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Fiche sur les Essais de Montaigne

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Par   •  12 Mai 2018  •  Fiche  •  2 855 Mots (12 Pages)  •  643 Vues

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Parcours de lecture pour l’anthologie des Essais

Livre I :

XXIV – Du pédantisme :

Le pédantisme est le fait d’être très instruit, très savant, et de se prendre pour quelqu’un de sage parce que l’on possède de nombreuses connaissances. Ces hommes sont souvent considérés comme étant des idiots par le peuple et leur figure est même souvent utilisée au théâtre pour être raillée.

Montaigne commence alors par admettre que beaucoup de connaissances peuvent étouffer la raison elle-même mais que ces connaissances peuvent à l’inverse servir d’engrais à la sagesse d’une personne, comme une base à ses réflexions. Il utilise alors les exemples de nombres personnages antiques, notamment politiques, qui démontrèrent à plusieurs reprises leur sagesse et qui pourtant étaient parfaitement éduqués.

Puis il continue en parlant des philosophes comme Montaigne lui-même qui sont souvent peu considérés par la grande majorité des gens, et ce pour une raison précise : les sujets de leurs réflexions sont souvent en dehors des réalités et peu utiles de premier abord au progrès du « bien commun ». Ils sont considérés comme étant des rêveurs inutiles par les travailleurs. Pourtant, toujours selon lui, des philosophes comme Syracuse peuvent également se montrer utiles par leurs actions et non que par leurs pensées. Syracuse, puisqu’il le cite, aurait construit de nombreuses machines ayant fait avancer la science. Leurs pensées peuvent également se montrer utiles en aidant les rois à diriger. Eux ont le pouvoir, les philosophes leur apprennent comment le manier.

Le problème n’est donc pas d’apprendre beaucoup de connaissances, nous dit Montaigne, mais plutôt de s’en servir pour se croire sage et supérieur. Quelqu’un qui acquiert du savoir juste pour pouvoir en parler avec d’autres personnes pour briller en société et ne jamais s’en resservir est pédant. Les connaissances ne deviennent alors plus qu’une œuvre que tout le monde observe sans oser se l’approprier. De plus les grandes actions sont prises par des initiatives qui ne peuvent pas être dictées par un simple apprentissage des écrits. Il faut faire grandir ces connaissances pour pouvoir s’en resservir réellement comme base de réflexions. Il fait également la distinction entre « faire grossir son esprit » et le « faire enfler », les deux étant faire grandir son esprit, le premier intelligemment et l’autre non.

XXV – De l’institution des enfants :

Selon cet essai, l’éducation humaniste suit trois grands principes.

Tout d’abords, il ne faut pas que l’élève apprenne par cœur les leçons données par son professeur. Le professeur doit plutôt commencer par laisser parler son élève pour évaluer son niveau afin d’adapter son cours à celui-ci puis vérifier si ses connaissances ont bien été acquises ou si elles n’ont été qu’apprises bêtement. Sans cela, l’élève ressort telles quelles les connaissances qu’il a apprises sans les intégrer. Il n’y aurait donc plus ni vigueur ni liberté dans ses propos. Grâce à cela, sa réflexion ne sera plus celle d’un autre mais la sienne puisqu’il aura su la comprendre et se l’approprier.

Pour apprendre quelque chose, il faut donc s’y exercer comme nous le faisons pour les exercices physiques. On ne peut pas simplement nous expliquer la théorie et que ça suffise à ce que nous l’intégrions. Le professeur devra donc extrapoler le sujet du raisonnement à d’autres cas et voir ce qu’en pense l’élève pour vérifier s’il a bien tout compris jusqu’en profondeur ou si certaines choses ne sont pas encore très claires.

Il ne faut pas non plus selon Montaigne que ce soient les parents qui élèvent leurs enfants ou qu’ils soient élevés près d’eux, car ils empêcheraient l’enseignant de les former « à la dure » pour les forger. Montaigne lui-même a fait les frais de ce problème. En effet le corps sain est aussi important que l’esprit sain, même pour un philosophe tel que lui. Pour s’opposer aux lois il est bon de pouvoir en réfléchir d’autres meilleures mais si on ne peut pas s’opposer au fouet envers lequel on va se confronter ce n’est que peu utile. Et la présence des parents sont des entraves à une telle éducation.

Selon sa philosophie humaniste, l’élève doit également savoir être humble en n’étalant pas son savoir et en n’enfreignant pas les conventions sociales de la politesse. C’est déjà une marque de sagesse en soit.  Il ne doit pas chercher à imposer son opinion malgré une éventuelle supériorité intellectuelle. Les attitudes prétentieuses sont uniquement le propre de ceux ayant déjà fait leurs preuves comme Socrate pour ne citer que lui. Il est également inutile d’utiliser tout son savoir et ses capacités de raisonnement contre quelqu’un de plus faible que soit, ce serait une marque de bêtise.

Il ne doit pas non plus utiliser tous ses tours mais le moins possible et les plus efficace dans la situation donnée. Il faut épurer le nombre de ses arguments pour que les restant soient donc les plus pertinents et ne se noient pas parmi les moins appropriés. Lorsqu’il s’aperçoit que son adversaire à raison, il doit savoir s’avouer immédiatement vaincu pour que le débat puisse continuer d’évoluer sur des bases acquises par chacun des deux partis et non qu’il se perde dans une discussion qui n’aboutira pas à cause d’un manque de clairvoyance de sa part. Les paroles de quelqu’un qui n’a pas son impartialité et qui ne peut pas changer d’avis n’ont finalement que peu de valeur. Il apprendra alors également à comprendre le raisonnement de chacun selon son passif ce qui l’instruira par la même occasion et développera son esprit. Enfin le détachement de sa simple personne lui servira également à regarder plus loin que des cas réduits comme sa ville, ses proches ou même uniquement lui-même, pour extrapoler et faire de son raisonnement quelque chose de général dont l’humanité tout entière pourra se servir.

XXVII – De l’amitié :

L’un des exemples qu’utilisa Montaigne est celui de l’amitié de Tiberius Gracchus et de Caius Blossius. Lorsque que Gracchus monta un complot contre le consulat romain, ceux-ci tentèrent par la suite de capturer tous ses amis à sa solde. Ils demandèrent alors à Caius ce qu’il était prêt à faire pour le traître, et celui-ci répondit : « Tout. ».  Etonné, celui qui l’avait interrogé lui proposa une situation absurde, à savoir le fait que Gracchus lui demande d’incendier leurs temples, pour voir sa réaction. Celui-ci répondit alors que jamais il ne lui demanderait cela mais que si jamais c’était le cas, il s’exécuterait sans discuter.

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