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La Peste, Albert Camus : Incipit

Fiche de lecture : La Peste, Albert Camus : Incipit. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Juin 2016  •  Fiche de lecture  •  1 580 Mots (7 Pages)  •  1 988 Vues

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LA 1                        Le personnage de roman du XVIIe siècle à nos jours

OI : CAMUS, LA PESTE, 1947

L'incipit

INTRODUCTION :

Albert Camus, est un célèbre romancier, philosophe et dramaturge français du XXème siècle. Né en Algérie de parents français, il voue un grand attachement à son pays natal. On distingue chez Camus deux cycles principaux, le premier est l’absurde qui amène à s’interroger sur la condition humaine. Face à cette absurdité de l’existence, une nouvelle pensée se dégage : la solidarité face au mal. De cette idée commence son 2nd cycle, le cycle de la révolte. Dans celui-ci, nous retrouvons son célèbre roman La Peste, publié en 1947, qui fut un succès immédiat dans la mesure où le lectorat a compris l’analogie avec le fascisme. En effet, l’homme de lettre partisan du communisme était contre le fascisme et dénonce ce mal dans ce roman.

        L’œuvre de Camus pourrait s'ordonner autour de deux pôles : l'absurde, dont l’œuvre représentative reste L'Étranger (1942), et la révolte, avec La Peste (1947), mouvement de pensée d'après lequel il existe une valeur qui donne à l'action son sens et ses limites: la nature humaine. Le texte que nous avons à étudier est l'incipit de La Peste, roman publié en 1947. Ce début est conçu d'une façon pouvant être dite classique, dans le sens où, telle une exposition, il est destiné à nous livrer toutes les informations que doit livrer un incipit de roman (temps, lieu, personnages, action).

PLAN :

I- La description de la ville d'Oran

        1. Une ville « laide »

        2. Un point de vue critique sur une ville neutre

II- La description de la vie à Oran

        1. Une description générale, collective

        2. Les occupations des Oranais

        3. La symbolique de la ville d'Oran

  1. I) La description de la ville d'Oran

        Oran est une ville d'Algérie que Camus connaît parfaitement bien mais qu'il n'apprécie absolument pas. Aussi, écrit-il en 1939 : « Tout le mauvais goût de l'Europe et de l'Orient s'y est donné rendez-vous ».

1. Une ville « laide »

  • Narrateur = Rieux (chronique qu'il écrit pendant l'évolution dramatique du fléau)
  • Présente d'emblée la ville comme « laide »
  • Adj. Péjoratif, place Oran sous le signe du négatif

  • Le lecteur entre dans un univers sombre, lugubre, qui ne fait qu'annoncer un drame à l'avenir.
  • Suite texte :
  • anaphores prép. « sans » = absence, privation

                « sans pigeons, sans arbres et sans jardins »

  • adv. nég. « ni »

                « ni battements d'ailes, ni froissements de feuilles »

        → Pas de place pour l'inutile (ville commerçante et affairiste)

  • Ville sans vie, inhumaine
  • Fléau inhumain
  • Caractère prophétique

Conclusion intermédiaire :

        Oran semble donc dépourvue de toute vie, voire inhumaine. A cet égard, le fléau qui va s'y abattre, la peste, sera inhumain, d'où le caractère prophétique de cet incipit. Cette noirceur annonce irrémédiablement la noirceur à venir : le texte repose donc sur le registre tragique.

2. Un point de vue critique sur une ville "neutre"

  • Oran = banale, ordinaire
  • Pas de monuments = pas de trace d'un riche passé historique et culturel
  • Accentuation : « le changement des saisons ne s'y lit que dans le ciel »

  • Rieux décrit les conséquences (généralement négatives) des saisons sur Oran

        « incendie », « maisons trop sèches », cendre grisé », ombre des volets clos », « déluge de boue »

  • Le printemps revêt un aspect commercial

        « petits vendeurs » : on vend des fleurs sur les marchés, que les vendeurs ramènent des «  banlieues », étant donné que les fleurs ne poussent pas en ville, et à plus forte raison à Oran, qui semble dépourvue de couleurs.

  • L'été se caractérise par un excès de chaleur, une chaleur insupportable, qui pousse les habitants à vivre enfermés, dans « l'ombre des volets clos »
  • L'automne se caractérise par un excès d'eau, entraînant des « déluges de boue »
  • L'hiver est la saison la plus supportable.

→ Seul le climat permet de voir l'évolution des saisons (vie à Oran monochrome)

  • Climat caractérisé par ses excès :
  • Cours de la vie sans relief // temps particulièrement excessif (changements brutaux et violents

Conclusion intermédiaire :

        Ainsi, cette présentation de la ville se veut critique : aucun point positif n'apparaît. Loin d'être accueillante, Oran repousse la vie. Nous verrons que, plus tard, elle tue toute trace de vie, dans le sens où l'épidémie de peste s'abattra sur elle.

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