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Gide, chapitre 3 de la deuxième partie

Analyse sectorielle : Gide, chapitre 3 de la deuxième partie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Juin 2017  •  Analyse sectorielle  •  1 362 Mots (6 Pages)  •  964 Vues

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Gide chapitre III

Gide est un auteur du 20ème siècle qui a écrit beaucoup de romans et a même reçu un prix nobel de la littérature en 1947.

L’auteur des Faux-Monnayeurs annonce les recherches du nouveau roman et sa remise en question du roman réaliste. Gide oppose dans Les Faux-Monnayeurs le procédé de la « mise en abyme » en transposant à l’intérieur du roman le sujet du roman lui-même.

Nous allons alors étudier un extrait de son roman : Les FMN

Il s’agit d’un passage du chapitre III qui se situe au milieu du roman. Nous pouvons d’ailleurs remarquer que le style romanesque est un élément important pour Gide c’est pour cela qu’il place cet extrait au centre de l’œuvre. Ce chapitre est intitulé « Édouard expose ses idées sur le roman ». Ces personnages se réunissent pour prendre le thé et discutent notamment de littérature. Le romancier Édouard, au cours d’une discussion, est conduit par Sophroniska, une psychanalyste, à exposer ses idées sur le roman. Les jeunes amis d’Édouard, Laura Douviers et Bernard, participent à cette discussion.

  • LECTURE

QUELS SONT LES MOYENS UTILISES PAR GIDE POUR CARACT2RISER LA NOTION DE NOUVEAU ROMAN ?

PLAN :

Nous verrons dans cet extrait qu’Edouard est ici le porte-parole de Gide, en abordant dans une première partie la construction d’un récit selon la confusion auteur personnage. Et dans une seconde partie, nous étudierons la manière dont Edouard fait son discours.

  1. Construction du récit selon Edouard/ Gide

  1. Critique du naturalisme et du réalisme
  2. Travail du style, le nouveau roman
  3. Intention d’intéresser le lecteur et ses interlocuteurs

  1. Le discours d’Edouard
  1. Un discours énergétique
  2. La réticence de son public

Développement :

  1.  Construction du récit selon Edouard/ Gide

  1. Critique du naturalisme et du réalisme

En effet, dans cet extrait Gide par l’intermédiaire d’Edouard fait une critique du naturalisme «  le grand défaut de cette école » (l8).

Il pose une autre hypothèse qui atténue le caractère radical de sa première réponse en invitant son auditoire, par des apostrophes à l’impératif « Mettons…Comprenez-moi », à rejeter une conception du roman qui s’attache à traiter d’ « un sujet », d’ « Une tranche de vie », une conception que le personnage identifie à celle du roman naturaliste. La réplique d’Édouard donne à l’auteur l’occasion de faire une critique en règle du roman naturaliste. On peut noter, en ce sens, la métaphore polémique de la boucherie pour évoquer la démarche naturaliste qui taille artificiellement dans le continu et la complexité de la vie en la présentant d’une façon chronologique et en en excluant par conséquent la « profondeur ». Les questions rhétoriques « pourquoi pas en largeur ? Ou en profondeur ? » Suggèrent que le roman naturaliste échoue dans son projet à refléter avec exactitude la vie réelle dans son continu.

  1. Travail de style, le nouveau roman

Dès le début, Edouard dit ce que c’est pour lui le nouveau roman, énonce sa propre définition dans sa première réplique.

 Il qualifie son roman de vrai…éloigné de la réalité…particulier…général…humain…fictif… », Mises sur un plan d’égalité, se coordonnent pourtant les unes aux autres de façon oxymorique. Ces qualités contradictoires, qu’Édouard requiert pour son roman, sont pour lui l’apanage des œuvres dramatiques des auteurs classiques du XVIIème siècle tels que Racine, Molière ou Corneille invoqués en l’occurrence comme des modèles littéraires capables de concilier ces aspirations contraires. Le roman qui doit être hissé au niveau de complexité des pièces classiques apparaît d’emblée comme un genre contradictoire dès lors qu’il est censé concilier des qualités antithétiques et qu’il prend pour modèle un autre genre littéraire, un genre qui de plus est, qui appartient avant tout aux arts du spectacle.

Les propositions exclusives « rien que je n’y verse, et que je n’y veuille y faire entrer… » de même que le pronom à valeur totalisante expriment a contrario la conception d’un nouveau roman qui, à la manière d’un journal, transcrirait tout ce qui dans la vie interroge le romancier.

Edouard part d’un conditionnel à la première ligne, quelque chose d’incertain puis arrive à une certitude avec « ce que je veux » (l19)

Il ne souhaite pas non plus en faire un roman réaliste, il cherche à s’en éloigner un peu « présenter d’une part la réalité, présenter d’autre part cet effort pour la styliser ».

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