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Britannicus, théâtre

Commentaire de texte : Britannicus, théâtre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Juin 2016  •  Commentaire de texte  •  1 633 Mots (7 Pages)  •  1 469 Vues

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 Fiche de lecture : Britannicus

Analyse de la scène 6 Acte V :

Dès la première lecture de cette scène nous  pouvons voir qu’elle est dominée par Agrippine, car ses répliques sont plus longues que celles de Néron ou de Narcisse, de plus cette scène est caractérisée par le discours d’Agrippine.

Cette scène pourrait être séparée en deux parties, échange entre Néron, Agrippine et Narcisse, puis la tirade d’Agrippine.

        La place de Néron dans la scène est très petite par rapport à celle d’Agrippine, pourtant c’est lui qui fait avancer l’action. On peut le voir grâce au phrase interrogative : « Et qui, Madame ? » ou encore « Mais qui peut vous tenir ce langage ? »  Il a une longue réplique dans laquelle il tente de convaincre Agrippine de son innocence. «  Ma main de Claude même aura tranché les jours. »

        Narcisse à une seul longue réplique qui provoquera une émotion forte chez Agrippine ce qui engendra la tirade d’Agrippine.

        Le champ lexical de la mort et du meurtre est très présent dans cette scène (Les coups, assassin, malheur, coupable, mort, empoisonné, le coup)

        Narcisse est le porte-parole de Néron il a plus de place dans cette scène que Néron.

        Malgré le fait que Narcisse s’adresse à Agrippine « Britannicus, madame […] » et qu’il défende Néron « Hé ! Seigneur, ce soupçon vous fait-il tant d’outrage. » Agrippine ne lui porte pas d’intérêt elle s’adresse directement à Néron et lui dit : « Poursuis, Néron, avec de tels ministres »

        Narcisse dit à propos de Britannicus « Il vous trompait » Alors que c’est lui qui a trompé  Britannicus.[pic 1]

Analyse de la tirade d’Agrippine :

Définition d’une tirade : Une tirade est une longue réplique souvent prononcée sous l’emprise de sentiments intenses. Elle a pour but d’expliquer une situation, de convaincre ou de persuader quelqu’un.

Nous pouvons donc en déduire que cette longue réplique d’Agrippine est une tirade.

        Agrippine prononce ces propos sous l’emprise de la colère (et/ou déception)  du fait que Néron ai tué Britannicus et du fait qu’il se soit allié avec Narcisse, comme nous pouvons le voir avec la première phrase de sa tirade : « Poursuis, Néron, avec de tels ministres. »

        La tirade d’Agrippine a une valeur symbolique et prophétique : Elle symbolise le mépris grandissant d’Agrippine envers Néron, de par l’emploie de l’impératif « Poursuis. Tu n’as pas fait  ce pas pour reculer. » L’ironie des antiphrases des premiers vers marque le détachement d’Agrippine, par exemple : « Par des faits glorieux tu te vas signaler » de plus cette phrase annonce le début du discours imprécatoire d’Agrippine.

Nous pouvons voir que les pronoms personnels utiliser pour Néron ne sont pas les mêmes dans la tirade et dans la scène, Agrippine passe du vouvoiement au tutoiement ce qui nous montre une fois de plus le détachement entre Agrippine et Néron. « Tu, ton, ta, tes, ton, tu, tu, te, te, tu, toi, tu, ta, etc… »

La rupture entre Néron et Agrippine pourrait se résumé à deux vers : 

« Dans le fond de ton cœur je sais que tu me hais

Tu voudras t’affranchir du joug de mes bienfaits. »

        La tirade  d’Agrippine  a aussi  une  valeur  prophétique : car  elle  prédit  pour Néron un destin tragique car il a tué son frère :                                                       « Ta main a commencé par le sang de ton frère                                                                   Je prévois que tes coups viendront jusqu’à ta mère. »

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