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Commentaire Les Deux Coqs - La Fontaine

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Par   •  14 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  947 Mots (4 Pages)  •  687 Vues

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Les deux Coqs – Correction

INTRODUCTION N°1 :

La Fontaine insiste sur les caprices ou les malices de la Fortune (surtout pour le livre 7 qui ouvre le second recueil). Il la qualifie comme « une déesse bizarre ». Ce thème n’est pas un thème original donc ça n’est pas le centre d’intérêt mais plutôt comment La Fontaine s’en sorte pour traiter cette fable malgré le thème assez banale. (il orchestre le récit avec des relations entre les animaux et les humains)

INTRODUCTION N°2 :

        Originalité de l’écriture. La Fontaine établit un lien homérique entre les humains et les animaux. On étudie une épopée de basse-cour avec 3 épisodes :

  • V.1 à 10 : le conflit (arrivée de la poule qui provoque le combat)
  • V.11 à 19 : la retraite du vainqueur (victoire d’un des deux coqs qui provoque la jalousie et la rage de l’autre)
  • V.19 à 28 : retournement de situation (intervention du vautour qui provoque un manège de la part du survivant et des poules)

Puis

  • V.29 à 32 : morale de la fable

Ils sont composés de manière assez semblable (un évènement à chaque fois qui produit une situation nouvelle). On se demande comment la Fontaine développe chacun de ces tableaux de l’épopée de basse-cour.

DEVELOPPEMENT 

  • Titre :
  • V.1 : malgré le « deux », il y a un état de paix renforcé par l’utilisation de l’imparfait mais on voit l’arrivée de l’élément féminin ainsi que le changement de temps au passé simple « survint »
  • V.2 : conséquence inéluctable de cette situation avec l’octosyllabe : rupture de la paix par la guerre (aucun commentaire donc rupture nette) renforcé par le « voilà » qui indique un enchaînement précipité (1 homme et 1 femme mènent forcément à la guerre)
  • Passage d’un langage familier à un style guerrier et galant
  • V.3 et 4 : on s’adresse là à un doctorat avec de la connaissance en faisant référence à la guerre de Troie.

  Au 2ème hémistiche, la Fontaine explique.

  « cette » provoque un mélange entre les deux histoires (anaphorique ou cataphorique ? ambiguïté).

 On assiste à une rupture sémantique (Amour), stylistique (style direct) ce qui provoque une irruption du mythe dans la fable. La Fontaine n’hésite pas à établir un contrepoids entre le registre familier et le registre héroïque (« une poule survint » v.1 // « c’est de toi que vient » v.3 ; « la guerre allumée » v.2 // « querelle envenimée » v.4). La querelle de basse-cour est élevée en une guerre et inversement. Le sujet bas est élevé à un sujet héroïque , mythologique tandis que le sujet noble est rabaissé. (burlesque)

De plus, il y a une simplicité des vers 1 et 2 qui s’oppose à l’emphase des vers 3 et 4, emphase qui se poursuit au vers 5 et 6. Contraste sonore : il n’y a que deux coqs mais trois personnages, homophone de « Troie ».

  • V.6 : retour à la basse-cour, la Fontaine use de la parataxe (série de jeu d’analogies qui compense l’absence d’anticipation). Mélange des genres (basse-cour, mythe, hommes, animaux, dieux)
  • V.7 :
  • V.8
  • V.9 : réduction du vers compensé par un enjambement à un alexandrin, atténuation du registre héroïque. « Hélène au beau plumage » : mélange de l’homme et de l’animal
  • V.10 : les intervenants sont vus seulement par leur fonction « vaincu »/ « vainqueur ». ces deux mots sont rapprochés à l’hémistiche : le vaincu à un petit hémistiche. La Fontaine ne décrit pas le combat car ça n’est pas son intérêt, sa préoccupation. Il préfère aller de la conclusion à la conséquence. Pour une fois, on est du côté du vaincu.
  • V.11 : « il » : effacement du coq (en référence à l’effacement de la poule). Les deux coqs avant confondus avec l’utilisation du pluriel, semblable et non différencié sont maintenant très différent à l’issu du combat. Opposition entre le « disparu » et le fait qu’il apparaît ensuite dans le reste du récit, il est omniprésent. (jusqu’au vers 19 où on suit le vaincu dans sa retraite par l’intermédiaire de ses yeux : focalisation interne)
  • 2ème partie
  • L’attitude et les sentiments du vaincu sont décalqués du taureau de G… (la Fontaine s’inspire des Anciens : des latins et des grecs). Le fabuliste joue de l’emphase (reprise des mots textuels de Virgile « amours » v.12 et 13, « exerçant » v.17, « vent » ; il enrichit ses mots en élargissant les phrases) et de la dérision (renchérissements redondants « amours » placé sous l’accent des vers 12 et 13, rejet des vers 13 à 14, importance du sens de la vue : « il voyait » v.14, « à ses yeux » v.14 : c’est là où se porte le regard du vaincu, ce qu’il vit intérieurement, préparation d’une vengeance)
  • Vision héroïque « sa gloire et ses amours », caractère fier du vainqueur qui cache la honte du vaincu mais c’est un tableau quotidien « tous les jours » + utilisation de l’imparfait. Cette vision héroïque a pour conséquence devinable un retour au langage héroïque « sa haine et son courage » : rythme binaire en écho au vers 12
  • Amusement de la part du fabuliste « s’exerçant contre les vents » : aspect ridicule. Virgile exilait le taureau dans une grandeur et un panache tandis que la Fontaine maintient les deux coqs en présence l’un de l’autre et insiste sur l’impuissance rageuse du vaincu (exercice contre le vide). Mais la préparation du vaincu et tout aussi ostentatoire que la fierté du vainqueur, il démontre ce qui nourrit sa vengeance (l’attitude du vainqueur).

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