Critique Knock, Jules Romains

                                                           Critique Knock, Jules Romains

Knock ou Le triomphe de la médecine est une pièce de théâtre de Jules Romains écrite en 1923 au lendemain de la première guerre mondiale. Et c’est cette pièce, qui marque le début de sa célébrité, qui fait notre objet d’étude.

Pour commencer, comment ne pas être fasciné par la manipulation si adroite de Knock ?? Tout au long de la pièce il a usé d’un véritable jeu théâtral digne des plus fins stratèges. Il a su berner tout un canton !! Et même un de ses confrère médecins, en s’adaptant à ses interlocuteurs. J’ai particulièrement apprécié les scènes de l’acte 2, où il flatte tour à tour les prétentions intellectuelles de ses patients (instituteur Bernard) et social (la dame en violet) ou encore leur crédulité (les deux gars). En effet lorsqu'on assiste à une auscultation de Knock, on ne peut s'empêcher de songer à la célèbre scène du Malade imaginaire dans laquelle Toinette, déguisée en médecin, s'époumone à répéter sur tous les tons possibles son diagnostic : "Le poumon !" !!  Cependant comme le conçoit la comédie classique le dénouement se solde généralement par un mariage, dans Knock ce n’est pas le cas. N’est-il pas dommage de n’avoir pas introduit une histoire d’amour dans Knock pour donner à la pièce une pluralité d’intrigues ? Pour ma part je trouve que c’est dommage car l’intrigue est très simple, divisé en trois brefs actes. Ainsi même si suivre l’évolution de Knock au long de la pièce est déjà assez intriguant une petite touche de romance ne m’aurait pas déplu, comme le propose Molière dans Le malade Imaginaire ou encore Beaumarchais dans Le mariage de Figaro (comme le revendique le titre). Finalement j’ai adoré le comique ressortissant de l’œuvre fondé essentiellement sur le comique de mot. Comment ne pas sourire face à l’emploi des jeux verbaux revendiqué dès la quatrième de couverture ?? Où figurent les paronymes « chatouille » et « grattouille » extrait de la fameuse citation « Est-ce que ça vous chatouille ou est-ce que ça vous gratouille ? » (II,1). De plus le comique de Knock, réside dans les fausses maladies, crée par le personnage éponyme que l’on peut rapprocher à des néologismes médicaux. Knock n’a aucun scrupule à effrayer ses patients lorsqu’ils énumèrent leurs symptômes. C’est une véritable scène comique car les patients avalent tout ce que Knock leur diagnostique même des maladies les plus improbables ou inexistantes !!

Pour conclure, j’ai trouvé dommage la singularité de l’intrigue qui aurait pu se combiner à une touche romantique. A l’inverse j’ai adoré le personnage de Knock qui est très intriguant et le comique présent en continuité dans cette œuvre pour le plus grand plaisir du lecteur.

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