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La Bruyère

Dissertation : La Bruyère. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Mars 2020  •  Dissertation  •  530 Mots (3 Pages)  •  1 246 Vues

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Oral

INTRODUCTION

La Bruyère est un moraliste du 17e siècle qui s’exprime par le genre du portrait. Il naît à Paris en 1645 dans une famille bourgeoise, il fait des études de droit. Il est nommé précepteur du Duc de Bourbon et ainsi pénètre à la Cour. En 1688, il publie Les Caractères, qu’il qualifie de “revanche du talent et de l’esprit sur la naissance et la fortune”. Il s'impose comme un moraliste, un critique, mais aussi un grand styliste. La morale chez lui est toujours implicite et se diversifie de portrait en portrait . Cependant on admire un art classique très maîtrisé, autant dans les structures d’ensemble que dans l’usage des diverses formes rhétoriques.

Giton est la caricature du riche, gros et sûr de lui, auquel la société passe tout, contrairement à Phédon qui est la caricature du pauvre, maigre et fantomatique, qui fait tout pour paraître inaperçu et qui de fait n’existe pas pour les autres.

Lecture du texte (Giton - Inès) (Phédon - Melvin)

Une morale implicite est une leçon de vie sous entendue, qui fait réfléchir le lecteur pour lui laisser une certaine liberté d’interprétation, ainsi très utile pour contourner la censure du 17e siècle. Nous allons donc nous demander : Par quels procédé Jean de la Bruyère révèle t-il une morale implicite ?

Le moraliste développe deux parties descriptives symétrique que l’on appelle un dyptique. Les portraits se découpent en 3 parties : Le physique puis le psychique et enfin le social. Dans un premier temps, nous nous intéresserons au portrait de Giton, puis dans un second temps à celui de Phédon, enfin dans un troisième temps nous les comparerons. Pour finir nous répondrons au projet de lecture portant sur la morale implicite.

LE PORTRAIT DE GITON

Le portrait de Giton est divisé en 3 parties : Le physique, le psychique, le social

Giton a le teint frais, le visage plein et les joues pendantes, l’œil fixe et assuré, les épaules larges, l’estomac haut, la démarche ferme et délibérée. Il parle avec confiance ; il fait répéter celui qui l’entretient, et il ne goûte que médiocrement tout ce qu’il lui dit. Il déploie un ample mouchoir, et se mouche avec grand bruit ; il crache fort loin, et il éternue fort haut. Il dort le jour, il dort la nuit, et profondément ; il ronfle en compagnie. Il occupe à table et à la promenade plus de place qu’un autre. Il tient le milieu en se promenant avec ses égaux ; il s’arrête, et l’on s’arrête ; il continue de marcher, et l’on marche : tous se règlent sur lui. Il interrompt, il redresse ceux qui ont la parole : on ne l’interrompt pas, on l’écoute aussi longtemps qu’il veut parler ; on est de son avis, on croit les nouvelles qu’il débite. S’il s’assied, vous le voyez s’enfoncer dans un fauteuil, croiser les jambes l’une sur l’autre, froncer le sourcil, abaisser son chapeau sur ses yeux pour ne voir personne, ou le relever ensuite, et découvrir son front par fierté et par audace. Il est enjoué, grand rieur, impatient, présomptueux, colère, libertin, politique, mystérieux sur les affaires du temps ; il se croit des talents et de l’esprit. Il

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