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La Boétie Discours De La Servitude Volontaire

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Par   •  27 Octobre 2014  •  1 698 Mots (7 Pages)  •  1 438 Vues

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INTRODUCTION :

Pblm : Comment LB fait-il la diatribe de l’usage du divertissement comme moyen d’asservir les peuples ?

Annonce du plan : On verra comment l’écrivain s’appuie sur des exemples historiques pour fustiger le recours au divertissement pour contrôler les populations. On montrera enfin que derrière cette diatribe contre les tyrans, c’est aussi le peuple que LB critique en fustigeant sa lâcheté et son aveuglement face au plaisir.

I- Les exemples historiques comme arguments d’autorité

Pour soutenir la thèse implicite selon laquelle le tyran utilise le divertissement pour assujettir son peuple, LB a recours à plusieurs exemples à valeur historique :

1) L’exemple des Lydiens

- exemple sur lequel s’ouvre l’extrait (rappel contexte historique : vers 546 av. JC, Cyrus II Le Grand s’empare de Sardes en Lydie, qu’il ajoute à ses provinces perses.). On note la précision des indications historiques : « Lydiens », « Cyrus », « Sardes », « Crésus » (roi de Lydie, connu pour ses vastes richesses) ? LB a le souci d’ancrer historiquement son récit, pour donner du crédit à sa thèse.

* Cette petite histoire, qui a le but d’illustrer la thèse de LB prend par ailleurs les airs d’un véritable petit conte : cf la forte présence des verbes au passé simple, qui confèrent une vivacité à l’exemple et lui donne une dimension ludique.

* On note également les différents éléments propres au schéma narratif (situation initiale, élément déclencheur, péripéties, élément de résolution, situation finale), dont on peut citer qq uns : Cyrus est d’abord confronté à un élément perturbateur (la révolte des Lydiens), puis vient l’élément de résolution (« il s’avisa d’un expédient admirable… il établit des bordels… ») et enfin la situation finale (« il se trouva si bien que … il n’eut plus à tirer l’épée contre les Lydiens »).

Cet exemple, qui nous révèle le degré d’érudition du jeune LB, (qui manie les références gréco-latines à travers tte l’œuvre), fait surtout office d’argument d’autorité, puisque pour illustrer sa thèse, LB s’appuie sur un fait rapporté par des historiens antiques. Or il est extrêmement important pour un humaniste, de s’appuyer sur les auteurs antiques, qu’il considère comme des modèles à imiter. C’est dans la même logique qu’il s’appuie sur l’exemple des empereurs romains.

2) L’exemple des empereurs Romains

* On retrouve une certaine précision dans les éléments historiques donnés: mention des empereurs romains Néron et Tibère (empereurs de la dynastie des Julio-claudiens, allusion aux « décuries » (terme désignant une subdivision de la population de Rome, cad un quartier), aux distributions de blé, pratiquées par certaines personnalités politiques, ex. Jules César (qui n’était pas empereur mais dictateur), aux festins publiques, aux jeux de gladiateurs, etc.

* Si choisit de parler des empereurs romains, ce n’est pas un hasard : étaient connus pour les repas prodigieux auxquels ils s’adonnaient et les excès caractérisant les festins publics (auxquels le peuple pouvait participer), mais aussi pour la pratique systématique des jeux de cirque organisés pour distraire le peuple et obtenir sa bienveillance. En pointant du doigt les excès des festins et des jeux, LB s’inscrit dans la lignée des auteurs antiques qui ont déjà parlé de ces sujets, comme le philosophe Sénèque ; et donne ainsi une autorité à son propos.

Ces exemples, puisés dans les sources antiques, ont pour but d’illustrer l’utilisation du divertissement comme moyen de domination du peuple.

II- Le contrôle du peuple par le divertissement

1) Le recours au divertissement : entre stratégie et manipulation

- L’usage du divertissement vv du peuple apparaît comme une ruse de la part du monarque ; LB insiste sur le caractère manipulateur du tyran, qui n’agit pas dans la lumière, comme le montrent les expressions adverbiales « pas aussi expressément », « en cachette ».

- On remarque une accumulation des formes de divertissement que les tyrans offrent au peuple, l. 31-33, qui mime le caractère innombrable de ces formes de plaisir ; cette accumulation contraste avec l’énumération « appâts de la servitude », « prix de leur liberté ravie », « les outils de la tyrannie » : les véritables motifs de tous ces plaisirs sont bien la manipulation et l’asservissement des peuples. Il y a un contraste sur le plan rythmique (accumulation et rythme ternaire) qui brise le rythme initial et crée un effet de chute (de surprise).

On peut relever d’ailleurs le champ lexical de la manipulation : « appât, « servitude », « outils », « moyen », « pratique », « allèchements », « endormir ». Le monarque revêt une attitude de prédateur, qui endort les consciences pour mieux manipuler le peuple. Cette manipulation se traduit par le recours à la corruption.

. Comment L en fait-il le réquisitoire ?

2) Diatribe de la corruption

- Le monarque, comme le montre l’exemple des tyrans romains, use de festin pour soudoyer l’élite

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