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Commentaire Le Barbier de Séville

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Par   •  18 Mars 2020  •  Commentaire de texte  •  1 136 Mots (5 Pages)  •  4 902 Vues

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                                  Commentaire composé : Le barbier de Séville de Beaumarchais

Introduction :

 A la fin du XVIIIe siècle, le théâtre renouvelle le personnage du valet, typique de la comédie. Beaumarchais, dans le Barbier de Séville (1775), imagine le personnage de Figaro, valet,devenu barbier, qui mobilise sa ruse afin d’aider son ancien maître à enlever Rosine au vieux médecin Bartholo.

Comment cette confrontation permet-elle à Beaumarchais de mettre en valeur l’inventivité comique d’un personnage rusé ?

Nous étudierons d’abord la construction d’une confrontation entre deux personnages que tout oppose. Puis nous verrons comment Beaumarchais met en valeur la ruse astucieuse de Figaro.

I. Une scène de confrontation

1. Une confrontation expressive et dynamique

La confrontation naît d’une accusation ironique de Bartholo contre Figaro, qui n’est pas dupe de l’imposture du barbier : « Vous faites là un joli métier, monsieur ! » Les agressions vont en s’amplifiant, jusqu’au désir que Figaro ne vînt jamais de Madrid à Séville : « Eh ! Que n’y restiez-vous ? »

La stichomythie renforcée par la répétition de l’apostrophe « monsieur », construit un duel verbal entre Figaro et Bartholo à base d’attaques et de contre-attaques : « Je la soutiendrai, monsieur, - Dites que vous la supporterez, monsieur. - Comme il vous plaira, monsieur [...] »

Cette confrontation s’établit sur un rythme enlevé : les répliques souvent courtes, sont ponctuées d’une multiplicité de points d’exclamation et d’interrogations, ce qui renforce le dynamisme et l’expressivité.

2. Une répartie savoureuse

Figaro joint le geste ( la didascalie « lui tourne le dos ») à la parole pour retourner ironiquement l’accusation de Bartholo contre lui-même (l.22-24).

Le comique est renforcé par le fait que Bartholo ne comprend pas qu’il est en train d’être ridiculisé : son manque de finesse est souligné par ses questions au comte : « Hein ? qu’est-ce qu’il dit donc,  bachelier ? »

De même, Figaro se sert de son autodérision afin d’en faire une arme pour renverser la force de son adversaire : «  Me mettre à votre place ! […] Je dirais de belles sottises ! - Monsieur, vous ne commencez pas trop mal. » La litote ironique achève de faire de Figaro le vainqueur de cette joute oratoire.

3. La dénonciation d’un barbon tyrannique

Figaro dénonce l’abus d’autorité du vieillard : Bartholo comme Arnolphe dans l’Ecole des  Femmes de Molière, s’inscrit dans la tradition comique du barbon.

La jalousie tyrannique du docteur est montrée par sa « colère » et l’interrogation sarcastique : « Y a-t-il quelque lettre à remettre encore ce soir à madame ? Parlez, faut-il que je me retire ? »

Figaro ose tenir tête à Bartholo, à travers l’accusation exclamative qui souligne sa violence cruelle : « Comme vous rudoyez le pauvre monde ! »

Cette confrontation comique et dynamique entre Figaro et Bartholo laisse voir l’inventivité astucieuse de Figaro, à travers une scène de ruse particulièrement bien ficelée.  

II. Une scène de ruse comique

1. Le quiproquo à la source du comique

Le comique de situation est créé par le quiproquo à propos du « cornet » de bonbons : le spectateur sait que ce n’est qu’un mensonge né de l’imagination de Rosine, et que Bartholo doute fortement de son existence ? L’incompréhension de Figaro, qui n’est pas au fait du stratagème est comique : « Quels bonbons ? Que voulez-vous dire ? », « Diable m’emporte si... »

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