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Etude de texte : à l'abri de rien

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Par   •  24 Novembre 2021  •  Commentaire de texte  •  780 Mots (4 Pages)  •  369 Vues

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Tout d’abord, l’anti héroïne a une vie « noyée » dans un environnement morose.

En effet, le cadre spatial de l’extrait est morne. En premier lieu, le roman s’ouvre sur une

question rhétorique, « comment ça a commencé ? » dont la réponse est « dans la cuisine ».

Ainsi, la cuisine, lieu ordinaire et quotidien, est à la fois le point de départ de l’histoire de

Marie et du roman. Par ailleurs, ce lieu banal est évoqué à plusieurs reprises au long de

l’incipit, comme l’illustre le réseau lexical de la cuisine, à la tonalité particulièrement

triviale : «plan de travail», «évier», «siphon ». En second lieu, Marie peint un portrait

dévalorisé de son environnement. Effectivement, le tableau qu’elle dresse est celui d’un

monde fatigué, aux couleurs ternes, « pale, beige, rose ». La description de ce monde est

dévalorisée par l’emploi de termes péjoratifs tels que «s’écaillant » ; « mal ajusté ». De

plus, la vie est absente de ce lieu. En effet, l’anadiplose « il n’y a rien. Rien » puis la

répétition de ce « rien » quelques lignes plus loin, insistent sur le vide, sur l’absence de vie

dans ces « lotissements modernes ». D’ailleurs, « moderne » aborde ici une connotation

péjorative. En effet, l’adjectif utilisé par Marie pour qualifier son lieu de vie fait écho à une

modernité déshumanisée et dénaturalisée. La présence de la nature est restreinte : « arbres

absent » ; « jardinets » ; « plates bandes », tandis que la «modernité» est présente tout au

long de l’extrait : « téléviseur » ; « conforma » ; «voiture » ; « bitume » ; « supermarché ».

Cependant, cette modernité est triviale et participe donc à la morosité de cet

environnement. Enfin, la morosité de l’environnement déteint sur l’héroïne, comme en

témoigne l’hypallage « lumière malade ». En effet, on pourrait s’attendre à ce que la

narratrice qualifie sa propre personne ou « les gosses » de malade, pourtant, c’est bien la

lumière, faisant partit de son environnement, quelle qualifie ainsi. Dès lors, le ressenti du

personnage transparait dans la description de son environnement, et réciproquement,

l’environnement du personnage influence son ressenti.

D’autres parts, l’environnement morose de Marie est également celui d’une

multitude de personnes. Dès lors, la vie de notre anti-héroïne est la même que celle de ses

« millions » de voisins. En effet, son lieu de vie, ce lotissement, est aussi le lieu de vie d’un

grand

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