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Florilège les Fleurs du Mal, Baudelaire

Fiche : Florilège les Fleurs du Mal, Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Avril 2020  •  Fiche  •  5 456 Mots (22 Pages)  •  3 285 Vues

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Florilège

Les Fleurs du Mal, Baudelaire

        Le recueil des Fleurs du Mal est un recueil de poésie écrit par Charles Baudelaire et parut pour la première fois en 1857. Ce recueil est composé de 5 sections : « Spleen et Idéal » (section majeure), « Fleurs du Mal », « Révolte », « Le Vin » et « La Mort ».

        Ce recueil fit scandale dans la société à cause du point de vue, entre autres, sur la religion de Baudelaire qui choquait. 6 poèmes seront censurés pour outrage à la morale publique.

         Baudelaire publia une deuxième fois son recueil en 1861 en en changeant l’architecture et en y rajoutant environ 85 poèmes. Une nouvelle section vit le jour : « Tableaux Parisiens ». Baudelaire rajoutera quelques poèmes après cette deuxième publication.

        Le recueil des Fleurs du Mal marqua les esprits de la société et est encore aujourd’hui considéré comme un chef d’œuvre de littérature grâce aux idées pleines de contradictions de Baudelaire et à son esprit polémique.

Textes :

- XXV (« Avec ses vêtements ondoyants et nacrés »)

- « L’invitation au voyage »

- « Élévation »

- « La mort des pauvres »

- « L’albatros »

- « La Chevelure »

- « Hymne à la beauté »

- « Le goût du Néant »

- « A une Madone »

- « Parfum exotique »

XXV 

(Avec ses vêtements ondoyants et nacrés)

Avec ses vêtements ondoyants et nacrés,
Même quand elle marche on croirait qu'elle danse,
Comme ces longs serpents que les jongleurs sacrés
Au bout de leurs bâtons agitent en cadence.



Comme le sable morne et l'azur des déserts,
Insensibles tous deux à l'humaine souffrance,
Comme les longs réseaux de la houle des mers,
Elle se développe avec indifférence.



Ses yeux polis sont faits de minéraux charmants,
Et dans cette nature étrange et symbolique
Où l'ange inviolé se mêle au sphinx antique,



Où tout n'est qu'or, acier, lumière et diamants,
Resplendit à jamais, comme un astre inutile,
La froide majesté de la femme stérile. 

Mes pensées :

        Ce poème est tout en suspens. Durant tout le poème, Baudelaire décrit une femme. On l’imagine belle, chaleureuse, puissante, resplendissante. Il faut attendre la fin du poème pour savoir qui le poète est en train de décrire. Le dernier vers est la « chute » du poème.

        J’ai choisi ce poème car c’est un des rares poèmes de Baudelaire qui est construit de cette forme, avec tant d’attente et avec une chute qui m’a tant surprise. J’aime le fait que ce soit une femme froide qui soit associée à toutes ces descriptions élogieuses et qui ne laissent absolument pas présager la stérilité et l’indifférence de la femme.

        Le fait que le poème se termine sèchement avec la présentation de la femme la rend inaccessible, comme si elle se moquait de tous ces éloges et de ces compliments.

Ouverture :

                La nymphe se mirant dans l’eau est         un tableau de Pierre Jérôme Lordon,         peintre et dessinateur français du         XVIIIème siècle.[pic 1]

                La nymphe peinte sur le tableau         représente pour moi la majesté de la         femme décrite dans le poème. La         peinture uniquement en noir et blanc         renforce l’idée de froideur de la femme.         La nymphe est dans la mythologie grecque une divinité inférieure qui fait ce qu’elle veut et qui vit une vie de bohème dans la forêt. C’est donc une femme assez indifférente et qui ne pense qu’à elle, comme la femme décrite dans le poème.

L’invitation au voyage 

Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l’ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l’âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l’humeur est vagabonde ;
C’est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu’ils viennent du bout du monde.
– Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D’hyacinthe et d’or ;
Le monde s’endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Mes pensées :

        Je trouve ce poème apaisant car il intervient dans une partie du recueil des Fleurs de Mal qui est assez noire. Les poèmes qui sont avant parlent de sujets douloureux et assez sombres. La première fois que j’ai lu ce poème c’était en lisant à la suite tous les poèmes de la partie « Spleen et Idéal ».  Ce poème est intervenu comme une sorte de bouffée d’air frais ou comme une note de couleurs dans toute la noirceur des poèmes précédents. La note de couleurs est donnée par le sujet du poème : le voyage. Ce poème nous rappelle aussi que Baudelaire est capable de faire de beaux poèmes sans évoquer ou seulement faiblement son spleen et la noirceur de son être.

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