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Essais Montaigne : " Je ne veux pas qu'on emprisonne ce garçon"

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Par   •  28 Janvier 2019  •  Chronologie  •  1 120 Mots (5 Pages)  •  1 882 Vues

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Oral français

Michel de Montaigne, écrivain humaniste de la Renaissance, naît en février 1533 au château de Montaigne, en Dordogne. Venant d'une famille de riches commerçants d'origine portugaise, son père étant un humaniste qui est ouvert aux idées nouvelles, va lui apprendre le latin et le grec.

En 1540, Montaigne intègre le Collège de Guyenne à Bordeaux où il y fera ses études. Il suit alors des études de droit et devient alors magistrat au parlement de Bordeaux. Il va se lier d'amitié avec Étienne de La Boétie, jeune magistrat humaniste qui meurt à l'age de 33 ans. Montaigne épouse Françoise de la Chassaigne en 1565 dont il aura six filles. Une seule, Léonor, survivra. En 1568 son père meurt. Il hérite alors de la terre de Montaigne et du nom du château. Il s'y retire et fait aménager, dans une tour de son château, sa "librairie", une bibliothèque, contenant tous ses livres où il commence à rédiger « Les Essais ». "Les Essais", étant son principale ouvrage sur lequel il travaille jusqu'à la fin de sa vie.

Dans les Essais, Montaigne se dépeint lui-même, comme un sujet observé, pour révéler son "moi" dans son entière nudité, pour se comprendre et comprendre le monde, un recueil de livre qui se veut autobiographique mais qui parle aussi de l'homme en général.

Son influence sur la littérature française est donc très importante.

Les Essais sont publiés en 3 livres successifs. Le dernier paraît en 1588, 4 ans avant sa mort en septembre 1592, à 59 ans et demi.

« De l'institution des enfants » fait partie de son recueil « Les Essais » . Il rédige ce passage à destination de Mme de Foix qui attend un enfant et à laquelle l'auteur propose ses principes éducatifs très critiqués à l'époque par les humanistes.

Dans « De l'institution des enfants », Montaigne réfléchi alors à une nouvelle manière d'enseigner dont les principes sont novateurs (innovants).

''Je ne veux pas qu'on emprisonne ce garcon'' fait partie de ce passage et nous allons nous intéresses aujoud'hui à ce texte.

Nous verrons tout d'abord comment Montaigne critique l'éducation actuelle en disant qu'elle abruti les esprits puis ses propositions pour changer cela en proposant une éducation humaniste.

Axe 1 : Tout d'abord, l'auteur nomme ce qu'il ne va pas d'après lui dans l'éducation d'un enfant en utilisant des tournures négatives ''je ne veux pas'' qu'il reprend de façon anaphorique à la l.1-2-3 et va jusqu'au refus autoritaire l.5 et 11 par le ''Ni''. De plus, il utilise des termes péjoratifs tel que le verbe ''emprisonne'' l.1, ''abandonne'' l.2, ''corrompre'' l.3 en évoquant l'école comme sujet de ce verbe. L'enfant est donc contraint et subit cette éducation illustré par la comparaison : ''comme un portefaix'' l.5, et compare l'éducation à de la torture : ''géhenne'' ''travail'' l.3-4. Ainsi, dès le début, Montaigne réagi avec virulence dans son attaque.

Axe 2 : Non seulement cette éducation enferme les enfants mais en plus elle est inefficace. On remarque que Montaigne fait un constat avec la sagesse française où il précise qu'elle a été modifié dans la mesure où nous avons baser le savoir d'un homme sur sa capacité à apprendre bêtement des choses, l’acquisition des savoirs par la mémoire. C'est d'ailleurs pour cela qu'il rejette cet enseignement qu'il qualifie de  dangereux.  En effet, on observe de la l.1 à 18 que Montaigne montre les dangers de l'éducation collective avec des maîtres sadiques ''abandonne'' l.2, ''humeur mélancolique'' l.2, ''furieux'' l.2, ''corrompre son esprit'' l.3, ''géhenne'' l.3, ''14 ou 15h'' l.4, ''abêtis'' l.9, ''gâter ses mœurs'' l.11, ''abrutissent'' l.18 . L'auteur exprime ainsi le refus d'un enseignement collectif et dénonce des maîtres considérés comme fous qui imposent le savoir aux élèves. Le mot ''abrutissent'' à une valeur forte car il est placer en fin de paragraphe en montrant par la que cette éducation fait des enfants des bêtes qui est l'inverse d'une éducation. On voit aussi le refus du temps scolaire et l'abrutissement qui en résulte, l'enseignement scolastique médiéval gave les intelligences plutôt qu'elle ne les nourrit. Les élèves sont vus comme de simples contenants, passifs, et avec une absence totale d'intelligence l.15-16.  Il conforte de plus sa critique par un argument d’autorité grâce au jugement d'un spécialiste l.18 ''j'ai ouïe tenir''. Paradoxalement, les connaissances qu'on leur à donner ne leur apporte pas d'atout en société : ''Cela les rend ineptes à la conversation civile'' l.7-8. A travers la référence de Carnéade (l.10), Montaigne explique aussi que cette éducation amène à la folie.

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