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Baudelaire, A une passante

Fiche : Baudelaire, A une passante. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Janvier 2020  •  Fiche  •  674 Mots (3 Pages)  •  413 Vues

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Intro :

Charles Baudelaire est un poète français du 19ème siècle. Il est connu pour avoir développé le spleen. Le spleen étant un état de profonde tristesse né du mal de vivre que Charles Baudelaire exprime exprime dans la plupart de ses œuvres. Ici, ce poème est issu de la section «Tableaux Parisiens » du recueil « Les Fleurs du mal ».

Dans quelle mesure ce poème rend-t-il compte de l'opposition baudelairienne entre spleen et idéal ?

I)Rencontre atypique

A) Un cadre urbain

Cadre urbain hostile et désagréable puisque bruyant :

• personnification de la rue qui « hurlait » → impression de durée dans le temps

• Le poète appelle, en utilisant une métonymie, les passants qui l'entourent « la rue » ce qui crée une personnification. Celle-ci renforce l'impression d'hostilité du cadre urbain, mise en place par la verbe « hurlait » et l'adjectif « assourdissante »

• Poète sensible isolé et oppressé → alexandrins aux rythme binaire qui distingue les passants du poète

•allitération en s et r créent également un malaise, une impression de brutalité d'enfermement

B)Une passante loin de l'idéal féminin

•Les deux adjectifs « longue » et « mince » désignent une physique peu conforme au canons de beauté de l'époque.

-D'autre part, elle ne devait pas sembler séduisante, puisqu'elle est en « grand deuil » au point que le poète la désigne par le groupe nominal opposé : « douleur majestueuse ». Cependant l'adjectif suggère la dignité d'une reine : elle attire peut-être le poète par sa fierté.

-Les compléments circonstanciels du v4 créent une impression de négligence, mais aussi de sensualité. Le verbe, par son rythme invite la démarche cadencé de la femme

• Par ailleurs, la métaphore « jambe de statue » évoque à la fois la beauté et la fraîcheur.

• Enfin le Champs lexical de la richesse (majestueuse, fastueux,noble) suggère qu'elle est riche de sa singularité, son caractère altier et fier la distingue

  1. Un traitement temporel particulier

          A) Un instant d'éternité

-La description physique de la femme occupe 4 vers (2à 5) : cela occasione une pause dans le récit, qui en ralentit le rythme.

- Une nouvelle description, morale, cette fois apparaît aux vers 7 et 8 : le poète voit la personnalité de cette « passante » à travers son regard « son oeil ».

-Une double métaphore est employée : son « ouragon » celui-ci désigne la violence de la passion que cette femme peut inspirer, puisqu'il y en elle à la fois « la douceur qui fascine et le plaisir qui tue. » Cette expression sous forme de chiasme le caractère paradoxal, ambivalent et dangereux de cette femme.

  • Au V9, deux phrases nominales désignent des moments : « un éclair... », laissé en suspens, fait référence au passage de la femme, bref, éblouissant. Les points de suspension étirent cet instant qui revêt un moment d'éternité : « la nuit est l'anéantissement du poète, prise de la lumière qu'aura été pour lui cette femme.

    B) Fugacité et regrets

Après le tiret du v9, l'énonciation change : le poète ne nous raconte plus une histoire, il s'adresse à cette femme qui n'est plus là (« te/tu » v11-13 et 14) il exprime des regrets, la tonalité devient élégiaque, avec les « ô » lyrique du derniers vers, qui traduisent sa plainte, l'emploi du plus-que-parfait du subjonctif (« que j'eusse aimé » : irréel du passé) et les phrases exclamatives u v12 exprimant le caractère irrémédiable de l'échec. En effet, le poète n'a pas su arrêter cette 'fugitive beauté » v9 celle qui a fui « bien loin » , « ailleurs » « fui ». Il n'a pas su arrêter le temps comme le souligne les adverbes négatif « trop tard , jamais ».

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