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A une passante - Charles Baudelaire.

Mémoire : A une passante - Charles Baudelaire.. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  15 Avril 2013  •  1 464 Mots (6 Pages)  •  1 597 Vues

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THEME « LE POETE ET LA VILLE »

BAUDELAIRE 1821-1867 « LES FLEURS DU MAL » 1857.TABLEAUX PARISIENS

La rue assourdissante autour de moi hurlait.

Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,

Une femme passa, d'une main fastueuse

Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.

Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,

Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan,

La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté

Dont le regard m'a fait soudainement renaître,

Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !

Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,

Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

1eres impressions : intemporalité et en // une passante qui apparaît et qui disparaît à ralenti ?

Idée directrice : à rencontre amoureuse. Comment B. rend il original ce thème banal/ conventionnel de la rencontre ?

C’est une rencontre placée sous le signe du hasard, du mystère et de l’ambigüité. Cette femme peut être inspirée du tableau de Constantin Guy. Elle est « en deuil », on a l’impression qu’il essaie de retrouver sa mère avant qu’elle se marie. à vie antérieure de joie.

Le poète nous présente un tableau parisien mais ce décor n’est pas réaliste, tout est décrit autour de la perception du locuteur. à Dès le premier vers « la rue assourdissante autour de moi hurlait » « rue » est une métonymie, le vers se termine par un verbe transitif « hurlait ». « assourdissante »= hypallage (figure qui consiste à rapporter à certains mots d’un énoncé ce qui devrait logiquement attribué à d’autres) qui se rapporte au narrateur et au narrataire.

à le poète se place au centre du poème, « la rue » la est générique = n’importe qu’elle rue de Paris à le poète est enfermé.

à hostilité de la ville : agressive avec allitérations en « r » et « d » assonances « ou » et « u » atmosphère de la rue. Accentué par le double hiatus du 1er vers qui rend difficile l’articulation

2. Le poète face à la femme.

Dès le second vers, le rythme change pour mettre en valeur la passante et le locuteur veut faire partager cette vision éblouissante/fulgurante.

àallongement régulier vers 2-3-4= les pas de la dame. + arrivée en 4 adj. + enjambement qui accentue l’allongemnt.symétrie des 2 participes présents. + GNcoordonée par « et »à rythme binaire qui imite les pas de la femme. Organisation syntaxique qui évoque le va et vient régulier mouvemnt de son bras.+ ondulation de la robe. Mvt qui se stoppe au v.5 avec comparaison « jambe de statue ». àarrêt sur image. Qu’il enfermera dans sa mémoire.

à une vision qui le paralyse « crispé comme un extravaguant » fascination= « boire »=regarder avec avidité

Le locuteur est donc tout entier absorbé par cette apparition.

3. Le poète face à lui-même et à son sonnet.

Ce choc esthétiquede la rencontreest bien noté par la structure bouleversé du sonnet, nous notons que les rythmes des deux quatrains sont différents.

II. L’ambivalence de la passante inspiratrice

1. L’élégance ambiguë

Cette beauté est à la fois fugitive et immobile. V.2à5 présentent la passante en suggérant la progression de la vision. àSimple silhouette au détail.

à Suspension dramatique en annonçant l’arrivée de la dame avec les adj. Beauté ambiguë de la passante au v.5 avec « sa jambe de statue »

à passante=bourgeoise élégance empreinte de mystère. Ambigüité par l’allure souple-figée « élancée » « mince » -- « jambe de statue »

à Cette femme représente l’ambulance entre le deuil et la beauté : la mort et l’amour

2. La séduction envoutante

Cette femme apparaît comme fascinante par son regard. Confrontation visuelle, opposition « une femme » et pronom pers. tonique« moi » au vers 6. Envoûtement de la femme par la suspension du vers, marqué parla comparaison « crispé comme un extravagant » + intro avec métaphore «boire » à le

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