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Discours de la servitude de la volontaire : en quoi est-ce un réquisitoire ?

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Par   •  7 Octobre 2018  •  Commentaire de texte  •  725 Mots (3 Pages)  •  672 Vues

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Discours de la servitude volontaire, Etienne de la Boétie, 1574[pic 1]

En quoi le texte de la Boétie est il un réquisitoire contre la tyrannie ?

        Un réquisitoire est une accusation et la tyrannie un gouvernement absolu, arbitraire et oppressif. Dès la première phrase, l’auteur essaye d’ouvrir les yeux du peuple sur la tyrannie. Il s’agit d’une phrase exclamative qui s’adresse directement au peuple avec le pronom « vous », comme pour but de les réveiller.

        

        Le représentant de la tyrannie est le roi, désigné comme le « maître » (ligne 10), ce qui enlève la dimension sacrée de son titre. Cette métaphore est filé plus tard dans le texte : « qu’il vous tienne plus rudement la bride plus courte. » (ligne 24). C’est donc juste un homme parmi tant d’autre qui responsable d’horribles souffrances : « Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. » (lignes 10 – 11).

        Il est décrit comme un être immoral. Il semble être exempt de toutes morales grâce à son pouvoir et le peuple est victime de ses déboires: « vous élevez vos filles afin qu’il puisse assouvir sa luxure » (ligne 25 - 26), « se mignarder dans ses délices », « se vautrer dans ses sales plaisirs » (ligne 23). Le tyran est également comparé à un bandit, « larron » (ligne 17), d’où la présence du champ lexical du vol : « enlever » (ligne 2), « piller » (ligne 3), « dépouiller » (ligne 3), « pille » (ligne 17), et « voleries » (ligne 19). Enfin, le tyran est violent, que ce soit moralement : « les innombrables argus qui vous épient » (lignes 12 – 13) ; ou physiquement : « vous frapper » (ligne 14), « vous courir sus » (ligne 16), « meurtrier », «  vous tue » (ligne 17), « les mène à la boucherie » (ligne 21) ; et parfois juste par égoisme : « ses convoitises » et « les executeurs de ses vengeance » (ligne 22). Pour appuyer la brutalité des violences, il y a des énumérations en gradation : « vos biens, de vos familles, de vos vies. » (ligne 6) et « tous ces dégâts, ces malheurs, cette ruine » (ligne 6-7).

        Les premiers mots du texte plaignent le peuple: « Pauvres gens et misérables » (ligne 1). A la fin du texte, l’Homme est même comparé à l’animal : « Et de tant d’indignités que les bêtes elles-mêmes ne supporteraient pas si elles les sentaient » (lignes 24 à 26). Les violences subies par le peuple pourrait se résumer à deux phrases : « Vous vivez de telle sorte que rien n’est plus à vous. » (ligne 4), « vous vous usez à la peine » (l. 24). Le peuple est si habitué à cette violence quotidienne qu’un pillage peut être vu comme « un grand bonheur » (ligne 5) et que les Hommes se laisse faire, voire contribuent à ce système oppressif « laissez enlever » (ligne 2), « aveugle en votre bien » (ligne 1), « vous lui fournissez pour vous détruire » (ligne 12), « receleur du larron qui vous pille » (ligne 17), « vous semez vos champs pour qu’il les dévaste » (ligne 18), « vous meubler (…) pour fournir à ses voleries » (lignes 18 – 19), « vous élevez vos filles afin qu’il puisse assouvir sa luxure ; vous nourrissez vos enfants pour qu’il en fasse des soldats » (lignes 19 – 20).

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