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Annalyse le dormeur du val jacque prévert

Fiche de lecture : Annalyse le dormeur du val jacque prévert. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Janvier 2016  •  Fiche de lecture  •  1 071 Mots (5 Pages)  •  1 068 Vues

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« disparaissent » (v. 54), « au loin » (v. 56-57).

L’expression « tout simplement » (v. 52), réductrice, souligne ce processus de néantisation.

De plus, les phrases prennent une tournure impersonnelle : « Il pleut » (v. 46), « ce n’est plus pareil » (v. 48), « C‘est », « Ce n’est même plus » (v. 49-50), « dont il ne reste » (v. 58).

Enfin, l’anadiplose (reprise au début d’une proposition de termes de la proposition précédente) aux vers 53-54 (« …commedes chiens / Des chiens qui disparaissent ») et aux vers 57-58 (« …au loin / Au loin très loin de Brest ») produit un effet d’écho qui marque l’idée d’une résonance liée au vide.

« Barbara » : conclusion

« Barbara » de Jacques Prévert est un poème déstabilisant et pessimiste qui dénonce l’horreur de la guerre.

Le poète créé à travers des effets de contraste et de rupture un choc entre la douceur du souvenir des deux amoureux et l’intervention brutale et violente de la guerre, qui menace le bonheur du couple.

Témoin à la fois de l’amour et de la mort, Prévert exprime son dégoût et son impuissance dans une forme poétique libre et sans contrainte, la poésie demeurant sa seule arme face à la destruction de la ville de Brest qu’il aimait tant.Prévert exprime sa sympathie pour les amoureux en général : « Je dis tu à tous ceux qui s’aiment / Même si je ne les connais pas » (v. 27-28).

Le rôle du poète est avant tout de célébrer et de chanter la vie et l’amour.

Le poète partage ici avec les amoureux un souvenir précieux.

II – L’évocation d’un souvenir heureux

A – Un souvenir heureux

Le champ lexical du souvenir et de la mémoire est présent : « Rappelle-toi » (v. 1, 6, 11, etc.), « N’oublie pas » (v. 16 et 30), « avant » (v. 47).

Le champ lexical du bonheur indique qu’il s’agit d’un souvenir heureux : « souriante » (v. 3), « souriais » (v. 9-10), « ravie » et « épanouie » (v. 4 et 21), « heureuse » (v. 31 et 33), « heureux » (v.32).

Le souvenir est décrit à l’imparfait : « Il pleuvait » (v. 2 et 7), « s’abritait » (v. 17) et au passé composé : « je t’ai croisée » (v. 8), « il a crié » (v. 18), « tu as couru » (v. 20).

Jacques Prévert évoque ce souvenir avec nostalgie (« ce n’est plus pareil », v. 48).

B – Résurgence d’un souvenir précis dans le présent

Le souvenir évoqué dans « Barbara » est un souvenir particulier : « ce jour-là » (v. 2), « cette pluie » (v. 31 et 34), auxréférences précises : « Brest » (v. 2, 7), « rue de Siam » (v. 8), « le bateau d’Ouessant » (v. 36).

L’emploi du passé composé (voir A) indique que le souvenir est réactualisé et a une répercussion sur le présent.

Le souvenir est le prétexte d’une comparaison entre « avant » (v. 47) et « maintenant » (v. 39).

Au vers 46, le poème bascule définitivement dans le présent : « Il pleut sans cesse sur Brest« 

Le contraste avec le passé est bien marqué par l’inversion des temps et le parallélisme avec le début du poème:

« Il pleut sans cesse sur Brest » // « Il pleuvait sans cesse sur Brest » (v. 2 et 7), « Comme il pleuvait avant » (v. 47).

C – Insistance incantatoire du poète

Les anaphores (reprise des mêmes termes) traduisent l’insistance du poète : « Rappelle-toi Barbara » (vers 1, 6, 11, 23, 29), « Rappelle-toi » (v. 14 et 15), « Sur » (vers 32, 33, 35, 36), « Et » (vers 3, 8, 10, 18, 20, 22, 24), « Même si » (v. 26 et 28), « Cette pluie » (v. 31 et 33).

Ces anaphores expriment une douleur lancinante et donnent au poème  un fort pouvoir persuasif.

Le poème, dans un style presque incantatoire, insiste sur la nécessité de ne pas oublier le passé (« Rappelle-toi », « N’oublie pas »).

III – Le basculement du poème

A – L’irruption de la guerre

La guerre est directement nommée au vers 38 et se manifeste à travers un champ lexical : « l’arsenal » (v. 35), « fer » (v. 40 et 51), « feu », (v. 41), « acier » (v. 41 et 51).

On trouve aussi un champ lexical de la mort : « sang » (v. 41, 51), « mort » (v. 44), « deuil » (v.49), « crèvent » (v. 53), « pourrir » (v. 56).

Au vers 38, le ton du poème change soudainement.

La familiarité et la sympathie laissent place à la vulgarité et à la violence d’un langage

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