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Gargantua de Rabelais

Dissertation : Gargantua de Rabelais. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Avril 2022  •  Dissertation  •  1 342 Mots (6 Pages)  •  744 Vues

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Gargantua, comme les œuvres antérieures du même univers est avant tout une œuvre écrite et publiée afin de provoquer le rire et l’amusement chez le lecteur. En effet, François Rabelais montre plus ou moins explicitement que ce livre s’intéresse principalement au rire.                             On peut notamment prendre l’exemple du chapitre 13 « Il n'y a pas de meilleur torche-cul qu'un oison [...] tant à cause de la douceur de son duvet qu'à cause de la chaleur [...] qu’il communique [des intestins jusqu'au cœur et au cerveau]. La béatitude [...] des demi-dieux [...] [tient] selon mon opinion, à ce qu'ils se torchent le cul avec un oison ». On peut dire que l’auteur cherche à faire comprendre aux lecteurs que son œuvre est à but humoristique puisqu’il compare un animal à un objet créé à des fin peu valorisantes et non adaptées à l’utilisation d’un être vivant. Il en vient par la suite à comparer son « invention » à une chose que même les demi-dieux pourraient apprécier. Il se compare de ce fait lui-même à un demi-dieu. Nous pouvons prendre l’exemple du chapitre 17 lorsque Gargantua arrive à Paris et qu’il provoque de la curiosité aux gens il doit alors aller au sommet de la cathédrale Notre-Dame.
« Alors, en souriant, il détacha sa belle braguette et [...] les compissa si roulement qu'il en noya 260 418, sans compter les femmes et les petits enfants. » Il est dit qu’il fait cela pour les baptiser. Tous ces gens sont alors bénis par le rire. Il est donc évident que Rabelais encourage les gens à se faire bénir par le rire durant la lecture de son œuvre. Nous pouvons prendre un dernier exemple afin de valider notre argumentation par laquelle l’auteur met en avant plus ou moins explicitement le but de son œuvre qui est de provoquer la jubilation chez le lecteur. Prenons donc l’exemple du chapitre 19 où il est dit : « Toute cloche clochante qui doit clocher dans un clocher clochant par le clochatif doit faire clocher clochantement les clochants. Paris a des cloches ». Dans cette phrase, on peut apercevoir des exemples inadaptés, groupements d’idées sans aucune cohérence. Cela provoque le rire chez la personne qui va le découvrir et cela toujours dans l’optique de l’évidente tournure comique du livre.

Dans Gargantua, rappelons que Rabelais cherche avant toute chose à mettre en avant l’aspect comique de son écriture. Et, par cet aspect comique, nous pouvons apercevoir une sorte de parodie de l’esprit de sérieux. En effet, Rabelais profite de ses œuvres à des buts de réflexions comiques tel de la parodie, de la caricature ou même de la satire mise en avant par le rire, qui va toucher plus de monde qu’une œuvre qui va servir purement et simplement de support afin d’apporter matière à réflexion. Nous pouvons donc affirmer que Rabelais, dans Gargantua, fait la parodie de l’esprit de sérieux, mais on peut se demander comment. Il y a différents passages dans ce livre dans lesquels Rabelais fait une sorte de parodie de quelque chose de très sérieux, qui n’a normalement aucune raison d’être drôle. Nous pouvons par exemple utiliser un passage du chapitre 27 : « Aux uns, il écrabouillait la cervelle, à d'autres, [...] il démettait les vertèbres du cou, [...] déboitait les fémurs, débezillait les fauciles. » La scène d’une violence extrême est rendue comique par des termes médicaux, le choix démesuré des mots semble vouloir remplacer celui de la violence. Rabelais, dans ce passage montre une scène d’une violence extrême qu’il va parodier de manière à ajouter des mots totalement démesurés afin de décrédibiliser cette scène de guerre, qui n’est vraiment pas quelque chose de drôle, afin de la faire entrer dans son manège comique. Afin d’étoffer cet argument, nous pouvons relever un autre exemple, au chapitre 40 : « La raison décisive est qu’ils mangent la merde du monde, c’est-à-dire les péchés, et on les rejette comme des machemerdes dans leurs cabinets ». Dans cette phrase, Gargantua justifie le fait que les moines soient rejetés par la population et qu’ils soient mis à l’écart à travers de diverses comparaisons impliquant des mots peu convenables, ce qui rends la scène qui, d’ordinaire serait très sérieuse, en scène comique et drôle.

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