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Commentaire Rousseau, "vol du ruban", les Confessions

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Par   •  1 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  1 078 Mots (5 Pages)  •  3 550 Vues

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Corrigé du commentaire du « vol du ruban »

Introduction :

        Rousseau, comme le montre le titre de son livre : Les Confessions, souhaite se livrer au lecteur et au « Souverain Juge ». Pour cela, il va émailler son texte d’anecdotes du passé relatant les épisodes marquants de sa vie mais aussi et surtout révéler ces fautes. Dans l’extrait étudié, Rousseau avoue sa deuxième faute : le mensonge. En effet, après la mort de Madame de Vercellis (Livre II), lors de l’inventaire des affaires de cette dernière, Rousseau ne peut s’empêcher de voler un ruban. Le vol découvert, ce dernier accuse à tort la jeune domestique Marion, pour laquelle il éprouve des sentiments. Nous allons donc nous demander en quoi la mise en scène de cette révélation va démontrer le rôle cathartique de l’écriture autobiographique. Dans un premier temps, nous verrons que cet aveu oppose la victime et son bourreau. Dans une deuxième partie, nous étudierons la mise en scène « d’un procès ». Enfin, dans une troisième et dernière partie nous nous intéresserons aux enjeux et aux intérêts de la confession.

I- Une mise en scène dramatique entre la victime et son bourreau

        1- Une opposition entre les deux « inculpés »

L’opposition de la description entre les deux inculpés montre clairement, de la part de Rousseau, la volonté de porter l’entière et diabolique culpabilité de ce vol. Tandis que la jeune fille est décrite à l’aide d’un vocabulaire très élogieux : citer lignes 10 à 13, Rousseau fait l’objet d’un blâme violent  puisqu’il se décrit comme un être démoniaque. Cette opposition est d’ailleurs mise en valeur à l’aide du chiasme « une audace aussi diabolique/ une aussi angélique douceur », l.24. La servante incarne donc la vertu exemplaire tandis que Rousseau incarne le vice.

Cette opposition est accentuée par l’emploi du discours direct pour rapporter les paroles de la jeune fille (l. 19-20) et le discours indirect pour rapporter les siennes ( l.7 et l. 15) le rôle de la victime se trouve ainsi mis en valeur et la citation de ses paroles la rend d’autant plus vivante et vertueuse puisqu’à aucun moment elle n’affirme que Rousseau ment.

2- Une dramatisation de la scène d’aveu

Les deux accusés se trouvent en effet confrontés devant un tribunal familial qui constitue un véritable public « une assemblée » l.14 dit le texte avec le comte de la Roque comme juge. Ce huis clos théâtralise l’épisode en concentrant ses effets.

Marion tient en effet un rôle très pathétique comme le montre le champ lexical de la douleur et de la tristesse « elle reste interdite, se tait, me jette un regard, m’apostrophe, m’exhorte à ne pas déshonorer une fille innocente, vous me rendez malheureuse, la pauvre fille se mit à pleurer »l.17. Ce rôle pathétique tend même à devenir tragique à la fin du texte puisque le dénouement semble inéluctable « les préjugés étaient pour moi » l.25.

Enfin cette dramatisation de l’aveu est visible à travers la construction du jugement qui ressemble à celle d’une pièce de théâtre : nous avons en effet dans un premier temps l’exposition des circonstances du vol, puis la crise avec l’accusation de la servante et enfin son dénouement avec l’accusation un peu rapide de Marion.

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