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Commentaire sur l'excipit de Bel-Ami : l'Apothéose

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Par   •  14 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  1 992 Mots (8 Pages)  •  3 425 Vues

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Le dix-neuvième siècle est le siècle du roman d’apprentissage qui met en scène un jeune héros qui doit réussir à s’imposer dans une société bourgeoise hostile et fermée. Fidèle au genre, Maupassant (1850-1893) écrit en 1885, l’un des derniers romans d’apprentissage du siècle, Bel-ami. Son œuvre est un roman naturaliste qui ne fut pas reçu avec le succès mérité, en cause, le sujet qu’il traite. Le personnage éponyme commence petit employé de bureau, devient journaliste par un concours de circonstances et gravit les échelons du quotidien La Vie Française. L’auteur met en scène un apprenti ambitieux et sans scrupules qui n’a pas d’illusions à perdre avant sa montée dans la société. Le passage que nous allons étudier se situe à la toute fin du roman. Bel-ami, de son vrai nom, Georges Duroy, épouse à l’Église de la Madeleine dans le 16ème arrondissement de Paris, la fille de son patron qu’il a enlevé, afin de pouvoir obtenir l’accord parental. Nous nous demanderons en quoi ce passage montre la réussite totale de Bel-ami. Ce passage nous montre un moment de plénitude, dans lequel le héros apparaît dans toute sa gloire, cependant l’excipit doit se lire en regard de l’incipit.

Le mariage du héros apparaît comme un moment de plénitude totale. Le personnage voit plusieurs sentiments positifs se mêler en lui. Tout d’abord, le premier sentiment qui sert à exprimer la plénitude est la joie. Ce sentiment est très présent dans le texte. En effet, on peut remarquer la présence de la joie à la ligne 1, avec l’expression « plein de reconnaissance », puis avec l’hyperbole « affolé de joie » (l.4), nous avons aussi une gradation de l’intensité du sentiment à la ligne 18, avec « souriants » ; « brillants » ; « pleins d’amour », et l’adverbe « gaiement » (l.20), qui nous donne l’état d’esprit du héros et enfin « immenses bonheurs » (l.28) qui est l’apothéose du sentiment de joie éprouver par Bel-ami. Dans ce passage, le sentiment de joie sert à montrer que le personnage est heureux et fier. Mais cela est ambiguë, car il n’est pas heureux et fier pour son mariage mais pour sa propre réussite sociale.

Ensuite, comme on peut l’observer au centre du texte, le sentiment d’amour est plus en retrait. Pour cause, Bel-ami ne montre et n’éprouve aucun sentiment à l’égard de Suzanne. En effet, l’once d’amour que ressent Georges Duroy est destiné à sa maîtresse de toujours Clothilde. On trouve à la ligne 6, l’expression anaphorique « souvenir », qui souligne le regret du héros. Puis, à la ligne 9, « charmante maîtresse », montre l’attirance de Georges pour Mme de Marelle. Enfin, les yeux étant les miroirs de l’âme, la gradation se trouvant à la ligne 12, « leurs yeux se rencontrèrent, souriants, brillants, pleins d’amour », confirme l’attirance mutuelle des deux amants. Georges étant au centre des attentions ne se cache point de reconquérir Clothilde, et ceci, malgré la présence de la mariée qui fait profil bas.

Enfin, on peut remarquer une inversion des rôles lors de la cérémonie. Aux lignes 15-16, la locution « Georges reprit le bras de Suzanne », montre que Bel-ami prend la place de la mariée. En effet, lors d’un mariage, c’est toujours l’homme qui propose son bras et la femme qui prend et non l’inverse. A partir de ces lignes, les rôles sont inversés, Georges est au centre des attentions, alors que ce devrait être la mariée. La preuve en est, on ne parle plus de Suzanne jusqu’à la fin du roman excepté à la ligne 17 avec « les voir passer ensemble ». L’auteur a voulu montrer l’égoïsme et le narcissisme de son personnage.

Le mariage entre Georges Duroy et Suzanne Walter est un moment de gloire pour le héros où un jeu de regards laisse entrevoir l’attitude de celui-ci. Pour Bel-ami, ce mariage est l’apothéose dans sa vie sociale, pourtant il peut être interprété entant que clôture ou commencement. Dans un premier temps, Duroy apparaît au centre de toutes les attentions. Il se compare à « un roi qu’un peuple venait acclamer » (l.4). On trouve à la ligne 15, la réification « La foule coulait devant lui » que l’on compare au fort débit d’un fleuve « comme un fleuve » à cette même ligne. Ce mariage est donc un événement important rassemblant un grand nombre de personnes. Puis, à la ligne 17, l’expression « chacun avait regagné sa place afin de les voir passer ensemble », accentue la célébrité de Duroy et l’inversions des rôles dans lequel notre héros prend la place de la mariée. A la ligne 20, notre protagoniste nous apparaît comme dominant le monde, de part l’animalisation de la foule « une foule noire, bruissant, venue là pour lui, pour lui Georges Duroy », qui est comme des insectes. Enfin, « Le peuple de Paris le contemplait et l’enviait » (l.20-21), clôt ce jeu de regards, et permet à Duroy de prendre de la hauteur sur ces parisiens. Maupassant a, ici, voulu montré le héros imbu de sa personne qu’est Duroy, de part son attitude.

Dans un deuxième temps, Bel-ami est emplie d’assurance qu’il montre de part sa lenteur, on trouve à la ligne 17, l’allitération en l « Il allait lentement, d’un pas calme » et une autre à la ligne 24 « Il descendait avec lenteur ». Puis, diverses expressions font allusions au regard de Georges. Par exemple, aux lignes 17-18, l’expression « tête haute,

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