Impression de lecture Dom Jan, la scène du pauvre

Molière, Donjuan

Sur un plan dramaturgique, cette scène peut être supprimée. Pourtant elle se trouve au milieu de la pièce. C'est une scène charnière.

Sganarelle a un rôle de comique. L17 à 19 : Don Juan est un homme qui est du côté de la logique et des maths. Dans sa réplique, on perçoit de Don Juan un personnage rationaliste, contrairement au pauvre, croyant. Cette réplique détient aussi un rôle de comique. Cette réplique et aussi comique car elle donne une info sur quelque chose que l'on sait déjà, à un pauvre qui n'en n'a pas besoin.

Sganarelle demande le chemin car Donjuan est son maître. DJ établit un lien de proximité avec le pauvre pour le tenter. Le pauvre s'efforce d'amener Don Juan du côté de la foi.

La forêt n'est pas eu lieu au hasard, c'est un lieu mystérieux, de perte. La première chose que dit le pauvre à Don Juan et d'aller vers la droite qui est le côté du "Bien" à l'époque. Si Don Juan suis le chemin indiqué par le pauvre, il peut sortir de la forêt dans laquelle il y a un danger. Le pauvre peut-être pris comme un intermédiaire de Dieu, une sorte de Rédempteur.

Don Juan, malgré un mauvais côté, fait ressentir de la bravoure en fin de scène. Il se bat pour son honneur. Le Christ demande à ses fidèles d'aider son prochain, c’est ce que fait Donjuan. Don juan devient donc complexe, « c’est un grand seigneur méchant homme ».

C’est une sorte de satire de la société du 18ème siècle. Grâce à la réplique, "la prospérité des gens de bien qui me donne quelque chose", on apprend que le pauvre a la prière sélective. Or, dans la religion, on prie pour tout le monde. Le pauvre prix pour ceux qui sont déjà dans l'esprit du Christ. Le pauvre a une proximité avec Dieu que les riches n'ont pas. En donnant aux pauvres les riches ont une place au paradis.

Le pauvre donne un renseignement pour de l'argent. DJ en profite alors pour pointer du doigt cette dimension marchande. Le pauvre paraît donc assez peu moral. Don Juan s'appuient donc sur cette dimension marchande pour échanger un blasphème contre de l'argent, et tourner la situation à son avantage. C'est une façon de dénoncer la dimension marchande de l'aumône.

Donjuan voit dans la religion de l'utilité. Il dit à l'ermite qui consacre sa vie à un Dieu qui ne répond jamais. DJ démontre au pauvre que le blasphème rapporte plus que la religion en le faisant jurer pour un louis d'or.

Dans la deuxième partie, l'ouverture se fait sur un rire de Don Juan qui pose une sorte d'intelligence, et de même dans la troisième partie. Il y a une rage de persuader le pauvre : "jurer". Don Juan se prend pour Dieu car il a le louis d'or et donc il mène les rennes.

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