqués dans les répliques par :

• Les 3 questions rhétoriques (l .24 et 25)
• Les phrases interrogatives et expressives
• L’interjection « oh »
• Les impératifs présents « marchez », « voyez-vous », « poursuivons »
• Les phrases insertives comme « il n’est plus temps », « je veux filer ma quenouille », « je vous arracherais, morbleu, d’entre les mains des médecins »
• La reprise stéréotypée de la quenouille à son compte ce qui montre qu’elle est associée non plus à la faiblesse féminine mais au courage de celui qui prétend être un homme.
• La reprise des formules utilisés auparavant par Lélio (l.29)
• Enfin le mot final de la réplique à la ligne 29 qui est « expédié » qui est un terme fort confirmant que le chevalier est déterminé et tout à fait tirer partie de la situation.
  

1. Devant tant d’assurance Lélio bat en retraite comme indique la didascalie externe (l.30). Il change d’attitude, il est plus dans l’action mais plutôt dans la discussion. Nous relevons en se sens :

• le verbe « expliquons » (l.30)
• L’hypocoristique « mon ami »
• L’adverbe doucement
• La marque de la première personne du pluriel « nous » qui renforce l’idée de rapprocher de son ami donc d’éviter le duel

1. Les 2 dernières répliques confirme le retournement de situation car le chevalier est sur de lui et il reprend la provocation initial de Lélio à son encontre pour mieux intimider se dernier comme le montre la didascalie externe « lui serrant les mains » qui montre la position supérieur du chevalier. On voit cela par plusieurs procédés :

• La reprise de comparaison dépréciatif « comme un lâche » (l.31)
• La reprise de construction syntaxique

A la dernière réplique Lélio confirme sa défaite il est dupé par le chevalier car il croit que le chevalier est un homme très courageux. Ceci est indiquer dans le texte par :

• L’aparté
• La phrase insertive «je me suis ma foi trompée »
• Le présent de vérité générale « c’est un chevalier »
• La marque d’insistance avec le comparatif de supériorité et des plus résolus

On notera que l’adjectif résolu ne porte pas la marque féminin car celui-ci permet de montrer un effet de contraste a la ligne 21 car Lélio est devenue convaincue que la ‘demoiselle de Paris ‘ était un homme.

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