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Commentaire voyage au bout de la nuit, Louis Ferdinand Céline

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Par   •  21 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  1 948 Mots (8 Pages)  •  761 Vues

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Un roman pour dénoncer la cruauté des hommes

Introduction : Les formes de l’argumentation sont aussi nombreuses que les sujets qu’elle peut aborder. L’auteur du roman est Louis Ferdinand Céline, écrivain et médecin français, né en 1894 et mort en 1961, il est considéré comme l'un des plus grands novateurs de la littérature française du 20ème siècle. Il est notamment célèbre pour son roman « voyage au bout de la nuit » publié en 1932. Ce roman est inspiré de sa propre vie, Le roman est notamment célèbre pour son style, imité de la langue parlée et teinté d'argot, qui a largement influencé la littérature française contemporaine. Lors cet extrait, Bardamu part travailler pour une compagnie coloniale. Il rapporte une scène qu’il a vécue, opposant un de ses collègues à une famille d’autochtone. Dans un premier temps l’auteur mettra en avant la violence de la scène puis il dénoncera le système colonial et enfin mettra en valeur l’ambigüité du narrateur.

I) La violence de la scène

a) La violence de la scène

Le niveau de langue employé dans les passages au discours direct est très familier, voire vulgaire.                                                                                                                                                  Des insultes sont adressées au père de famille : « bougnoule », « couillon » l.8-40/41 (à deux reprises) et aux enfants « boudin », « morpion » l.55-56.                                                                                La syntaxe est fautive, imitant avec mépris la manière de parler des Africains ne maitrisant pas le français : « Toi y en a parler quoi hein ? ». Le blanc imite avec mépris la façon dont on s’imaginait que les noirs parlaient en ajoutant le pronom « y » dans toutes ses phrases : « toi y en a acheté quoi avec ton pognon ? »  On songe au slogan de la marque Banania : « Y a bon » choisi au début des années 1930, qui relève du même cliché raciste.

Les gestes                                                                                                                                                                 Le collègue au « corocoro » est très directif :

- Il entraine le père, lui enferme « dans le creux de la main quelques pièces », il ne veut pas de négociation sur la valeur de l’objet (« gros panier rempli de caoutchouc brut »)                                          - Il lui reprend l’argent «  d’autorité »  en échange d’un « grand mouchoir très vert                                    - L’enfant est contraint d’accepter le mouchoir, le blanc le nouant «  autour du cou d’autorité »

La réaction des autres blancs c’est le rire « tous les petits amis blancs s’en tordaient de rigolade ». On notera qu’avec le verbe « tordaient » Céline suggère l’idée d’exagération mais aussi de déformation.

b) La passivité de la famille 

Le champ lexical de la soumission et de l’immobilité domine ces personnages: « vient se figer» ; « yeux baissés » ; « la femme n’osait pas relever la tête » ; le nègre resté « planté là » (à deux reprises) et « restait devant nous, « penaud », « hésitait à s’en aller ». A cela s’ajoute la connotation humiliante « petit caleçon orange autour du sexe ».

 La résignation de cette famille est exprimée par la tournure restrictive  du dernier paragraphe : « il n’y avait plus qu’à l’accepter » renforcée par la tournure précédente, négative « il n’y avait plus rien à faire ».

Ce passage suscite de la pitié chez le lecteur puisque le père reste passif, il subit les vexations qu’on lui impose sans avoir conscience de ce qui lui arrive. Toute la famille est contrainte d’accepter le mouchoir sans avoir un mot à dire. La violence est donc racistes les membres de cette famille sont traitées comme des êtres qui ne serait pas doté d’intelligence.

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