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Barrage contre le pacifique - scène au cinéma

Commentaire de texte : Barrage contre le pacifique - scène au cinéma. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  1 048 Mots (5 Pages)  •  1 161 Vues

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Cécile Lavaivre

En 1951 Marguerite Duras écrit « Barrage contre le Pacifique ».  Ce roman autobiographique met en scène la vie de Suzanne une jeune fille pauvre qui vit avec sa famille en Indochine.

Dans l’extrait présent,  le personnage principal est à la recherche de son frère Joseph.  Désespérée elle erre dans les rues de la ville et finit par se réfugier dans un cinéma où elle voit un film, cliché du film romantique. A travers ce texte Marguerite Duras nous fait découvrir son amour pour le 7ème art.

 Avec quels procédés y parvient-elle ? Dans une première partie verrons que l’auteur montre que  le cinéma est pour l’héroïne une échappatoire vers l’irréel. Dans une seconde partie nous montrerons que le film vu par Suzanne  est un stéréotype du film romantique auquel elle aimerait que sa vie ressemble.

Dans la première partie du texte Marguerite Duras montre que le cinéma permet à son héroïne  d’échapper à son quotidien. Elle  va opposer la dure réalité de la vie de Suzanne au bonheur qu’elle ressent lors d’une séance de cinéma.  Cette opposition va se faire par la juxtaposition de deux scènes très différentes : avant et après le début de la projection.

Les trois premières lignes du premier paragraphe représentent le réel dur et froid de l’héroïne : la scène s’ouvre sur la jeune fille à la recherche de son frère. L’emploi de phrases négatives montrent  que le personnage est en échec, elle ne trouve ni son frère, ni le jeune chinois amoureux d’elle. La répétition de la même idée l’absence de Joseph dans les phrases : «  Joseph n’était pas au cinéma «, (l.2)  « Elle ne trouvait pas Joseph «  (l.1) accentue ce désespoir. Marguerite Duras utilise des phrases courtes sans complément  avec essentiellement le verbe être. Ce qui produit un effet de rapidité, de nervosité, renforcé par l’emploi de la locution « tout à coup ». Ces ensembles de phrases négatives s’opposent à deux phrases affirmatives : « le piano commence à jouer » et « la lumière s’éteignit» (l.4). Ce changement de formes de phrases  marque le  passage du réel à l’irréel. On rentre dans un autre monde.

 Ensuite Marguerite Duras veut nous faire comprendre que l’obscurité de la salle de cinéma est comme un cocon et un refuge pour son personnage principal. D’abord elle va utiliser la métaphore « oasis » (l. 5) pour signifier la salle obscure. Puis elle choisit la métaphore de la nuit pour décrire l’obscurité de la salle de cinéma. . La nuit est personnifiée. Elle est « ravissante » « généreuse », « démocratique » « solidaire » …. Derrière l’ensemble de ces adjectifs c’est ce que représente le cinéma pour l’auteur qui nous ait proposé.  On remarque aussi qu’à ces adjectifs sont associés des superlatifs, pour achever de nous convaincre.  

Puis l’auteure souhaite nous montrer que Suzanne plonge dans le film et fait corps avec l’histoire. C’est pourquoi sans  phrase de transition, Marguerite Duras décrit le film pour nous donner cette impression de plongeon. Jusqu’à présent nous étions dans des temps de la narration : l’imparfait et le passé simple maintenant le texte est écrit au présent. On passe d’un texte à la troisième personne à une description. Ceci afin de nous  donner l’illusion de voir le film à travers les yeux de Suzanne.

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