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Commentaire de Les Caractères de La Bruyère

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Par   •  20 Juin 2018  •  Commentaire de texte  •  536 Mots (3 Pages)  •  872 Vues

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Commentaire littéraire: La Bruyère, Les Caractères (1688)

La Bruyère, moraliste français appartenant au classicisme, propose une réflexion sur un thème d’argumentation directe au sujet de l’homme à la fin du XVIIe siècle. Les Caractères sont des textes brefs sur la cour où des portraits satiriques sont dressés afin de critiquer les mœurs de son époque.

Ainsi nous pourrons se demander comment le moraliste critique la cruauté de l’homme au XVIIe siècle.

Nous verrons dans un premier temps que l’homme n’est pas un animal raisonnable et dans un deuxième temps nous observerons comment est dénoncée l’attitude belliqueuse des hommes.

La Bruyère se présente ici comme un auteur engagé.

En effet, il utilise l’argumentation directe afin de clairement montrer son point de vue personnel. On le voit grâce à l’utilisation de la première personne du singulier « j’entends » l.1, « Je ne parle point » l.7. Il s’adresse directement aux hommes « qui vous  » l.2

L’auteur fait plusieurs fois recours aux ponctuations expressives « vous vous l’êtes accordée à vous-mêmes ? » l.3, « Quels hurlements, quelle boucherie ! » l.24 et il donne des exemples concrets dans le but de prouver l’égocentrisme de l’homme.

La Bruyère tente de persuader le lecteur en l’interpellant à travers les questions rhétoriques : « ne riez-vous pas de tout votre cœur de l’ingénuité de ces pauvres bêtes ? » l.27-28 « ou tout au plus vous arracher les yeux de la tête ? » l.33 qui donnent un jugement moral.

De plus, l’écrivain compare l’homme à un animal : « au animaux, vos confrères» l.4, « un homme qui court le sanglier » l.13 et la métaphore de l’homme « en animaux raisonnables » l.28 qui constitue également une antiphrase. La Bruyère traite les hommes d’animaux, c’est ironique car les hommes sont tout sauf raisonnables. Il met donc l’homme plus bas que les animaux.

L’auteur dénonce l’attitude guerrière de l’homme. On peut lire le champ lexical de la violence « détruire » et « anéantir leur propre espèce » l.26, « arracher » l.32-33  « égratigner » l.32, il montre ainsi la cruauté sans limite de l’homme

La Bruyère met en scène des chats qui se jettent les uns sur les autres, c’est une parodie d’épopée. En effet, la bataille est tournée en dérision, il se moque des combattants et brise ainsi l’instinct de l’homme, qui est réduit en un combat cupide. La guerre est alors traitée sur un mode burlesque.

De plus, Il y a une énumération dans l’armement : « les lances, les piques, les dards, les sabres et mes cimeterres »  l.30, il laisse apparaître des armes naturelles et des armes blanches, donc des armes à distance qui ne laissent pas de traces sur les mains : la guerre est « propre » et l’antiphrase « instruments commodes » l.33 montre ainsi que l’homme est non seulement vaniteux mais aussi sauvage.

        Il s’agissait de savoir comment La Bruyère critiquait l’égocentrisme et l’attitude guerrière des hommes. L’énonciation implique le lecteur en l’obligeant à réfléchir, La Bruyère s’affirme.

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