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A une passante Les Fleurs du mal, 1861 Baudelaire.

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Par   •  15 Mai 2013  •  616 Mots (3 Pages)  •  1 190 Vues

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A une passante

Les Fleurs du mal, 1861

Baudelaire

Il s'agit d'un sonnet de Baudelaire extrait des Fleurs du mal parut en 1857. Ce poème appartient à la série des Tableaux Parisiens dans laquelle B. peint des scènes de la vie quotidienne prises sur le vif. Dans ce poème B. évoque une rencontre aussi innatendue que violente. B. propose une image de la femme à la fois belle, mystérieuse et innaccessible.

Comment d'un échec amoureux programmé le poète parvient-il à nous offrir une allégorie de la condition humaine ?

Pour répondre à cette question nous montrerons la violence de la rencontre puis l'importance de la femme dans le poème. Et enfin un échec amoureux programmé comme le titre le rapelle "A une passante".

I. La violence de la rencontre

Nous sommes plongés dans un univers urbain ; sonor et bruyant. Le poète évoque se vacarme (vers 1) pour mieux faire ressortir l'arrivée brutale et spectaculaire de la femme > choc esthétique qui implique un replis du poète.

La rencontre fait l'effet d'un véritable choc "un éclair ... puis la nuit !" vers 9. La violence de cette apparition est souligné par l'importance du point d'exclamation qui place le mot "nuit" à la césure du vers et le fait suivre d'un point d'exclamation qui permet une pose mise en relief du sentiment de vide qui succède à l'éblouissement. Cette violence latente se rejoue à travers des hyperboles désignant l'état intérieur du poète "comme un extravagant" v.6 (paradoxe à souligner entre crispé et extravagant ; champ lexical de l'originalité et de la fantaisie).

II. L'importance de la femme dans le poème

Les deux premiers quatrains sont essentiellement concentrés sur l'évocation de la beauté féminine : silhouette longiligne (longue et mince), l'évocation "en grand deuil" enrichit la fantasmagorie d'une dimension légérement pathétique. Le poète détaille la tenue vestimentaire de la passante manifesté par le balancement des vêtements. Elle appartient à un monde aisé. L'expression "en grand deuil" v.2 met en valeur son allure distingué et son apparence de reine.

Le charme de cette passante tient d'abord à l'aura qui l'entoure (aucune identité). Le désir est accrus par l'ignorance de l'identité : la part d'incertitude, érotise le poème. Par le dualité de sa personnalité sur laquelle B. insiste. D'un côté il souligne la douceur et de l'autre le plaisir qui tue. Elle est donc à la fois fascinante par sa beauté et d'un autre côté par sa dangerosité. Un échec amoureux programmé > le titre évoque déjà une impossible communication, champ lexical de la fuite. Deux constantes s'opposent en permanence dans ce poème; d'un côté le mouvement de l'autre l'immobilité incarné par "crispé" (champ lexical de l'immobilité). Le point de la fatalité apparaît dans les tercets, on remarque l'introspection du poète au vers 11 "ne te verrais-je plus dans l'éternité". Le poème prend une dimension symbolique

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